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Focillon, Henri: Hokousaï. In-8, 152 p., avec 24 planches hors texte. (Paris, Alcan 1914) Compte rendu par Salomon Reinach, Revue Archéologique t. 24 (4e série), 1914-2, p. 153-154 Site officiel de la Revue archéologique Lien avec l'édition numérique de ce livre Nombre de mots : 236 mots Citation de la version en ligne : Les comptes rendus HISTARA. Lien : http://histara.sorbonne.fr/ar.php?cr=885 Henri Focillon. Hokousaï. Paris, Alcan, 1914. In-8, 152 p., avec 24 planches hors texte.
Le sujet de ce beau livre est un peu « moderne » pour notre Revue ; mais depuis que M. Pottier a comparé l’art japonais à l’art grec, les archéologues ont de bonnes raisons pour ne point négliger l’un des éléments du parallèle. M. Focillon a parfaitement senti et exprimé ce qu’il y a d’admirable dans cet artiste à peau jaune qui écrivait ; « Depuis l’âge de six ans, j’avais la manie de dessiner la forme des objets. Vers l’âge de cinquante ans, j’avais publié une infinité de dessins, mais tout ce que j’ai produit avant l’âge de soixante-dix ans ne vaut pas la peine d’être compté. C’est à l’âge de soixante-treize ans que j’ai compris à peu près la structure de la nature vraie... Quand j’aurai cent dix ans, tout chez moi, soit un point, soit une ligne, sera vivant ». La « vie des lignes » (les tactile values de Berenson), voilà bien la gloire de l’art japonais dans ses productions de premier ordre. Ces productions sont rares ; pour les distinguer de la foule innombrable des œuvres secondaires, il faut un don presque aussi rare que celui de produire des chefs-d’œuvre : le sentiment de la qualité. Je ne dis pas qu’on l’acquière en lisant l’ouvrage de M. Focillon, mais on s’en fait une idée nette, et c’est là sans doute un premier pas dans la voie qui mène à bien sentir. S[alomon] R[einach]
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