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Compte rendu par Christian Heck, Université Lille 3 Nombre de mots : 2907 mots Publié en ligne le 2013-06-29 Citation: Histara les comptes rendus (ISSN 2100-0700). Lien: http://histara.sorbonne.fr/cr.php?cr=1505 Lien pour commander ce livre
Approfondissant de manière exemplaire un axe de recherche autour duquel ont été réalisés une série d’expositions depuis 1986 et plusieurs ouvrages depuis 2000, le présent volume constitue une contribution essentielle à un champ qui concerne un grand nombre de sciences historiques et sociales. La diversité et l’ambivalence des significations exprimées par les contributions réunies révèlent toutes les potentialités d’une enquête qui touche tous les versants de la culture médiévale.
Les articles réunis sont classés selon trois grandes parties. La première, Discours, est ouverte par Anita Guerreau-Jalabert et Bruno Bon, « Le trésor au Moyen Âge : étude lexicale », qui mènent l’analyse à partir du terme latin thesaurus et de son équivalent trésor en ancien français. La comparaison des deux domaines ne révèle aucune opposition de sens, et les conceptions présentes dans les textes rédigés pour les laïcs sont analogues à celles proposées aux clercs. En revanche, les notions médiévales diffèrent fortement, en plusieurs points, des usages actuels du mot trésor. Au Moyen Âge, le trésor définit autant des éléments immatériels que matériels ; le trésor est mobile et non statique, et vit du don et de la distribution plus que de l’accumulation et la conservation ; l’appréciation de ce qui est lié au trésor se fait sur la base du rapport entre le spirituel et le charnel (opposition qui est bien différente du binôme immatériel/matériel, car il existe par exemple du matériel spirituel et de l’immatériel charnel), entre autres pour l’opposition entre ciel et terre, entre circulation et accumulation, entre caché et découvert, invisible et visible. Cette solide étude rappelle justement qu’un mot du vocabulaire médiéval identique à un terme actuel peut porter des sens extrêmement différents.
Giacomo Todeschini, « Trésor admis et trésor interdit dans le discours économique des théologiens (XIe - XIIIe siècles »), cite les métaphores utilisées par les Pères de l’Église (l’homme « monnaie vivante de Dieu », la société des fidèles comme « amas de monnaies précieuses»), et montre comment une nouvelle attention est portée en ce domaine à l’époque de l’apparition des Ordres mendiants, dans un univers citadin et communal renouvelé. Les théologiens, en particulier franciscains, et les canonistes, opposent le trésor pervers et inutile accumulé par l’usurier, le faux chrétien ou le juif, au trésor vertueux et productif lié à l’action économique des fidèles, et surtout à la circulation des biens. Le vocabulaire de la pauvreté évangélique nourrit de fait une notion de richesse légitime des chrétiens, dans le parallèle entre le trésor civique, nommé bien commun, et le trésor universel.
Eliana Magnani, « Un trésor dans le ciel. De la pastorale de l’aumône aux trésors spirituels (IVe – IXe siècle) », rappelle l’abondance de l’expression « trésor dans le ciel » ou « trésor céleste » et choisit d’étudier son interprétation à partir des passages de l’Évangile de Matthieu, des Pères de l’Église aux auteurs carolingiens. La notion d’un trésor inaltérable dans le ciel que l’on peut se constituer en vendant ses biens et en faisant l’aumône, va peu à peu se relier à l’idée que l’Église est l’intendant des biens des pauvres, et dépositaire sur terre des biens que les bons retrouveront au ciel. Ce rôle d’intermédiaire du clergé, comme garant du passage des biens de l’ici-bas vers l’au-delà, s’intensifie à partir du VIIe siècle, sans doute en relation avec la place croissante de l’Église dans la commémoration des morts, dont l’âme peut être rachetée par l’aumône et les prières des vivants.
