Darcque, Pascal - Fotiadis, Michael - Polychronopoulou, Olga: MYTHOS, La préhistoire égéenne du XIXe au XXIe siècle après J.-C., Actes de la table ronde internationale d’Athènes (21-23 novembre 2002) (Bulletin de Correspondance hellénique, Supplément 46) Format 18,5 x 24 cm, X + 400 p., 56 fig. in texte
ISBN 2-86958-195-5, 80 Euros
(École française d'Athènes, Paris – Athènes 2006)

 
Recensione di Gaëlle Dumont, Université libre de Bruxelles
 
Numero di parole: 2947 parole
Pubblicato on line il 2008-01-23
Histara les comptes rendus (ISSN 2100-0700).
Link: http://histara.sorbonne.fr/cr.php?cr=125
Link per ordinare il libro
 
 

L’objet de cette table ronde était d’examiner comment fut « inventée » la protohistoire égéenne aux XIXe et XXe siècles, en dépassant la simple historiographie. En effet, l’interprétation d’une nouvelle civilisation se fait à l’aune des connaissances disponibles pour le chercheur, celui-ci étant toujours influencé non seulement par le contexte politique, social et culturel dans lequel il vit, mais également par son parcours personnel. Il s’agissait ici de déterminer comment les archéologues qui ont été confrontés pour la première fois aux civilisations égéennes ont interprété ce qu’ils observaient.

Trois axes principaux sont envisagés : la découverte (analyse des découvertes archéologiques, notion de trésor, mécanismes et facteurs de l’invention, influence du contexte dans lequel évoluent les archéologues, élaboration des théories), la réception (réception active dans l’art moderne, réception passive des idées et transformation progressive en stéréotypes, blocages et retards qui en résultent jusqu’à l’époque actuelle) et le dépassement des stéréotypes (critique, reconstruction de nouvelles hypothèses, perspectives d’avenir). Ces sujets assez généraux peuvent être abordés sous des angles de vue très variés.

Dans un premier temps sont envisagés la notion de trésor et le succès de cette appellation. Michael Fotiadis rappelle que depuis le XVIe siècle, les sociétés savantes ont encouragé le pillage des sites et le commerce des objets dans le but d’agrandir leurs collections. Une réflexion de type archéologique existait bel et bien, mais elle reposait le plus souvent sur des interprétations mythologiques aujourd’hui complètement tombées en désuétude. Comme le démontre Anastasia Serghidou, Heinrich Schliemann et Luigi Palma di Cesnola contribueront largement au succès du mot « trésor » : le premier inventera le « trésor de Priam » (1873), ensemble d’objets hétéroclites censé avoir appartenu au roi troyen, sur le modèle duquel sera construit le « trésor de Kourion » du second (1875). Dans une synthèse sur l’utilisation du terme, Robert Laffineur signale qu’il est le plus souvent attribué à des découvertes pas forcément exceptionnelles mais surmédiatisées, ou bien qui ne sont exceptionnelles que par leur ancienneté. Les « trésors » les plus célèbres en archéologie égéenne (de Priam, d’Égine, d’Aidonia, de Zakro,…) sont en fait des ensembles hétéroclites enfouis à une époque tardive, sans aucune homogénéité géographique et chronologique.

Plusieurs contributions sont consacrées à l’influence du contexte sur les archéologues. Ainsi, Giorgios Alexopoulos et René Treuil étudient dans quelle mesure les hypothèses formulées par Arthur Evans constituent le reflet de son temps et de son parcours personnel. Evans vit dans cette époque incertaine qui précède l’éclatement de la première guerre mondiale : la situation politique est instable partout en Europe, l’industrialisation et l’urbanisation croissantes génèrent de nouveaux besoins qui ne sont pas forcément satisfaits, une nouvelle organisation sociale emmenée par la bourgeoisie prend le pas sur l’aristocratie, et dans plusieurs nations le système républicain s’impose face à la monarchie, sauf en Angleterre où les succès de l’Empire renforcent l’attachement à la royauté. Evans voyage dans les Balkans et en Crète entre 1870 et 1882, où il découvre une architecture sans fortifications et un art dépourvu de scènes guerrières, accordant une grande place à la nature. Rapidement, il fait de cette nouvelle civilisation, qu’il nomme « minoenne », une société pacifique et harmonieuse ; la Crète devient un paradis perdu, l’Âge d’or dont est si nostalgique une Europe en crise. Tous les aspects de cette civilisation seront vus à travers le filtre de la société victorienne, même celui de l’hygiène, comme le démontre Isabelle Bradfer-Burdet : en 1902, Evans découvre à Cnossos un réseau de canalisations associé à des pièces très semblables aux commodités qui commençaient à peine à se répandre en Angleterre, lui permettant de mettre en évidence la « modernité » des équipements minoens.

