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Compte rendu par Eva Renzulli, Collège de France Nombre de mots : 3259 mots Publié en ligne le 2012-11-19 Citation: Histara les comptes rendus (ISSN 2100-0700). Lien: http://histara.sorbonne.fr/cr.php?cr=1732 Lien pour commander ce livre Les deux volumes sont le résultat d’un projet de recherche sur les archives de l’historien de l’art Sergio Bettini (1905-1986), déposées par sa famille auprès de l’université de Ca’ Foscari en 1989. Bettini - dont il est difficile de cerner exactement les multiples intérêts, qui vont de l’art antique tardif à l’art contemporain, en passant par l’art médiéval, byzantin et islamique, gothique mais aussi par les questions de méthode - est une figure assez singulière dans le panorama italien. Élève de Giuseppe Fiocco, à la fois très ouvert aux idées de l’école de Vienne, et en particulier proche de celles d’Alois Riegl - dont il traduisit en 1953 Spätrömische Kunstindustrie - et également tourné vers la France, il fut un admirateur de Focillon, son premier traducteur en italien en 1945, et en contact avec « les focilloniens » et notamment André Chastel, avec lequel il entretint une longue relation épistolaire de 1947 jusqu’à sa mort. Bettini fut aussi attentif, à une date précoce pour l’Italie, aux lectures Warburghiennes. Ajoutons à cet ensemble son intérêt prononcé à la fois pour la phénoménologie, la linguistique, l’anthropologie et le structuralisme.
Le projet de recherche sur les archives, promu initialement (1989) par l’historien Wladimiro Dorigo, un des premiers élèves de Bettini, a été rejoint au fil du temps par une série de chercheurs (Renato Polacco, Michela Agazzi, Luca Baldin, Franca Bizzotto, Lidia Fersuoch et Chiara Romanelli) et a donné lieu, à l’occasion du centenaire de la naissance de Bettini, à un colloque dont les actes sont réunis dans le premier volume. Un dépouillement scrupuleux d’archives et d’études de ses écrits a permis de rédiger une bibliographie complète, de reconstruire exactement sa carrière universitaire et la succession des cours qu’il a donnés, de faire un inventaire précis de tout le contenu et une liste des correspondants et du matériel photographique. En outre, il a permis d’identifier dans les archives une série d’écrits inédits qui sont recueillis et publiés dans le second volume.
Le premier volume L’opera di Sergio Bettini s’ouvre par une note des directeurs d’édition Michela Agazzi et Chiara Romanelli, qui fait le point sur le projet de recherche sur Bettini, suivie par une courte introduction de Paolo Puppa. Ce dernier a pris le relai de la direction du projet de Dorigo à sa mort, et un texte du philosophe Massimo Cacciari, son élève, souligne la profonde réflexion de Bettini sur le rapport entre interprétation directe de l’œuvre d’art et pensée esthétique et philosophique, ainsi que le rôle fondamental de l’école de Vienne pour Bettini. L’interdisciplinarité de l’approche de Bettini est l’occasion pour Cacciari d’évoquer l’amitié qui liait l’historien de l’art à Carlo Diano, ainsi que l’analogie des sens profonds de leur recherche : l’un liait l’histoire de l’art et l’esthétique, l’autre l’histoire des religions et la littérature grecque. L’importance des méthodes de Riegl, et de Wickhoff pour Bettini est au centre du discours inaugural de Xavier Barral i Altet qui analyse la relation de Bettini avec leur pensée mais aussi avec celle d’Henri Focillon, ainsi que la critique acérée de Bettini des idées de Strzygowski. Barral i Altet porte également son attention sur le rôle de Bettini comme enseignant. Ce faisant, il souligne la soigneuse réflexion qu’il portait à ses cours, retranscrits scrupuleusement mot à mot, dans une prose littéraire, ainsi que l’engagement de Bettini à mettre à jour et à faire circuler, y compris à travers la traduction, les nouvelles idées en Italie, afin de réintroduire la recherche italienne sur l’art et l’esthétique dans le débat européen.