Lukas Burkart, « Transfer und Transzendierung. Zum Wandel von Bedeutung in mittelalterlichen Schätzen », insiste utilement sur l’hétérogénéité des notions médiévales associées au trésor, qui renvoient à la fois à l’accumulation monétaire et d’objets précieux, et à des concepts spirituels fondés sur le sang du Christ et des martyrs. Deux études de cas, à partir du Dialogus de scaccario (« Dialogue sur l’administration du trésor ») de Richard d’Ely, vers 1165, et du De administratione de l’abbé Suger de Saint-Denis, montrent que le trésor de la cour royale, ou celui de l’abbaye, sont susceptibles de croissance, et de la sublimation de l’accumulation du matériel en quelque chose de plus précieux. Le concept de trésor sert à nouveau, à cette période, à exprimer la circulation entre des mondes culturels différents.
Brigitte Roux, « La tour du trésor : clés d’accès », apporte l’éclairage de l’iconographie par l’étude, à partir du XIIIe siècle, d’une partie des images médiévales associées au trésor. Dans le Livre du trésor, de Brunetto Latini, la division de la philosophie entre la théorie, la pratique, et la logique, respectivement associées aux deniers comptants, aux pierres précieuses et à l’or, se retrouve dans certaines enluminures de l’ouvrage. La métaphore s’applique aussi à la répartition des diverses pierres précieuses entre les Vertus. L’illustration du Bestiaire d’amour, de Richard de Fournival, peut reprendre littéralement son image de la Mémoire, qui a la garde du trésor, et qui possède deux portes, la vue et l’ouïe. Le thème de la Tour de Sagesse montre elle aussi le lien étroit, dans l’enluminure, entre mémoire et accumulation, protection des données, mais aussi hiérarchie et support de classification.
Mariacarla Gadebusch Bondio, « Thesaurus sanitatis. Zu Tradition und Erfolg der Schatzmetapher in der Medizin », montre que parallèlement aux notions comme celles de jardin, de sceau, de forêt, de clé, le concept de trésor a eu un usage précis dans le vocabulaire de la médecine, les recueils de remèdes étant par exemple appelés « Trésor universel des pauvres et des riches », ainsi au XIIIe siècle chez Petrus Hispanus, dont le travail aura un grand retentissement. La notion de Thesaurus pauperum, dans tout l’Occident, est un phénomène dont l’étude éclaire profondément l’histoire de la médecine médiévale.
La seconde partie est consacrée aux Pratiques. Krzysztof Pomian, « Les trésors : sacré, richesse et pouvoir », dresse une histoire des trésors, et des notions qui leur sont attachées, de la Mésopotamie et l’Égypte ancienne à la Grèce antique, Rome, et au christianisme, jusqu’aux trésors médiévaux et modernes. Dans les temps anciens, le trésor relève à la fois de l’économie et du sacré, lien qui s’explique par la valeur symbolique particulière attachée à l’or. Dans la Grèce antique, les trésors des cités résultent d’actes à la fois religieux et civiques, et l’ostentation est une de leurs fonctions essentielles. Mais l’invention de la monnaie, que l’on commence à frapper au VIIe ou au VIe siècle av. JC, marque un tournant, l’or commençant à participer à la circulation des biens matériels, début de sa désacralisation. Chaque trésor devient aussi une réserve de moyens de paiement. Mais à Rome, entre autres avec la possession de trésors par l’aristocratie, se forment pour la première fois des collections particulières. Le Moyen Âge ajoute aux trésors les reliques, essentielles pour leur caractère sacré, tandis que parallèlement la circulation monétaire s’amplifie. Du XVIe au XVIIIe siècle, les pays protestants bannissent l’ostentation dans la vie religieuse comme profane, mais d’une façon générale le trésor comme réserve de moyens de paiement est séparé de la collection d’objets, dont le caractère exceptionnel est de moins en moins lié au matériau dont ils sont faits. Cette belle mise en perspective révèle l’importance de creuser encore plus l’histoire des trésors dans une réflexion à plusieurs dimensions, de la religion à la société, la politique, l’économie et la culture.
