Boissier, Alfred: Notice sur quelques monuments assyriens à l’Université de Zurich. In-8, 49 p., avec gravures.
(Genève, Atar 1912)
Compte rendu par Salomon Reinach, Revue Archéologique t. 24 (4e série), 1914-2, p. 174
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Alfred Boissier. Notice sur quelques monuments assyriens à l’Université de Zurich. Genève, Atar, 1912. In-8, 49 p., avec gravures.


 La collection assy­rienne de l’Université de Zurich, aujourd’hui installée au Polytechnicum, est due surtout à Julius Weber, Zurichois qui fit des fouilles à Nimroud en 1863 ; les objets qu’il découvrit, donnés par lui à sa ville natale, furent étudiés d’abord par un autre Suisse, Joseph Grivel, de Fribourg. C’est pour rendre hommage à ses compatriotes que M. Boissier a publié cette notice illustrée, où la biogra­phie de Weber a trouvé place à côté de celle de Grivel — cette dernière fort intéressante, car on y voit intervenir Oppert et ses contradicteurs, à l’époque où la révélation de la polyphonie assyrienne « excitait une méfiance quelque peu justifiée ». Comme les lettres de Longpérier sont rares, je signale celle qu’il écrivit à Grivel le 10 novembre 1871 et qui a été reproduite par M. Boissier (p. 48) ; il y parle de son « goût secret pour les études assyriologiques » et répète ce qu’il avait écrit dix-huit ans plus tôt : « Si un peu d’archéologie conduit au doute, beaucoup d’archéologie ramène à la foi ».

S[alomon] R[einach]

 

(1) Longpérier écrit encore : « La prétendue science préhistorique, appuyée sur des observations incomplètes, des méprises grossières et des systèmes inconsistants, séduit une foule de gens qui sont incapables de juger une question par eux-mêmes. Mais comment résister au plaisir de devenir savant en huit jours ? Car il n’en faut pas plus pour apprendre à classer des silex et lire un volume sur le transformisme. Après cela, on déclare que l’homme est un singe modifié ; et quand on fusille l’archevêque de Paris, on se console en pen­sant aux chasses d’Afrique ». L’histoire de la science doit enregistrer les opi­nions des savants, fussent-elles, comme c’est ici le cas, des vérités mêlées de grosses sottises.