À la fin du XIXe et au début du XXe siècle, la montée des nationalismes aura également une influence sur la pratique archéologique. Ainsi, Jack L. Davis étudie le rôle joué par l’American School of Classical Studies at Athens à Smyrne. Après la prise de l’Asie Mineure en 1922, l’École est contrainte de se replier à l’intérieur des frontières grecques et de se consacrer à l’étude de sites classiques. Plus ou moins inconsciemment, elle affirme ainsi son soutien à l’État grec, notamment en poursuivant la recherche d’un passé spécifiquement hellénique, et non anatolien. Comme le prouve Zoï Tsirtsoni, le nationalisme peut également transparaître dans l’élaboration des systèmes chronologiques. En effet, la Grèce, l’ex-Yougoslavie et la Bulgarie se sont chacune dotées de chronologies où le commencement de l’époque néolithique est sans cesse reculé et où celle-ci présente des caractéristiques tout à fait originales. Il s’agit d’« accéder à la civilisation » avant les pays voisins, et de mettre en évidence des caractères qui ne se retrouvent nulle part ailleurs.

L’élaboration des théories est étudiée sous divers points de vue. Ainsi, Gerald Cadogan étudie l’émergence progressive du terme « minoen » : dès 1901, Arthur Evans utilise cet adjectif de préférence à « mycénien » pour décrire ses découvertes à Cnossos. Désormais, « minoen » sera appliqué non seulement à l’art et à l’architecture mais également à un mode de vie et à une organisation politique particuliers. C’est à la même époque qu’il propose le découpage de l’époque minoenne en neuf phases, seules les plus récentes étant encore qualifiées de « mycéniennes ». Nicoletta Momigliano précise que – alors qu’il critiquera vivement Schliemann pour son utilisation abusive des mythes antiques et des récits homériques – c’est d’un mythe qu’il tirera le nom de la civilisation qu’il vient de découvrir.

Kim S. Shelton, Vassilis Aravantinos, Jacke Phillips et Iris Tzachili dressent le portrait et le parcours scientifique de plusieurs personnalités qui ont marqué l’archéologie égéenne : Christos Tsountas, Antonios D. Keramopoullos, Flinders Petrie et Ferdinand Fouqué. Christos Tsountas et Antonios D. Keramopoullos, qui ont fouillé respectivement la citadelle de Mycènes (entre 1886 et le début du XXe siècle) et l’acropole de Thèbes (dans le premier quart du XXe siècle), ont adopté une démarche scientifique basée sur l’observation rigoureuse des vestiges, et ont envisagé la société qu’ils étudiaient dans sa globalité. On leur reproche aujourd’hui une méthode d’enregistrement sommaire, la récolte partielle du mobilier, trop d’importance accordée à la valeur esthétique des objets et pas assez à la céramique, et la tentation toujours trop présente d’intégrer à leurs interprétations des épisodes mythiques et homériques. Flinders Petrie est plutôt connu pour ses travaux en égyptologie, mais il a également élaboré une chronologie relative où il tente de faire correspondre l’Égypte et la sphère égéenne, suite à la découverte dans le Fayoum de tessons égéens. Ferdinand Fouqué est quant à lui une personnalité à part : en 1866 – bien avant les découvertes de Schliemann et d’Evans – ce géologue français est envoyé à Santorin pour étudier le réveil de l’activité volcanique. Il profitera des fouilles qui sont menées à Thérasia puis à Akrotiri pour dresser une stratigraphie des éruptions, appliquant à l’archéologie les méthodes de la géologie ; il tentera également de localiser les gisements d’argile et d’obsidienne ayant servi à fabriquer la céramique et l’outillage.

