Spieser, Jean-Michel (dir.): Présence de Byzance. 1 vol. (188 p.) / couv. ill. / 22 cm, ISBN 978-2-88474-124-8, CHF 32.00, € 20.00
(Infolio editions, Gollion 2007)
 
Reviewed by Annie Pralong, INHA
 
Number of words : 2929 words
Published online 2014-03-07
Citation: Histara les comptes rendus (ISSN 2100-0700).
Link: http://histara.sorbonne.fr/cr.php?cr=187
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          Premier volume de la collection « Grèce, Rome, Byzance, Études fribourgeoises d’histoire, archéologie et histoire de l’art », dirigée par les professeurs du département des Sciences de l’Antiquité de l’Université de Fribourg, Présence de Byzance illustre parfaitement les objectifs que se sont fixés les fondateurs de la collection : mettre l’accent sur les contacts entre les cultures, à la fois dans les relations interculturelles mais aussi dans les liens tissés à travers les siècles, montrer les « résonances et échos entre cultures du passé et cultures actuelles », proposer des approches et des réflexions innovantes. En effet, Jean-Michel Spieser présente ici les textes de quatre conférences données au cours de son séminaire de l’année universitaire 2003-2004 sur le thème de « Byzance retrouvée » et accompagnées de notes bibliographiques substantielles (54 pages). Ces interventions se veulent des éclairages, des explicitations différentes d’un constat bien établi et, on pourrait presque dire, d’un thème devenu à la mode depuis quelques années, et qui a connu un temps fort lors de l’exposition organisée par Marie-France Auzépy et son équipe dans la chapelle de la Sorbonne, à l’occasion du congrès international des études byzantines de Paris, en août 2001.

 

          Dans une introduction nourrie (p. 7-29) intitulée « Byzance et l’Europe », JMS annonce les directions qui ont été choisies et que les interventions publiées vont illustrer : place et poids de Byzance dans l’histoire de l’Europe, ce qu’il en reste dans le monde contemporain, quelques réflexions enfin à partir de Byzance, le tout accompagné d’une redéfinition bien utile du cadre spatio-temporel concerné et de son acception suivant les moments historiques : qu’est-ce que l’empire byzantin ? Europe ou Orient ?

 

          François Bœspflug : « La redécouverte de l’icône chez les catholiques. Le cas français », p. 31-54, 146 notes, p. 138-149. Dominicain, professeur d’histoire des religions à la Faculté de théologie catholique de Strasbourg, FB commence son propos en pointant l’indifférence des historiens et sociologues à ce phénomène durant le XXe siècle. Il signale deux exceptions notoires, Nicolas Ozoline et Léonide Ouspensky, deux orthodoxes sensibilisés à la question de l’icône et spécialistes de la question. Pourquoi cette anomalie ? FB considère que c’est un « non événement » qui s’est fait lentement, en dehors de toute déclaration officielle, silencieusement au milieu des tumultes qui tenaient la première place. FB esquisse ensuite l’histoire de cet oubli et de l’éloignement des pratiques religieuses occidentales et orientales dont il situe le point de départ, en Occident, entre le XIIe siècle et la Renaissance, et dont le renforcement du creusement au fil des siècles s’exprime aussi bien dans le sens du mot « icône » que dans son expression artistique. L’oubli de l’icône parait consommé dans l’art religieux occidental au XIXe siècle, pourtant le témoignage de Bernadette Soubirou, identifiant la « dame de ses visions » avec une icône miraculeuse conservée à Cambrai depuis le XVe siècle fournit matière à rappeler que l’icône n’a jamais disparu de la « mémoire profonde » des chrétiens. Vont suivre plusieurs développements montrant, d’abord le rôle de la Russie et de la paroisse russe de Paris dans le retour en grâce de l’icône au XXe siècle, puis les conditions favorables à l’émergence en France de l’intérêt porté à l’icône. FB évoque les travaux de grands historiens de l’art comme ceux de N.P. Kondakov (1844-1925), pionnier en la matière, suivi par A. Grabar (1896-1990), les collections prestigieuses (P. Tretyakov, Likhatchev), leur histoire et l’audience que l’Occident leur accorde (1900-1917), à l’occasion par exemple du salon d’automne à Paris, en 1911. L’auteur procède de façon méticuleuse, tissant une toile dont les fils sont identifiés, un par un, tous domaines confondus : après le renouveau des études liturgiques, patristiques, byzantines et slaves, il passe à l’évolution de la production artistique, tant dans la peinture que l’architecture, puis démontre le rôle joué par Vatican II et le renouveau spirituel constaté à partir de 1972, avec l’arrivée du « pentecôtisme catholique » et la création de nouvelles communautés chrétiennes. Suit un développement sur les retombées de ce succès : commerce des icônes anciennes, expositions, ateliers, avec une attention un peu plus poussée accordée à l’édition francophone, et au succès des ouvrages consacrés à l’icône. Abandonnant la dimension théologique de l’art de l’icône, FB s’attache à lister les exemples où le mot est « surinvesti », ce qui le conduit à faire un inventaire quelque peu éclectique où se côtoient la sémiotique, l’informatique, voire les travaux où le mot icône « désigne tout ce qui est digne d’éloge ». FB termine son intervention par l’évaluation des limites du succès de l’icône chez les catholiques et la question des formes que l’église latine veut donner à l’art sacré d’inspiration chrétienne, de la place à accorder au néo-byzantin en remplacement du style saint sulpicien.