Une courte note de Dorigo, qui décrit les étapes du projet de recherche, est suivie d’une biographie intellectuelle détaillée de Michela Agazzi,. Elle établit les différents moments de la vie de Bettini, évoquant ses années en Albanie, puis en Grèce, Dalmatie, Serbie, Turquie, Roumanie et Bulgarie, qu’il sillonne tour à tour. Elle retrace en outre les débuts de son enseignement aux côtés de Giuseppe Fiocco, son rôle dans le musée civique de Padoue, ainsi que ses relations avec la maison d’édition le Tre Venezie, pour laquelle il dirigera une collection, ainsi que ses relations avec différents personnages comme R. Pallucchini, G.C. Argan, G.Mazzariol, C.L. Ragghianti, B.Zevi et A.Bettagno. Chiara Romanelli nous fait part ensuite des critères selon lesquels la photothèque de Bettini a été classée, nous montrant à quel point il existe une correspondance étroite entre ses textes et sa photothèque et comment ces images peuvent être perçues comme le miroir de son œuvre écrite. Antonio Diano nous guide à travers la bibliothèque de Bettini, nous illustrant ses intérêts culturels, divergents seulement en apparence.
Les livres de Bettini sont aussi le fil rouge qui articule l’essai de Franco Bernabei sur la formation et la méthode critique de Bettini. Il se consacre à la relation entre Bettini et son maître Fiocco, montrant comment, après les premières années, elle devint plus articulée, marquée par des influences réciproques. En suivant l’évolution de la méthode de Bettini, Bernabei montre comment, proche de la critique stylistique née dans les premières décennies du siècle en Italie - par exemple dans ses écrits sur les Bassano et sur les icônes veneto-chrétiennes des années 30 - Bettini introduit des thèmes provenant de ses lectures de Bergson, Georg Simmel, Joshua Royce, Spengler et Ferdinand Lion. Le parcours ponctué de formations et de recherches par lequel Bettini est arrivé à se confronter à l’étude de l’architecture de la basilique de Saint-Marc de Contarini est le centre de l’essai de Dorigo, qui en souligne l’importance pour les études postérieures et la pertinence pour sa recherche.
Un essai sur un alabastre peint par El Greco - un des peintres préférés de Bettini sur lequel il s’est penché plusieurs fois - constitue l’hommage d’Italo Furlan à Bettini. Il reprend l’exemple de Bettini lui-même qui, en 1978, dédiait à Rodolfo Pallucchini dans les pages de « Arte Veneta » un essai sur El Greco : Maistro Menegos Theotokòpoulos Sgurafos. La continuité avec les études de Bettini s’inscrit à travers les huit planches qui illustrent l’essai et qui incluent plusieurs documents contenus dans les archives de Bettini : photos, carnets, notes et manuscrits.
Le rôle de critique d’art étant alors complémentaire de celui d’historien de l’art, l’essai de Giuseppina Dal Canton rend compte de la relation de Bettini avec l’art contemporain, aux musées et aux manifestations. Il retrace en particulier, à partir de 1957, sa relation avec la Biennale d’Arte de Venise, avec laquelle Bettini eut un rapport assez problématique : en effet, il se bat pour réformer la composition des jurys et pour affirmer les principes présidant au choix et à l’organisation des œuvres d’art pour les différentes sections de la manifestation.
Lionello Puppi dessine ensuite le parcours qui amène Bettini à se confronter à l’architecture et en particulier à celle de Palladio. En soulignant l’importance des études sur l’église de Saint-Marc (1946) de Bettini pour le livre avant-gardiste "Apprendre à voir l’architecture"(1948) de Bruno Zevi, l’auteur évoque le rapport de Bettini avec l’architecture. Il la considère comme un espace, et pas seulement comme un ensemble de parois, qu’il faut en outre parcourir, et introduit ainsi le concept de "timing", dérivant des études de B. de Rothschild. Il montre de la sorte que les catégories de temps et d’espace sont essentielles à l’expérience d’une architecture.
Les essais sont suivis par une deuxième section qui comprend une série d’apparats critiques précieux utilisant les matériaux conservés dans les archives de Bettini à Ca’ Foscari, rédigés par les soins de Michela Agazzi et de Chiara Romanelli, comme la bibliographie, la reconstruction de la carrière universitaire (M.A.), une liste complète de tous les cours que Bettini a donnés à l’université de 1935 à 1975 (M.A.), une liste des matériaux tapuscrits, qui sont pratiquement de vrais livres, que Bettini préparait pour ses élèves (C.R.), la liste de ses correspondants (M.A), l’inventaire des manuscrits et tapuscrits inédits et l’inventaire de la photothèque (C.R. et M.A.).