Jean Guilaine et Patrice Brun étudient l’élaboration de deux théories particulières, qui mettent bien en lumière la construction des hypothèses et les écueils qui peuvent se présenter. Le premier aborde la question de la néolithisation de Chypre : jusque dans les années 1980, on s’accordait à la faire remonter au VIIe millénaire, et on lui reconnaissait des caractéristiques très originales par rapport à celles du continent. Des fouilles récentes font remonter au IXe millénaire le début de l’époque néolithique, probablement sous l’effet de la colonisation par une ethnie orientale ; peu à peu les caractéristiques locales se sont affirmées, d’où la forte dissemblance que l’on observe avec le continent au VIIe millénaire. Patrice Brun, quant à lui, évoque la destinée du terme « princier », qui est surtout attribué à des sites nord-alpins à l’époque hallstattienne, mais qui a également été utilisé par Schliemann à Mycènes pour qualifier les tombes les plus riches.

Le second axe de recherche est la réception des découvertes par la communauté scientifique et le grand public, mais également par la communauté artistique. Vassiliki Chryssovitsanou analyse l’influence de la sculpture cycladique sur des sculpteurs tels que Brancusi, Giacometti, Moore, Epstein, Picasso, Modigliani et Arp. À la fin du XIXe siècle, les artistes modernes vont remettre les formes « primitives » à l’honneur, en réaction contre l’académisme et le classicisme ; ils sont attirés par la simplicité et le dépouillement des formes de l’art cycladique, par la symétrie et par le poli du matériau, caractéristiques selon eux d’une œuvre intemporelle, qu’ils tenteront d’assimiler dans leur œuvre personnelle. Dans les années 1920-1930, les idoles cycladiques deviennent très populaires sur le marché de l’art. Leur valeur ne dépend pas de leur contexte archéologique ou de leur signification, mais de leur « pedigree » (présence dans des expositions ou des catalogues, prix d’achat et surtout appartenance à un artiste célèbre) : la valeur esthétique prend le pas sur la valeur scientifique. Olga Polychronopoulou s’oppose à cette tendance qui insiste sur la « beauté » et les qualités plastiques des productions préhistoriques, notamment en archéologie égéenne où le discours, scientifique pour le monde spécialisé, se fait volontiers esthétisant lorsqu’il est destiné au grand public.

Le monde scientifique adoptera d’emblée la vision d’Evans de la civilisation minoenne et son découpage chronologique (Gerald Cadogan, René Treuil). En effet, Evans est passé maître dans l’art d’utiliser les médias : Hervé Duchêne le démontre bien dans son étude consacrée à Salomon Reinach, initiateur des « Chroniques d’Orient » dans la Revue archéologique, qu’il érigera en relais incontournable dans la diffusion et la critique des découvertes archéologiques égéennes. Evans profitera de la position de Reinach dans le monde scientifique et de son large réseau de connaissances pour faire connaître ses nouvelles hypothèses. Il s’emploiera également à les diffuser au grand public, notamment pour récolter des fonds qui lui permettront de mener ses fouilles futures. Il utilise alors des moyens plus spectaculaires que dans ses publications scientifiques, n’hésitant pas à recourir aux mythes, pratique qu’il décriait tant chez Schliemann (Nicoletta Momigliano). En règle générale, la presse sera un formidable moyen de diffusion des nouvelles théories, comme l’analyse Marina Sophronidou, qui traite de l’impact des fouilles à Santorin et à Dimini dans la presse grecque de l’époque. Les premières découvertes à Santorin donnent lieu à des considérations et à des arguments scientifiques, mais plus elles se poursuivent, plus est posée la question de la présence d’écoles étrangères en Grèce, et surtout de l’exportation des antiquités. La fouille d’une tombe à tholos à Dimini, qui intervient après les fouilles de Troie, est par contre décrite de la façon la plus spectaculaire, dans un vocabulaire mis à la mode par Schliemann.

Marie-Louise B. Nosch étudie quant à elle l’impact du déchiffrement du linéaire B (1952) en Allemagne. En RFA, où la tradition archéologique est restée très classique, beaucoup de chercheurs influents contesteront vivement sa validité. En RDA, non seulement la philologie sort du cadre traditionnel d’étude (concentré sur l’esclavage et sur la périodisation de l’histoire), mais en plus le manque de subsides alloués à la recherche et la difficulté des échanges scientifiques avec l’occident renforceront le désintérêt pour cette découverte pourtant majeure.

