Gsell, Stéphane: Histoire ancienne de l’Afrique du Nord. Tome I. In-8, 544 p.
(Paris, Hachette 1913)
Compte rendu par Salomon Reinach, Revue Archéologique t. 24 (4e série), 1914-2, p. 347-348
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Stéphane Gsell. Histoire ancienne de l’Afrique du Nord. Tome I. Paris, Hachette, 1913. In-8, 544 p.


 On admire l’aisance avec laquelle l’auteur a su manier des matériaux aussi encombrants, la maîtrise qu’il exerce sur son sujet, la transparence de la composition et du style. C’est plus que l’essentiel, c’est tout ce que l’on peut savoir ou ignorer à l’heure actuelle (car M. Gsell est, à bien des égards, plus circonspect que Tissot et rejette en quelques mots les théories de Bertholon et d’autres, quand ils se perdent dans une ethnographie transcendante) ; mais il n’y a jamais embarras de richesses ; tout est aussi lucide que bien ordonné. L’impression finale est un peu celle que l’on sent devant une bonne fresque ; il semble que l’image ait été brossée d’un coup, dans la plénitude de l’inspiration et sans retouches. Illusion sans doute, mais illusion qui fait honneur à l’ouvrier ; il a fallu de longues années d’études pour que toute trace d’effort et de tâtonnement disparût ainsi, dans la sérénité de l’œuvre venue à terme (1).

S[alomon] R[einach]

 

(1) Les conditions du développement historique ; régions naturelles ; l’Afrique du Nord dans le monde méditerranéen ; climat, faune, flore ; conditions de l’ex­ploitation du sol. — II. Les temps primitifs : civilisation de la pierre ; origines de l’élevage et de la culture ; état social, religion ; anthropologie ; la langue libyque ; relations des indigènes avec d’autres contrées. — III. La colonisation phénicienne et l’Empire de Carthage : fondation de Carthage ; formation de l’Em­pire de Carthage ; expéditions sur les côtes de l’Océan. — Il y a un bon index et une table des matières développée ; on eût voulu une carte physique de la région pour suivre le bel exposé du début. — P. 231, je n’admets pas que des selles ou des housses soient figurées sur des chevaux dans les gravures dites préhistoriques ; on a cru reconnaître ces housses dans des gravures quaternaires de la France et l’on s’est aperçu plus tard de l’erreur. — P. 320, il y avait quelque chose de plus à dire sur la pénétration du libyque dans l’égyptien. — P. 329, à propos de l’Atlantide, j’aurais parlé de la 1re éd. des Habitants de l’Europe de H. d’Arbois ; on sait qu’il a supprimé, dans sa seconde édition, toute mention du continent disparu.