Aux portraits et réflexions figurant dans le premier volume s’ajoute un second volume d’écrits inédits, retrouvés et édités grâce au projet de recherche lancé par Dorigo sur les archives de Bettini. Le tome est introduit par un essai de Michela Agazzi et de Chiara Romanelli (pp. 7-25) présentant les dix-huit écrits inédits, leur contexte et leur destination originelle et justifiant le choix les ayant amenées à publier des textes que l’auteur avait mis de côté pour tourner son regard vers d’autres intérêts ou avait seulement lus à l’occasion de conférences et jamais rendus pour les actes. Ensuite, elles s’attachent à illustrer le choix du titre L’inquieta navigazione della critica d’arte, qui vient du premier texte inédit publié ici. Il s’agit d’une sorte de déclaration de poétique en forme de curriculum que Bettini écrivit à l’occasion de sa participation à un concours pour la chaire d’archéologie chrétienne à Rome en 1942.
À ce curriculum atypique (pp. 27-48), qui est plutôt une déclaration claire et directe de sa méthode et de ses modèles, succèdent trois essais prenant leur origine dans ses voyages d’études en Albanie et en Macédoine entre 1931 et 1940 (pp. 49-96) , auxquels on pourrait ajouter la Relazione sul viaggio di studio in Dalmazia 1964-65 (pp. 189-226). Ces récits de voyages d’inspection, ou d’études, témoignent du travail méticuleux sur le terrain du byzantiniste et médiéviste, mais aussi de l’ouverture d’esprit, de l’ampleur de ses lectures et du souci de promouvoir une politique culturelle féconde. En particulier, son texte sur le voyage, fait avec ses élèves de l’université de Padoue en 1964, montre sa façon de relater les sujets d’étude, mais aussi son enthousiasme à découvrir sur le terrain les nouvelles excavations et à enseigner le regard sur les objets. À ces textes et à sa spécialité de Byzantiniste peut aussi se référer un texte de 1973, présenté à la fin de ce recueil (pp. 299-322), sur la récupération de l’anthropomorphisme dans l’art occidental. Toutefois, pour arriver à en parler, il part de l’art contemporain et de l’éloge de la main de Focillon, témoignant ainsi de la particularité de son approche et de l’idée qu’art contemporain et art du passé sont intimement liés.
Deux lettres de Bettini à André Chastel (remontant à 1949 et à 1951) illustrent cette amitié qui aura duré plus de quatre décennies - de la fin de la guerre jusqu’à la mort de Bettini - ainsi que son style épistolaire. Surtout, elles soulignent l’importance de la réflexion sur la méthode et le souhait de Bettini de confronter ses idées sur ces thèmes et de réfléchir à une "sorte de physiologie comparée de la critique d’art dans les différents pays", un thème sur lequel Chastel avait écrit un article à l’occasion de la XXIVe Biennale (1948) que Bettini avait traduit pour la revue Vernice (a. IV, n. 32, février 1949).
Trois essais de 1961 portent sur l’art et l’architecture contemporains. Le premier analyse l’œuvre de Pier Luigi Nervi, sa recherche technique par rapport à sa recherche formelle, sa phénoménologie de l’espace, sa poétique de la lumière. Une comparaison de l’œuvre de Nervi avec l’architecture de F.L. Wright est éloquente sur sa conception de l’espace par rapport au temps. Selon cette dernière, le temps est la durée de l’espace et donc la quatrième dimension de l’œuvre. La poétique de l’informel et l’exigence de la critique de promouvoir des catégories pour bâtir un discours rationnel sur l’art sont au centre de l’essai Arte attuale (pp. 111-124), qui considère aussi le cinéma et son langage, un thème qu’il développera en détail dans son essai Poetica del cinema (pp. 161-188). Le développement d’une histoire des poétiques- qui fut le sujet de plusieurs de ses cours dans les années soixante - est le thème à la fois de l’essai La pazzia dello Zen (pp. 125-146), un texte préparé pour l’un de ses cours d’esthétique, dans lequel il entrelace des sujets apparemment éloignés (Haiku, la poésie d’Ungaretti, l’architecture de F.L.Wright et l’art de l’escrime) pour parler d’art abstrait, ainsi que de l’essai sur le «non-finito» de Michelangelo (pp. 147-160).