Les théories élaborées à la fin du XIXe et au début du XXe siècle s’imposeront largement et, jusqu’à une époque récente, seront à peine contestées. Elles sont devenues des stéréotypes, qui peuvent dans certains cas générer des blocages de la recherche, et par conséquent des retards. Ainsi, la vision d’Evans de la civilisation minoenne comme un État-nation pacifique et « féminin » (opposé à la civilisation mycénienne guerrière et « virile ») et son découpage chronologique auront une durée de vie très longue (Gerald Cadogan, Pierre Carlier) et conditionneront nombre de chercheurs. Vincenzo La Rosa démontre bien comment ce phasage a influencé les fouilles italiennes en Crète (à Phaistos et à Haghia Triada), les couches devant se succéder de façon automatique et leur datation se basant sur cette succession plutôt que sur le mobilier qu’elles contiennent. Massimo Cultraro décrit comment les îles du nord de l’Égée (Lemnos, Imbros, Thasos, Samothrace et Lesbos) ont été négligées par les chercheurs, la plupart les rattachant à la sphère d’influence anatolienne, alors que des fouilles récentes ont prouvé qu’elles étaient tournées autant vers l’Anatolie que vers les Cyclades, tandis que Georgia Kourtessi-Philippakis fait le bilan des recherches sur le paléolithique égéen, lui aussi délaissé au profit des études protohistoriques ou classiques. Alors que Marie-Louise B. Nosch avait abordé le cas spécifique des deux Allemagnes dans la réception du déchiffrement du linéaire B, Pierre Carlier fait remarquer que nombre d’historiens hésitent encore à utiliser les textes, rebutés par les incertitudes philologiques qui demeurent, alors qu’ils renvoient beaucoup plus facilement aux découvertes archéologiques.

Ces stéréotypes qui freinent l’avancement de la recherche doivent être dépassés, et de nouvelles hypothèses doivent être proposées. Ainsi, pour le cas très spécifique des « sanitaires » de Cnossos, Isabelle Bradfer-Burdet propose un catalogue enrichi de nouvelles découvertes, permettant leur comparaison et la révision de leur interprétation : il s’agirait effectivement de dispositifs liés à l’usage de l’eau, mais probablement pas de latrines, les pentes des canalisations étant trop faibles pour permettre une évacuation efficace. Plus largement, Pascal Darcque insiste sur le caractère méconnu de la civilisation mycénienne, en pointant du doigt deux causes principales : un « naufrage documentaire » d’une part, une « insuffisance des problématiques » de l’autre. Par « naufrage documentaire », il entend la gestion parfois inadéquate des sites et le manque de publications valables, rendant inexploitables les données disponibles, par « insuffisance des problématiques » le faible recours à des disciplines pourtant indispensables, telles que l’anthropologie funéraire, l’étude de l’outillage lithique et celle de l’architecture, ainsi que l’absence de mise en perspective et de croisement des données.

Les différentes communications proposent des perspectives d’avenir, destinées à faire de la recherche archéologique égéenne une discipline dynamique, ne reproduisant pas à l’infini d’anciens schémas liés à une époque qui n’est plus la nôtre. Il est urgent de réviser ce que l’on sait réellement des Minoens et des Mycéniens (Gerald Cadogan, René Treuil) ; les systèmes chronologiques doivent être sans cesse révisés et datés de façon absolue, en évitant autant que possible les comparaisons stylistiques entre des sites parfois très éloignés (Zoï Tsirtsoni). Il est nécessaire de disposer de modèles, qui doivent être considérés comme des lignes de force générales utiles pour permettre la compréhension et la comparaison, mais qui ne rendent pas compte de la complexité de la société et qu’il faut donc éviter d’appliquer de façon outrancière (Patrice Brun). Certains domaines jusqu’ici peu explorés doivent être valorisés, tels que les époques les plus anciennes (Georgia Kourtessi-Philippakis), les sites périphériques (Massimo Cultraro) ou les textes (Marie-Louise B. Nosch, Pierre Carlier) ; il faudrait également publier d’anciennes données qui ne l’ont jamais été, ou mal (Pascal Darcque). La diffusion au grand public gagnerait à être améliorée : le discours esthétisant devrait être abandonné au profit de la remise en contexte archéologique de l’objet (Olga Polychronopoulou), tout comme le sensationnalisme attaché au mot « trésor » (Robert Laffineur).