          Rémi Labrusse : « La référence byzantine dans les cercles artistiques d’avant-garde au début du XXe siècle », p. 55-89, 122 notes, p. 150-173. Rythmé par une présentation en 25 courts chapitres, l’article de RL s’attache à régler leur compte aux clichés, fondés et/ou erronés qui accompagnent les notions d’influence et de référence à l’art byzantin, ainsi que l’idée d’« avant-garde ». Il cherche à préciser comment et sous quelles conditions l’avant-garde et Byzance en sont venues à s’accoler. Il évoque « l’effondrement progressif de la représentation mimétique dans la deuxième moitié du XIXe siècle » (p. 57), mais aussi « cette obsession de l’invention d’une nouvelle Renaissance, sur d’autres fondements que la relation nostalgique avec l’Antiquité gréco-romaine », quête où Byzance propose des arguments majeurs. Récusée par la Renaissance, elle peut se présenter comme l’héritière du passé gréco-romain ; elle est garante d’une possible unité entre Orient et Occident et confère à l’icône une dimension métaphysique qui satisfait les aspirations des avant-gardes soucieuses de « dépasser les frontières traditionnelles de l’esthétique », par la dimension « sacrale » qu’elle donne à l’image (59). Cette quête trouve matière à la fois dans l’énorme travail historique mené à partir des années 1830 et dans la « médiévophilie romantique » qui est illustrée par le néo-byzantinisme du XIXe s. aussi bien en peinture qu’en architecture avec les constructions nouvelles (le Sacré-Cœur) et les restaurations (Saint-Front de Périgueux). Byzance est donc perçue comme une référence à la fois révolutionnaire et conservatrice, et satisfait à ce titre « l’éclectisme nostalgique du XIXe siècle » (p. 61). Surtout, « la tradition attachée à l’icône pouvait apparaître comme la promesse d’une nouvelle spiritualité, comme l’occasion d’une révolution radicale de la figuration humaine » (p. 62).

 

          RL explore ensuite les conditions de cette re-découverte par les artistes et fait un bref inventaire des raisons de ce recours à la culture byzantine. Celles-ci varient suivant les lieux : pour certains il s’agit d’un enracinement dans une culture vernaculaire, pour d’autres elle fait suite à des voyages, Grèce, Empire ottoman, Russie, ou à l’accès à des collections publiques ou privées). Sa compréhension a été nourrie par des concepts variables : "néo-traditionnisme, pour Maurice Denis (…), formalisme moderniste chez les néo-impressionnistes (…), spéculation métaphysique pour les fondateurs de l’abstraction, de Kandinsky à Mondrian… » (p. 63). RL consacre un long développement à la Russie, à cause de la place privilégiée que lui vaut son histoire, ses collections, et la dissémination dans l’Europe occidentale de ses talents après la révolution (p. 64-68). RL souligne à juste titre l’impossibilité d’articuler avec précision la représentation de Byzance et un lieu précis : les monuments du territoire ottoman sont perçus dans une optique orientalisante, ceux d’Italie ressortissent à la tradition antique et les lieux où la référence byzantine pourrait s’enraciner sont aux marges de l’imaginaire. L’intérêt pour Byzance reste essentiellement académique comme le montrent les publications. RL étaye son assertion sur la comparaison entre la réception des arts byzantins et celle des arts de l’Islam. Il rappelle qu’il faudra attendre 1900 pour qu’un enseignement soit spécialement dédié à Byzance à la Sorbonne et à l’EPHE, et 1931 pour voir le Louvre organiser la première exposition internationale d’art byzantin alors que les collections de l’art de l’Islam augmentent de façon considérable entre 1880 et 1912 et font l’objet de l’attribution d’une salle spécifique au Louvre dès 1905. RL montre bien les raisons de ces évolutions contraires : d’un côté le goût pour le pittoresque orientaliste, à la faveur de l’expansion coloniale, profite aux arts de l’Islam, tandis que de l’autre, le « folklore néo-byzantin reste de l’ordre du pastiche littéraire ou visuel (…) et reste du ressort de la reconstruction fantasmagorique » (p. 71). Dans une troisième partie (p. 72), RL choisit de centrer son propos sur des artistes avant-gardistes qui ont trouvé dans l’art byzantin le moyen de remettre en cause la représentation mimétique, en particulier « la notion de décoration conçue comme une arme majeure de déconstruction de la mimésis occidentale » (p. 73).Tout d’abord Henri Matisse. RL analyse les médiations qui, selon l’artiste, ont joué un rôle et sans lesquelles on ne peut caractériser la place réellement occupée par la référence byzantine dans l’économie de son œuvre (p. 75-76) : Matthew Stewart Prichard (1865-1936), mais aussi Henri Bergson, Georges Duthuit, devenu son gendre en 1923. Il découvre avec ce dernier (1926) la Palerme byzantine. Puis c’est la mise au jour des mosaïques de la mosquée des Ommeyades (1928) par Eustache Lorey qui en compare les panneaux aux œuvres de Cézanne, Derain, Matisse et Picasso, lesquels contribuent à renforcer les interprétations « orientales » de l’art byzantin (p. 81). RL s’attarde avec profit pour le lecteur sur Thomas Whittemore (1871-1950), autre médiateur de première importance de la référence byzantine. Ils se sont connus en 1908 et leur relation s’est approfondie, tout particulièrement à partir de 1931, quand le Byzantine Institute of America entreprend la restauration des mosaïques de Sainte-Sophie. Matisse reçoit des photos de ces mosaïques et s’en pénètre au point que Whittemore voulant immortaliser son action commande à Matisse son portrait (1937) à la manière « byzantine », considérant qu’il est le seul artiste capable de rendre ces effets de puissance qu’il a constaté sur la tête de Léon VI, dans la magnifique mosaïque qui surmonte la porte centrale d’accès à la nef centrale de Sainte-Sophie.

