Souriau, Paul: L’esthétique de la lumière. In-8, xii-436 p., avec 76 figures.
(Paris, Hachette 1913)
Compte rendu par Salomon Reinach, Revue Archéologique t. 23 (4e série), 1914-1, p. 318
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Paul Souriau. L’esthétique de la lumière. Paris, Hachette, 1913. In-8, xii-436 p., avec 76 figures.


 

Sujet nouveau, traité avec profondeur et délicatesse. Il y a des sons et des odeurs désagréables ; pourquoi toute lumière nous plaît-elle, et pourquoi les variétés, les dégradations mêmes de la lumière charment-elles notre sensibilité ? Ce n’est pas une question d’intensité, mais de qualité, et ici, comme toujours, la qualité est ce qu’il y a de plus difficile à saisir. Si je signale ce travail d’esthétique philosophique, c’est qu’il cherche souvent ses exemples dans le domaine de l’art et nous offre des théories, ou du moins des hypothèses, pour expliquer ce qui nous séduit davan­tage, par exemple dans un tableau vénitien du XVIe siècle ou chez Rembrandt. Voici quelques lignes qui résument une des doctrines de l’auteur : « La lumière doit en grande partie son attrait au bien-être physique qu’elle nous donne. Toutes les sensations qui tendent à la manifester comme une activité bienfai­sante augmentent son charme et sa beauté ; toutes celles qui ont une signification inverse la déprécient et font baisser sa valeur esthétique ».

S[alomon] R[einach]