Alain Schnapp, « L’antiquaire au péril de la collection. Égyptiens et Mésopotamiens à la recherche du passé », tente de définir la spécificité du collectionneur par rapport au chasseur de trésors, à partir d’exemples des deux civilisations citées. L’antiquaire est mû d’abord par le souci de la continuité, pour aider la transmission face au risque de la perte du savoir, pour conforter la mémoire des hommes. À cela s’ajoute la volonté de communiquer d’une génération à l’autre, mais sous une forme la plus juste possible, qui appelle l’enquête, et une activité aussi érudite que technique, en une véritable discipline intellectuelle.
Hedwig Röckelein, « Schätze in Altären. Profane Gebrauchsgegenstände im Sakralen Raum », rappelle que les trésors des églises médiévales ne sont pas constitués seulement d’objets que les clercs et les laïcs peuvent voir, le plus souvent occasionnellement, mais aussi des reliquaires invisibles car scellés définitivement à l’intérieur de l’autel. Les ossements des martyrs qui y sont déposés résonnent symboliquement en accord avec le sacrifice du Christ, et les rituels qui y sont liés expriment clairement une des formes du rapport avec la sacré. L’examen des objets matériels (vases, boîtes, etc.) utilisés, profanes à l’origine et sacralisés ainsi ; du contenu des reliquaires ; des documents qui les authentifient ; des codes symboliques qui les gèrent, sont des éléments précieux pour cette histoire.
Hans-Joachim Schmidt, « Schatz, Geld und Rechnungsführung des Königs von Frankreich », analyse des cas précis étalés sur deux siècles, depuis Philippe II vers 1190, qui montrent bien comment le trésor est un attribut de l’autorité royale, en particulier en France. Pour s’adapter à l’évolution économique et aux nouveaux besoins financiers du gouvernement, le trésor devient un office monétaire dont la fonction première n’est plus de réunir des objets concrets, mais de gérer des valeurs immatérielles. Les procédures nouvelles, dont les transferts par compensations financières, appellent une organisation sophistiquée, dans laquelle l’Ordre du Temple joue un rôle central. Mais peu à peu se met en place une véritable administration, dépendant du roi, et qui peut être comparée au travail d’une banque.
Michael Jucker, « Zirkulation und Werte der Geraubten Dinge : Schatz, Beute und ihre Symbolik im mittelalterlichen Krieg », précise utilement que le trésor médiéval est aussi constitué par le butin de prise de guerre, et sa redistribution ou/et sa vente après la bataille peuvent être significatifs du rôle des trésors dans les sociétés médiévales. À partir de l’exemple du butin récupéré par la Confédération suisse en 1476/77 dans les guerres contre le Duc de Bourgogne, le fameux Burgunderbeute, la circulation de ces objets, le changement de leur portée symbolique révèlent l’intérêt qu’il y a à creuser plus largement l’histoire de tels transferts.
Patricia Falguières, « Qu’est-ce qu’une Kunst- und Wunderkammer ? Régimes d’objets, chronologie et problèmes de méthode », dans un très dense et très bel article, propose une nette remise en cause de l’affirmation selon laquelle les chambres de merveilles des princes allemands de la Renaissance seraient un prolongement direct des trésors médiévaux. En réalité, la Kunst- und Wunderkammer apparaît dans la seconde moitié du XVIe siècle et disparaît après 1630, ne survivant pas à la révolution galiléenne. Et on note des différences fondamentales entres les mirabilia de la Wunderkammer et les curiosités des collections nouvelles des cabinets savants des XVIIe et XVIIIe siècles ; ils ne désignent pas la même totalité. Chez Rodolophe II en particulier, la Wunderkammer sert à réélaborer une mystique de l’État, en délimitant des sacra dynastiques, et en sanctuarisant l’autorité impériale, en accord avec l’élaboration de l’absolutisme moderne. Le trésor doit briller, mais de loin, comme le corps du souverain est soustrait aux yeux de ses sujets.
