Gsell, S.: Atlas archéologique de Algérie, 6e fascicule, 8 cartes avec Notices.
(Alger, Jourdan et Paris, Fontemoing 1909)
Compte rendu par Paul Monceaux, Revue Archéologique t. 14 (4e série), 1909-2, p. 168-169
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S. Gsell. Atlas archéologique de Algérie, 6e fascicule, 8 cartes avec Notices. Alger (Jourdan) et Paris (Fontemoing), 1909.


M. Gsell poursuit avec une régularité exemplaire la publication de son excellent Atlas archéologique de Algérie, qui fera époque dans l’histoire des études africaines, et qui, par la sûreté de l’information comme par la rigueur de la méthode, pourra servir de modèle aux travaux de ce genre. Le sixième fascicule, qui vient de paraître, est de tous points digne des précédents. Il comprend huit cartes, qui correspondent aux régions d’Akbou (feuille 15), de Bou-Taleb (26), de Batna (27), de Sebdou (42), de Saïda (43), de Zenina (45), de Djelfa (46), de Gafsa (51). Chacune des cartes est accompagnée d’une Notice très complète, où l’auteur a résumé pour chaque localité toutes les recherches historiques,  topographiques, archéologiques, avec une très riche bibliographie ; bien souvent, il apporte des vues personnelles sur l’identification des cités antiques avec les localités modernes. La plupart des feuilles dont se compose le nouveau fascicule se rapportent à des régions qui sont restées toujours à demi-barbares : on y trouve relativement peu de ruines, mais les relevés minutieux de M. Gsell permettent d’y mesurer l’extension de la domination romaine. L’une des feuilles, celle de Batna, a une importance particulière : elle correspond en effet, à l’un des pays où la colonisation antique a été le plus intense. Plusieurs des Notices que l’auteur consacre aux villes de cette région sont de précieuses monographies : celles de Lambèse et de Timgad, qui offrent un intérêt général, sont des chefs-d’œuvre de précision.

Selon toute apparence, l’achèvement de l’Atlas archéologique de l’Algérie ne tardera guère : avec le prochain fascicule se terminera cette grande œuvre dont s’honorera la science, et qui fournira une base si solide aux études sur l’Afrique romaine ou byzantine.

Paul Monceaux