AA. VV.: Musée du Louvre. Catalogue de la collection Isaac de Camondo. In-8, 113 p., avec nombreuses planches.
(Paris, Braun 1914)
Compte rendu par Salomon Reinach, Revue Archéologique t. 24 (4e série), 1914-2, p. 351-352
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Musée du Louvre. Catalogue de la collection Isaac de Camondo. Paris, Braun, 1914. In-8, 113 p., avec nombreuses planches. Prix : 1 fr. 75.


 

Isaac de Camondo, mort à Paris le 7 avril 1912, a légué à l’État, pour le Musée du Louvre, l’ensemble de ses collections d’art, à condition qu’elles restassent groupées pendant cinquante ans dans une série de salles portant son nom. Une somme de cent mille francs était donnée par surcroît pour subvenir aux frais de l’installation. Depuis le printemps de 1914, les collections Camondo ont trouvé place dans les appartements du second étage entre l’escalier Mollien et la Grande Gallerie, entre la cour Lefuel et la place du Carrousel. Le catalogue illus­tré a été rédigé par MM. Vitry, Carle Dreyfus, Leprieur, Demonts et Migeon. Il comprend 8 sections : 1° Sculptures et objets d’art du moyen âge et de la Renais­sance ; 2° Mobilier du XVIIIe siècle ; 3° Céramique du XVlle et du XVIIIe siècle ; 4° Peintures et dessins du XVIIIe siècle ; 5° Peintures modernes ; 6° Dessins modernes ; 7° Arts de l’Extrême-Orient ; 8° Estampes japonaises. La section I, qui intéressera le plus nos lecteurs, n’est pas nombreuse, mais on y trouve quelques objets de premier ordre, par exemple le buste en bronze du maréchal Trivulce (vénitien, XVe siècle), un masque funéraire limousin (XIIIe siècle) et une Crucifixion en bronze de Donatello, relief provenant de la collection de Sir Ch. Robinson.

Bien que sommaire, le catalogue donne des indications suffisantes sur les provenances et même sur les publications dont les œuvres les plus importantes ont été l’objet. Une courte introduction célèbre à bon droit, mais dans un style peu correct (1), les mérites du donateur.

S[alomon] R[einach]

 

(1) La pendule de Falconet est appelée (p. vi) « l’une des plus parfaites réussites de grâce du sculpteur ». Ainsi le style des commissaires priseurs s’insinue jusque sous la plume des savants !