La dernière partie concerne les Objets. Beate Fricke, « Schatzgestalten. Diebesgut, Liebespfand und Fesselkünstler am Werk », principalement à partir de l’exemple fameux de la Majesté de Conques, insiste sur l’importance, dans la vie des objets conservés dans les trésors, de l’adjonction de pièces rapportées, en un « bricolage » qui appelle le don des fidèles. Certaines de ces œuvres vivent de modifications renouvelées à travers les siècles, alors que d’autres, même constituées par l’assemblage de pièces d’origines très différentes (ainsi une statuette de la Vierge à l’Enfant fixée dans un cristal de roche fatimide), sont préservées sans changement.
Gia Toussaint, « Grosser Schatz auf kleinem Raum. Die Kreuzvierung als Reliquienbühne », analyse le cas particulier des reliques de la Vraie Croix, le plus souvent de taille minuscule, mais dont le caractère sacré provient du contact que ces objets ont eu avec le sang du Christ. Elles sont souvent intégrées dans des croix d’orfèvrerie, faites d’or et rehaussées de pierres précieuses, mais le trésor le plus important est ici le contenu et non l’objet splendide.
Avinoam Shalem, « Hybride und Assemblagen in mittelalterlichen Schatzkammern. Neue Ästhetische Paradigmata im Hinblick auf die Andersheit » », se penche à son tour sur l’incorporation d’objets de sociétés étrangères et non chrétiennes dans les pièces de trésors de l’Occident médiéval. Les cas les plus fréquents sont ceux d’objets islamiques, en particulier dans l’art de la Sicile normande du milieu du XIIe siècle, au temps de Roger II. Les procédés varient, mais le plus souvent le résultat final ne cache pas mais révèle la différence d’origine des éléments composant le nouvel objet.
Philippe Cordez, « La châsse des Rois mages à Cologne et la christianisation des pierres magiques aux XIIe et XIIIe siècles », étudie le cas du Camée des Ptolémée fixé sur le milieu de la façade de cette châsse créée au début du XIIIe siècle, volé au XVIe siècle (conservé aujourd’hui à Vienne), mais longuement décrit par Albert le Grand dans son livre sur les minéraux, rédigé vers 1250. Le théologien explique qu’une telle pierre ne naît pas du travail des hommes, mais de la nature, par l’action des astres. Dans le dispositif plastique de la châsse, le camée fait écho à l’étoile des Rois mages, dans un effet complexe lié à la présence des reliques visibles sous le panneau, mobile, où se trouvait le camée. Les efforts des clercs pour christianiser les qualités magiques des pierres figurées, essentiels au XIIIe siècle, apparaissent aussi dans le cas, brièvement évoqué, des pierres précieuses de l’abbaye anglaise de Saint-Alban. Le reliquaire peut ainsi se présenter comme composite, associant, mais dans une claire distribution, des mirabilia (œuvres de la nature) à des miracula (œuvres de Dieu). Cet émerveillement devant les mirabilia est une étape importante, en Occident, de l’intérêt vers les objets naturels, puis les objets scientifiques.
Pierre-Alain Mariaux, « Trésor, mémoire, collection. À Saint-Maurice d’Agaune, 1128-1225 », part de la place singulière qu’occupe le trésor d’église médiéval dans l’histoire des lieux de conservation d’objets. Il ne s’organise pas, en effet, selon une disposition de salles ou de galeries qui disposeraient l’ensemble des objets selon une séquence et une cohérence. Mais le cas étudié montre un travail de mémoire, conscient, d’une communauté ecclésiastique, et qui se manifeste d’abord par un regard renouvelé sur les objets anciens (création d’une légende pour donner ancienneté et authenticité au vase dit de saint Martin), et la création d’objets nouveaux. Un autre aspect est l’ajout, à la même époque, d’ornements similaires sur quatre objets qui avaient été réalisés à des moments différents. Un tel acte a pour but de leur donner une ressemblance, de les présenter comme faisant partie d’un seul ensemble, voire d’une même série, de réduire l’écart temporel, en une « achronotopie ». Il s’agit de « sortir les objets de leur propre temporalité pour les installer dans un temps sans histoire », le temps de la collection. Cette stratégie de la mémoire fondée sur un travail conscient opéré sur les pièces du trésor situe bien celui-ci dans l’histoire des collections.
