AA. VV.: Gournia, Vasiliki and other prehistoric sites on the isthmus of Hierapetra (Crete). Excavations of the Wells-Houston-Cramp Expedition, 1901-1904, by Harriet Boyd Hawes, Blanche E. Williams, Richard B. Seager, Edith H. Hall. In-fol. oblong, vii-60 p., avec 25 planches et 44 gravures dans le texte.
(Philadelphia, American Exploration Society, Free Museum of Science and Art )
Compte rendu par Salomon Reinach, Revue Archéologique t. 14 (4e série), 1909-2, p. 163-164
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Gournia, Vasiliki and other prehistoric sites on the isthmus of Hierapetra (Crete). Excavationes [sic] of the Wells-Houston-Cramp Expedition, 1901-1904, by Harriet Boyd Hawes, Blanche E. Williams, Richard B[.] Seager, Edith H. Hall. Published by the American Exploration Society, Free Museum of Science and Art, Philadelphia. In-fol. oblong, vii-60 p., avec 25 planches et 44 gravures dans le texte.


Le site de Gournia, au nord-est de la Crète (peut-être la Minoa de Strabon), a été signalé en 1902 par M. Hogarth comme méritant une exploration approfondie. Cette exploration a été poursuivie, de 1901-1904, avec celle de quelques emplacements voisins, par plusieurs savants américains des deux sexes. Les fouilles ont révélé une ville minoenne bien conservée, avec un palais, de nombreuses maisons, des magasins ; la récolte de poteries et d’instruments de bronze a été très riche. Tout cela est publié avec un luxe qui n’exclut pas la précision scientifique ; les planches de vases en couleurs sont admirables et plusieurs d’entre elles reproduisent des types nouveaux, d’un grand intérêt pour la préhistoire de la céramique. Mais le format adopté est insensé ; c’est encore pis et plus incommode que l’in-folio. Le texte est fort érudit, mais vise trop parfois à être une sorte d’encyclopédie de la Crète minoenne ; ces longues pages, dont la moitié se compose de notes, sont bien difficiles à lire. Il manque un exposé général des résultats de la mission, qui eût pu tenir en deux cents lignes ; les auteurs auraient dû y consacrer l’espace occupé par la préface, où on lit que Sittl était « a distinguished German archaeologist » et où on lui fait gravement honneur d’un propos digne de Joseph Prudhomme. Voici les divisions de l’ouvrage : 1° Introduction générale : la civilisation minoenne ; les Minoens et les Mycéniens ; les problèmes homériques à la lumière des découvertes crétoises ; 2° Découvertes américaines en Crète, 1901-1904 ; Gournia, la ville et les constructions ; les objets usuels ; les outils et armes en pierre, en terre cuite, en bronze ; les vases de pierre ; le premier style de céramique (minoen moyen) ; le « style de la ville » (town style= bas Minoen I) ; le style de la « réoccupation » (bas Minoen III) : les objets de culte, idoles, autels, cornes, double hache, tête de taureau, statuettes; fouilles à Vasiliki ; 3o Appendices ; la religion des Minoens ; les cachets en pierre ; l’écriture et le costume ; ensevelissements de l’âge du bronze dans l’isthme de Hiérapétra ; poterie de la couche minoenne III ; flore printanière de la région de Kavousi ; notes sur deux crânes. — On voit qu’aucune face du sujet n’a été négligée et que le zèle des rédacteurs ne mérite pas moins d’hommages que celui des explorateurs, parmi lesquels Mme Harriet Boyd Hawes doit être citée en première ligne, comme directrice des fouilles et de la publication.

S[alomon] R[einach]