Becker, Erich: Malta Sotterranea. Studien zur altchristlichen und jüdischen Sepulkralkunst. Gr. in-8, xii-206 p., avec 30 planches.
(Strasbourg, Heitz et Mündel 1913)
Compte rendu par Salomon Reinach, Revue Archéologique t. 24 (4e série), 1914-2, p. 348-349
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Erich Becker. Malta Sotterranea. Studien zur altchristlichen und jüdischen Sepulkralkunst. Strasbourg, Heitz et Mündel, 1913. Gr. in-8, xii-206 p., avec 30 planches.


 

 La première mention des catacombes de Malte remonte au début du XVIIe siècle, où elles furent vues, mais non explorées, par un jeune savant d’Augsbourg, Georges Walter, qui avait débarqué dans l’île à la recherche d’inscriptions, après avoir visité, dans le même dessein, la Sicile. L’étude scientifique commence avec Abela (1647) et se poursuit à de longs intervalles jusqu’aux travaux de Caruana (1884) et d’A. Mayr (1901). En 1904 se placent les premières recherches de M. Themislocle Zammit, conservateur du Musée de Valetta, dont la libéralité a facilité et même rendu possible l’étude détaillée, accompagnée de nombreuses photographies, de M. E. Becker. Son ouvrage, qui s’occupe à la fois des catacombes juives et des catacombes chré­tiennes, est ordonné suivant le plan que voici : 1° Histoire de l’exploration des catacombes de Malte ; 2° Topographie des catacombes, tant explorées qu’inexplo­rées ; 3° Catacombes juives ; 4° Architecture ; les locaux réservés aux banquets funéraires ; 5° La disposition et la décoration des sépultures (peinture, sculpture, inscriptions, lampes, vases, bronzes) ; 6° Comparaison des sépultures de Malte avec celles d’autres contrées méditerranéennes, en particulier de la Syrie et de la Sicile ; 7° Problèmes chronologiques (le christianisme a pu s’établir à Malte au IIe et au IIIe siècles, mais les indices certains font encore défaut).

Dans la Revue archéologique (1909, I, 171), j’ai expliqué le sujet d’une mosaïque publiée par M. Mayr comme une adaptation de l’histoire de Samson et de Dalila ; j’ai donné, à cette occasion, un dessin de cette mosaïque, que j’ai inséré à nouveau dans le tome IV de Cultes, mythes et religions (1912, p. 156), en rééditant un mémoire sur Samson déjà imprimé dans les Conférences Guimet. M. Becker ignore tout cela ; reproduisant la mosaïque en question (pl. XXV, 2), il s’applaudit d’en avoir découvert l’interprétation (p. 79). Je veux bien croire à une simple rencontre ; mais l’auteur avait pourtant le devoir de lire les articles consacrés à l’ouvrage de son prédécesseur M. Mayr ; s’il s’en était acquitté, il aurait connu le mien et ne se serait pas targué, mal à propos, d’une petite découverte due à autrui.

S[alomon] R[einach]