Andreas Bräm, « Schatz und Schatzkammer. Zur Interdependenz um 1200 », reprend la question, trop peu étudiée jusque-là, de l’architecture des salles du trésor dans les églises et les ensembles ecclésiastiques. À travers l’étude précise d’une série de cas, dont ce qui se fait à Saint-Michel de Hildesheim en relation avec la volonté de canonisation de Bernward, il montre qu’une activité particulière s’observe dans ce domaine autour de 1200. De nombreuses sacristies et salles du trésor sont créées par des évêques et des abbés, parallèlement à la commande de reliquaires et autres objets d’importance. Les bâtiments nouveaux servent aussi à susciter les donations de laïcs. À la cathédrale de Troyes, non seulement le chœur est associé à une sacristie et une salle du trésor, mais cela s’accompagne d’un important cycle iconographique dans le vitrail, en relation avec les reliques conservées.
Un index des noms de personnes et de lieux, et un index des manuscrits, s’ajoutent à ce qui constitue à la fois un bilan essentiel et une base solide pour toute recherche ultérieure.
SOMMAIRE
Lucas Burkart, Philippe Cordez, Pierre Alain Mariaux, Yann Potin, Introduction, 3-7
Discours
Lukas Burkart, « Transfer und Transzendierung. Zum Wandel von Bedeutung in mittelalterlichen Schätzen », 69-87 Brigitte Roux, « La tour du trésor : clés d’accès », 89-101 Mariacarla Gadebusch Bondio, « Thesaurus sanitatis. Zu Tradition und Erfolg der Schatzmetapher in der Medizin », 103-128
Pratiques
Krzysztof Pomian, « Les trésors : sacré, richesse et pouvoir », 131-160 Alain Schnapp, « L’antiquaire au péril de la collection. Egyptiens et Mésopotamiens à la recherche du passé », 161-177 Hedwig Röckelein, « Schätze in Altären. Profane Gebrauchsgegenstände im Sakralen Raum », 179-197 Hans-Joachim Schmidt, « Schatz, Geld und Rechnungsführung des Königs von Frankreich », 199-220 Michael Jucker, « Zirkulation und Werte der Geraubten Dinge : Schatz, Beute und ihre Symbolik im mittelalterlichen Krieg », 221-239 Patricia Falguières, « Qu’est-ce qu’une Kunst- und Wunderkammer ? Régimes d’objets, chronologie et problèmes de méthode », 241-262
Objets
Beate Fricke, « Schatzgestalten. Diebesgut, Liebespfand und Fesselkünstler am Werk », 265-281 Gia Toussaint, « Grosser Schatz auf kleinem Raum. Die Kreuzvierung als Reliquienbühne », 283-296 Avinoam Shalem, « Hybride und Assemblagen in mittelalterlichen Schatzkammern. Neue Ästhetische Paradigmata im Hinblick auf die Andersheit » », 297-313 Philippe Cordez, « La châsse des Rois mages à Cologne et la christianisation des pierres magiques aux XIIe et XIIIe siècles », 315-332 Pierre-Alain Mariaux, « Trésor, mémoire, collection. A Saint-Maurice d’Agaune, 1128-1225 », 333-344 Andreas Bräm, « Schatz und Schatzkammer. Zur Interdependenz um 1200 », 345-365
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Éditeurs : Lorenz E. Baumer, Université de Genève ; Jan Blanc, Université de Genève ; Christian Heck, Université Lille III ; François Queyrel, École pratique des Hautes Études, Paris |