Les directrices de l’édition ont ensuite choisi un texte très intéressant et révélateur des problèmes de l’enseignement de l’histoire de l’art à la fin des années 60 : le « Questionnaire » que Bettini avait conçu en suivant le modèle de Carlo Ludovico Ragghianti – qui enseignait à Pise – pour essayer de contourner les dysfonctionnements de l’université italienne et inciter les étudiants à une autre approche, moins mnémonique et plus critique, de l’histoire de l’art. Le questionnaire - auquel Bettini répond question par question, en prenant comme thème l’église Saint Andrea delle Fratte de Francesco Borromini – exhorte l’étudiant à une prise de conscience de la duplicité de l’objet même du discours (l’œuvre d’art et la façon dont on en parle, c’est-à-dire l’instrument critique). Puis, à travers douze questions, il l’incite à regarder, à décrire et à s’interroger sur les différents composants de son objet : le style, la technique, l’iconographie. Une petite note de Franco Barnabei nous restitue le contexte historique du questionnaire sur Borromini, que Bettini proposa à ses élèves en 1968-69, l’année qui suivit le tricentenaire de la mort de Borromini, mais aussi l’année de la contestation étudiante. Il nous rappelle un autre exemplaire de ce même questionnaire proposé aux élèves l’année précédente sur le thème de la Pala di Castelfranco de Giorgione, publié et commenté par Elia Bordignon Favero, et apporte ensuite son expérience personnelle du questionnaire que Bettini avait déjà commencé à utiliser à la fin des années 1950.
Le choix d’Agazzi et de Romanelli se porte ensuite sur le texte du discours d’ouverture du Colloque International d’Histoire de l’Architecture, fait par Bettini à Grado, en septembre 1971. Ceci est l’occasion pour Bettini de soulever les inquiétudes méthodologiques qui, selon lui, sollicitaient le travail d’historien de l’architecture à ce moment-là. En citant Croce, Claude Levi-Strauss, Foucault, il essaye de répondre aux questions : qu’est-ce qu’un auteur ? Qu’est-ce qu’un architecte ? Quels sont les critères pour comparer deux œuvres ? Quelle est l’importance de la chronologie ?
En publiant La prolusione alla mostra di Venezia, lu à l’occasion de la présentation de l’exposition Venezia e Bisanzio (1974), Agazzi et Romanelli non seulement nous renseignent sur les grandes difficultés et résistances rencontrées par Bettini pour l’obtention des prêts mais nous donnent aussi un exemple de sa vis polemica. Ils introduisent en outre un texte qui laisse entrevoir le rôle scientifique et civique que, pour Bettini, devait avoir une exposition. Il s’agit d’un texte en réalité très important dans la genèse de la pensée de Bettini, car ainsi on peut y suivre l’évolution de certaines de ses idées, déjà ébauchées à partir de 1942, sur Venise, son art, son espace et sa relation avec Byzance. Cet essai vient donc s’insérer comme un chaînon manquant dans la longue et complexe réflexion de Bettini sur Venise, qui trouvera sa formulation la plus complète dans "Venise, naissance d’une ville" (1978). Les deux derniers textes illustrent encore deux thèmes fondamentaux de sa réflexion. Vient tout d’abord "Pétrarque et les arts figuratifs", rédigé pour l’un des cours à la Fondazione Cini, dans lequel Bettini nous entraîne "du côté de chez Warburg", menant ainsi une réflexion sur les sources érudites accompagnée d’une évaluation de l’esthétique de Pétrarque et la proto-Renaissance qui se développa à Padoue, et nous révélant par ailleurs un autre volet de ses intérêts et de son ouverture intellectuelle. Le second texte constitue le discours inaugural de l’exposition "L’or des Scythes" à Venise (1977). Il invite à méditer sur une question très proche de l’école de Vienne : les voies de la transmission des motifs, sur lesquels l’auteur avait commencé à réfléchir dans son L’arte alla fine del mondo antico (1948). Mais il se penche cette fois sur l’impact des objets des Scythes et de leurs ornements sur l’art médiéval occidental.
