Pericle Ducati. l Vasi dipinti nello Stile del ceramista Midia. Extrait des Mem. dell’ Accad. dei Lincei. Rome, 1909. In-4°, 87 p. avec 5 planches.

Ce mémoire était déjà écrit lorsque parut celui de M. Nicole (Meidias et le style fleuri, Genève, 1908). M. Ducati reprit et corrigea son travail ; il a bien fait de le publier, car on le lit avec profit, même après celui de son concurrent. On peut donner raison à M. Ducati sur la date de l’activité de Midias (420-400, non plus tard) et l’approuver aussi d’avoir qualifié son style de miniaturiste, ce qui est plus juste et plus expressif que fleuri. Ce style précieux a été préparé par des artistes plus anciens, comme Épilykos et Sodatès ; il s’est continué dans une belle série d’œuvres, comme le célèbre vase de Kertch, où la grâce, opposée au grand style inspiré de Polygnote, dégénère un peu en mièvrerie. M. Ducati a également raison de rapprocher ce style de celui de l’Aphrodite à la draperie transparente ; mais il ne devrait plus écrire que la statue du Louvre a été découverte à Fréjus, puisqu’il est sûr qu’elle vient de Naples, et je ne comprends pas qu’il s’obstine à en faire honneur à Alcamène, dont la manière était toute différente, à en juger par les autres œuvres qu’on peut lui attribuer aujourd’hui. Comme son maître M. Milani, M. Ducati est assez amoureux de ses idées et revendique « la priorité » même quand il renvoie à un travail manuscrit. C’est fort bien, mais à condition de respecter les droits d’autrui. Il déclare, en terminant, qu’il voit dans Praxitèle un descendant artistique d’Alcamène et que l’Aphrodite in coa veste de Praxitèle se rattache à l’Aphrodite des Jardins. A mio avviso, dit M. Ducati. S’il ouvre la Gazette archéologique, 1887, p. 284, il s’apercevra que ces mots sont de trop et qu’une référence n’eût pas été superflue.

S[alomon] R[einach]

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