Moore, G. Foot: The litterature of the Old Testament. In-12, 256 p.
(Londres, William et Norgate )
Compte rendu par Salomon Reinach, Revue Archéologique t. 23 (4e série), 1914-1, p. 449
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G. Foot Moore. The litterature of the Old Testament. Londres, William et Norgate, s. d. In-12, 256 p. Prix : 1 fr. 25 (cartonné).


 

 Auteur d’une série d’articles détaillés sur les livres de l’Ancien Testament dans l’Encyclopaedia Biblica d’Oxford, M. Moore était parfaitement qualifié pour tracer, à l’usage du grand public, une esquisse des questions qu’il a étudiées et discutées pour les savants. Ce petit volume, faisant partie de la Home University Library, est de ceux qu’on voudrait voir traduire ; on voudrait aussi que la traduction d’un pareil livre devînt familière aux élèves des classes supérieures de nos lycées, dont l’ignorance, en matière d’Écriture Sainte et d’exégèse biblique, est effroyable. Quel profil ne trouveraient-ils pas, par exemple, à lire cette histoire brève et lucide du canon de la Bible hébraïque, ou le chapitre relatif au Deutéro­nome, dont le caractère est si clairement marqué, ou encore celui qui concerne le livre de Job (1) ? L’auteur est tout à fait au courant de l’exégèse, mais se méfie des nouveautés de gauche comme de celles de droite ; il s’exprime avec une impartialité toute scientifique et je serais surpris qu’on pût lui reprocher, même chez nous, de « violer la neutralité scolaire. » Bien entendu, son point de vue n’est pas celui de la Commission des Etudes bibliques ; mais voici, pour donner aussi une idée de son ton paisible, sa conclusion sur le livre d’Isaïe : « C’est une vaste collection de prophéties de différentes époques, depuis le milieu du VIIIe siècle av. J.-C. jusque, peut-être, au troisième, avec de petites additions qui appartiennent à une date encore plus basse ». Le chapitre tout entier est à louer comme les autres ; il donne tout ce qu’il importe de savoir, avec des références exactes aux passages visés.

S[alomon] R[einach]

 

(1) Peut-être eût-il été bon de dire un mot du poème babylonien, connu par des fragments, dont paraît s’être inspiré le rédacteur de Job (F. Martin, Journal asiatique, 1910).