Bien qu’il s’agisse de textes de divers styles, parfois moins polis que ceux suivis par Bettini jusqu’à publication, Romanelli et Agazzi souhaitent transmettre ces documents de travail de l’auteur : ils restent véritablement fertiles et positivement provocateurs et nous aident à mieux définir certains aspects de la figure de Bettini. Ils nous proposent un choix représentatif des inédits, venant s’ajouter à sa grande production multiforme, et dont rend compte la bibliographie complète annexée à ce volume. Il faut saluer cette initiative utile, reliée à plusieurs moments de réévaluation de Bettini, commencée deux ans après sa mort. Ces moments sont constitués par la republication de Venise, naissance d’une ville incluant une première bibliographie rédigée par Manuela Morresi ; son livre sur l’idée de Venise qui a récemment été traduit en français (L’éclat 2006) ; son volume d’essais Tempo e forma (1996), dont certains sont difficiles à retrouver ou inédits - recueillis et introduits par Andrea Cavalletti ; et enfin son volume sur le Gothique international (1996) - les notes pour un cours que Bettini a donné en 1973-74 - publié sous la direction d’Elia Bordign Favero.
Index 1 L’opera di Sergio Bettini a cura di Michela Agazzi e Chiara Romanelli p. 7 - Nota dei curatori
I. L’OPERA DI SERGIO BETTINI p. 13 - Paolo Puppa p. 17 - Massimo Cacciari p. 21 - Prolusione. Bettini, Riegl e Focillon di Xavier Barral i Altet p.41 - La ricerca « L’opera di Sergio Bettini» di Wladimiro Dorigo p. 49 - Per una biografia di Sergio Bettini di Michela Agazzi p. 81 - Il lavoro sull’archivio e la fototeca di Sergio Bettini di Chiara Romanelli p. 87 - La biblioteca di lavoro di SErgio BEttini. Note Preliminari di Antonio Diano p. 103 - Aspetti dela formazione e del metodo critico di Sergio BEttini di Franco Barnabei p. 127 Sergio Bettini e San Marco di Wladimiro Dorigo p. 139 - Un alabastro dipinto dal Greco con San Giocanni teologo di Italo Furlan p. 153 - Bettini e la Biennale di Venezia di Giuseppina dal Canton p 165 - Sergio BEttini du Palladio di Lionello Puppi
II. I PRODOTTI DELLA RICERCA p.179 - Bibliografia a cura di Michela Agazzi p.191 - Ricostruzione della carriera universitaria a cura di Michela Agazzi p.197 - Insegnamenti a cura di Michela Agazzi p.201 - Elenco delle dispense delle lezioni universitarie a cura di Chiara Romanelli p. 205 - Elenco dei corrispondenti a cura di Michela Agazzi p. 211 - Inventario dei manoscritti inediti a cura di Michela Agazzi p. 239 - Inventario della fototeca a cura di Chiara Romanelli e Michela Agazzi
2 Sergio Bettini L’inquieta navigazione della critica d’arte. Scritti inediti 1936-1977 p. 7 - Carte vive e parlanti: inediti di Sergio Bettini di Michela Agazzi e Chiara Romanelli SCRITTI INEDITI 1936-1977 p. 27 - Notizie sulla operosità scientifica e sulla carriera (curriculum) de prof . Sergio Bettini p. 49 - Il più antico mosaico parietale cristiano fuori dall’Italia (abside della chiesa di Hossios David a Salonicco) p. 69 - Relazione dell’ispezione in Albania p. 81 - L’arte della zona della Ciamuria p. 97 - Due lettere di Sergio Bettini ad André Chastel p. 103 - Osservazioni sull’opera di Pier Luigi Nervi p. 111 - L’arte attuale p. 125 - Questa pazzia dello Zen p. 145 - Umanità di Michelangelo e poetica del non finito p. 161 - Poetica del cinema p.189 - Relazione sul viaggio di studio in Dalmazia p.227 - Il Questionario su Sant’Andrea delle Fratte di Borromini p.281 - Nota al Questionario di Franco Barnabei p. 285 - Prolusione al XVII congresso internazionale di storia dell’architettura p. 299 - Il recupero dell’antropomorfismo nell’arte a Bisanzio e nell’arte dell’Occidente p. 323 - Prolusione alla mostra di Venezia p. 335 - Petrarca e le arti figurative p. 345 - L’oro degli Sciti p. 351 - Bibliografia di Sergio Bettini a cura di Michela Agazzi
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Éditeurs : Lorenz E. Baumer, Université de Genève ; Jan Blanc, Université de Genève ; Christian Heck, Université Lille III ; François Queyrel, École pratique des Hautes Études, Paris |