Nachod, H.: Der Rennwagen bei den Italikern und ihren Nachbarn. In-8, viii-101 p., avec 4 planches hors texte.
(Leipzig, Radelli 1909)
Compte rendu par Salomon Reinach, Revue Archéologique t. 14 (4e série), 1909-2, p. 483-484
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H. Nachod. Der Rennwwagen [sic] bei den Italikern und ihren Nachbarn. Leipzig, Radelli, 1909, In-8, viii-101 p., avec 4 planches hors texte.


Au VIIe siècle, dans l’Italie centrale, on trouve deux types de chars légers dérivant des types grecs de l’époque géométrique. Au VIe siècle, les types ioniens se manifestent et le char à étrier (Bügelwagen) du continent grec se montre aussi dans les œuvres d’art. Sous l’influence de ces modèles grecs se constitue, au VIe siècle, le type spécifiquement italique, dont le caractère essentiel est un étrier sur le devant, accosté de deux autres plus petits faisant angle droit avec le premier. Vers le début du Ve siècle, après la disparition graduelle des formes étrusques et de l’Italie centrale, reparaissent les modèles ioniens qui avaient persisté obscurément depuis le Ve siècle. Au IIIe siècle l’Etrurie possède un autre type de char, où l’armature antérieure est constituée par des plaques encastrées jointes à angle obtus. Ce type, peut-être celtique (cisalpin) d’origine, se propage dans les monuments étrusques. En Grèce, on trouve encore un type de char ionien, avec caisson descendant à angle aigu vers le sol. Ces deux dernières formes subsistent à l’époque impériale, sur les monuments mythologiques. Un modèle ionien très riche sert encore, à cette époque, de char triomphal, tandis que dans les courses du cirque on emploie des véhicules fort analogues à ceux de l’époque grecque géométrique. De cette succession de types on peut conclure que l’Italie centrale, depuis le VIe siècle, subit très fortement l’influence de l’Orient ionien, mais qu’avant cette époque les Grecs du continent (et peut-être aussi ceux du monde insulaire, notamment de Crète) furent les fournisseurs non encore « concurrencés » des barbares de l’Italie, auxquels ils vendaient leurs armes et communiquaient leur style particulier. — Tel est le résumé, emprunté à l’auteur lui-même, de cette intéressante dissertation.

S[alomon] R[einach]