En guise de conclusion, Alexandre Farnoux se penche sur ce que devrait être l’« histoire de l’archéologie », quelles que soient l’époque et l’aire géographique envisagées : plutôt que de s’intéresser à l’histoire descriptive des fouilles, il est important d’étudier l’impact de la société sur les théories des archéologues, et à l’inverse celui de l’archéologue sur la société. Plutôt que de porter des jugements de valeur sur les pratiques de nos prédécesseurs, il vaut mieux mesurer l’écart entre les pratiques anciennes et les nôtres, et remettre en question nos pratiques et les enjeux actuels de l’archéologie. Les contributions présentées dans cet ouvrage, en s’élevant bien au-dessus de la simple historiographie, s’intègrent parfaitement dans ce cadre idéal.

Sommaire :

P. Darcque, M. Fotiadis et O. Polychronopoulou : Avant-propos. (p. 3-4)

I. De la collection au trésor

M. Fotiadis - Collecting Prehistoric Antiquities in the 19th Century Aegean. (p. 9-15)

A. Serghidou - H. Schliemann et L. Palma di Cesnola. Du « trésor de Priam » au « trésor de Kourion » : jeux de miroir, itinéraires intellectuels et quêtes archéologiques. (p. 17-35)

R. Laffineur - Les trésors en archéologie égéenne : réalité ou manie ? (p. 37-46)

II. L’invention de la Crète minoenne

G. Cadogan - From Mycenaean to Minoan : an Exercice of Myth Making. (p. 49-53)

G. Alexopoulos - Le taureau « apprivoisé » : raffinement et harmonie au palais de Minos. (p. 57-71)

N. Momigliano - Sir Arthur Evans, Greek Myths and the Minoans. (p. 73-80)

H. Duchêne - Salomon Reinach et l’invention de la préhistoire égéenne. Un « Athénien » à l’ombre du Minotaure. (p. 81-96)

V. La Rosa - Le mythe des fouilles stratigraphiques dans l’archéologie minoenne. (p. 97-105)

I. Bradfer-Burdet - La notion d’hygiène minoenne. (p. 107-129)

R. Treuil - La Crète minoenne : encore un paradis perdu ! (p. 131-139)

III. La construction de l’archéologie mycénienne

J. Phillips - Petrie, the « Outsider Looking on ». (p. 143-157)

K. Shelton - The Long Lasting Effect of Tsountas on the Study of Mycenae. (p. 159-164)

V. Aravantinos : Le cas de Thèbes (Béotie) : mythe, idéologie et recherche au début du XXe siècle. (p. 165-174)

P. Darcque - Les Mycéniens, ces inconnus. (p. 175-195)

IV. Politique et archéologie : politiques de l’archéologie

I. Tzachili - Ferdinand Fouqué à Santorin. (p. 199-207)

M. Sophronidou - Les premières fouilles préhistoriques dans le monde égéen d’après la presse grecque de l’époque. (p. 209-221)

J. L. Davis - « Generous in the Matter of Exports » : American Field Archaeology in Occupied Asia Minor, 1922. (p. 223-229)

Z. Tsirtsoni - « Mon récent est plus ancien que ton Moyen » : motifs d’une guerre balkanique en cours. (p. 231-244)

G. Kourtessi-Philippakis - Chasseurs-cueilleurs paléolithiques dans le monde égéen. Veut-on de ces ancêtres ? (p. 245-256)

V. Le cheminement des idées

E. French - Changing Aims and Methods in Archaeology during the Last 100 Years : a Family Viewpoint. (p. 259-265)

J. Guilaine - Historiographie, néolithisation et insularité : le cas de Chypre. (p. 267-278)

M. Cultraro - Islands out of Time : Richness and Diversity of Prehistoric Studies on the Northern Aegean. (p. 279-290)

P. Carlier - Les historiens et le monde mycénien, avant et après le déchiffrement du linéaire B. Quelques observations. (p. 291-300)

M.-L. Nosch - La réception du déchiffrement du linéaire B dans les deux Allemagnes. (p. 301-315)

P. Brun - Entre la métaphore et le concept : heurs et malheurs du qualificatif « princier » en archéologie. (p. 317-336)

V. Chryssovitsanou - Les statuettes cycladiques et l’art moderne. (p. 337-343)

O. Polychronopoulou - Existe-t-il un art préhistorique égéen ? (p. 345-355)

A. Farnoux - Histoire de l’archéologie et épistémologie. (p. 357-367)