Jean de Foville. Pise et Lucques. Paris, Laurens, 1914. In-8, 156 p., avec 129 gravures.

 Quel aimable compagnon de voyage qu’un pareil livre et combien nos touristes français doivent être reconnaissants aux lettrés bons antiquaires qui leur offrent gracieusement de tels viatiques ! M. de Foville écrit très bien ; il sait des choses que tous les guides ignorent et les dit sans pédantisme. L’archéologie classique n’est pas tout à fait oubliée : nous voyons le sarcophage du Campo Santo où fut plus tard inhumée Béatrice de Toscane (p. 40) et la belle mosaïque byzantine de l’abside du dôme de Pise (p. 69) ; mais j’avoue que j’en voudrais davantage, car ces antiquités pisanes, tant païennes que chrétiennes, sont moins connues qu’elles ne méritent de l’être. — La Sainte Barbe de la pinacothèque de Lucques est-elle bien de Botticelli (p. 136) ? Berenson ne le croit pas et Venturi a sans doute raison de l’attribuer plutôt à un bon seguace di Filippino (Storia, t. VII, 1, p. 677).

S[alomon] R[einach]

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