Neuschotz, Oswald: Le Cantique des Cantiques et le mythe d’Osiris-Hettep [sic]. In-8, 92 p.
(Paris, Schleicher 1914)
Compte rendu par Salomon Reinach, Revue Archéologique t. 24 (4e série), 1914-2, p. 350-351
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Oswald Neuschotz. Le Cantique des Cantiques et le mythe d’Osiris-­Hettep [sic]. Paris, Schleicher, 1914. In-8, 92 p.


 

 « Personne ne se doutait qu’il y eût, dans les Ecritures, un livre des plus caractéristiques, contenant l’idée fondamentale, l’essence même du mythe osirien. Ce livre, c’est le Cantique des Cantiques » (p. 9). Dans le mythe égyptien, les lamentations d’Isis, vrais chants d’amour, et ses courses à la recherche de son frère et époux ont une raison tirée du mythe lui-même : « Mais pourquoi les complaintes incessantes de cette étrange fille de Sion, pourquoi ses courses nocturnes à la recherche de son bien-aimé ? » (p. 15). La Sulamite, c’est Isis ; Salomon, c’est Osiris. « Que le Salomon du Livre des Rois soit un personnage historique ou non —­ il ne l’est pas selon nous — celui du Cantique des Cantiques est indiscutable­ment le Hor-hetep des Égyptiens et la Sulamite représente la grande déesse Isis-hetepith, son épouse » (p. 25). Lorsque la fille de Sion dépeint les viscères de son bien-aimé, c’est qu’elle parle d’une momie, non d’un homme vivant (p. 47). Je ne puis résumer ici tous les arguments de l’auteur ; comme il arrive toujours en pareil cas, bon nombre des rapprochements qu’il institue sont sans portée et les observations dignes d’être retenues (1) sont noyées dans un déluge d’hypothèses. Mais M. Neuschotz est un convaincu et la con­viction d’un amateur instruit n’est pas négligeable.

S[alomon] R[einach]

 

(1) J’ai lu avec intérêt les p. 34 et suiv., relatives au baiser de Judas ; mais il y a, là aussi, des témérités.