 

          Second exemple (p. 82) : les artistes anglais du groupe de Bloomsbury pour lesquels Roger Fry (1866-1934) joue le rôle de médiateur, de manière assez proche de celle de Prichard (ils se connaissaient) pour Matisse dont il est un grand admirateur. Celui-ci développe un parallèle systématique entre l’art post-impressionniste et les byzantins qualifiant Cézanne et Gauguin de « proto-byzantins » et Maurice Denis et Simon Bussy de « byzantins » par comparaison avec les mosaïques de Santa Maria Maggiore pour les premiers et en se fondant sur la « réévaluation d’une forme hiératique éloignée du réalisme visuel » pour les seconds. Fry organise plusieurs expositions sur le post-impressionnisme dont l’une (1912) est articulée en 3 sections : anglaise, russe (avec des œuvres de Gontcharova) et française (Matisse principalement) ; il entraîne ses amis dans cette voie, Byzance étant le modèle d’une transition entre l’art classique et l’art moderne, ce qui conduit le groupe à créer des tableaux imitant la mosaïque. Vanessa Bell 1879-1961), de retour d’un voyage en Turquie avec son mari et Fry, peint une « Byzantine Lady (…) comme si elle faisait de la mosaïque » (p. 85) ; Duncan Grant (1885-1978) de son côté réalise plusieurs décorations fortement influencées par les compositions découvertes à Monreale et Palerme (les Baigneurs et les Footballeurs, panneaux décorant la salle à manger du Borough Polytechnic à Londres). Enfin, soucieux de souligner l’absence de frontières entre arts mineurs et majeurs, il lance un atelier de création d’objets de la vie quotidienne (1913-1919) où sont « transposées les données du post-impressionnisme » (p. 86) : tapis, vaisselle, panneaux décoratifs.

 

          RL souligne à quel point ces deux exemples illustrent le souci de faire disparaître le cliché d’une culture figée et décadente, de démontrer la fécondité des emprunts orientaux et d’aborder sous un angle nouveau, que ne permettaient pas les arts de l’Islam, la question de la figuration humaine. Reste un point non abordé par les avant-gardes occidentales, comme le souligne fort justement RL : la question de l’iconoclasme, comme si la période tourmentée par ces questions leur avait échappé, à la différence du byzantinisme littéraire de la période symboliste. Il termine son article par une esquisse rapide du cheminement d’Alberto Giacometti, grand connaisseur et admirateur de l’art byzantin qui, à partir des années 30, remplace « la plénitude que les fonds d’or restituent aux figures » par « le sentiment d’une perte d’ordre métaphysique rendu par les crevasses du bronze » (p. 89).

 

          Michel Lassithiotakis : « Une Grèce chrétienne : les lettrés grecs et la réhabilitation de Byzance dans la seconde moitié du XIXe siècle », p. 91-112, 104 notes, p.174-182. ML commence son intervention en en fixant le cadre chronologique (1830 à 1880). Il rappelle que depuis les Lumières, au milieu du XVIIIe siècle, on assimile l’hellénisme médiéval auquel Adamarante Coray (1748-1833), grec smyrniote installé à Paris, a donné en 1803 le nom de « Byzance », à une période décadente et responsable de la conquête ottomane. Pourquoi cette réhabilitation ? Selon ML, les raisons sont tout à la fois politiques (déception consécutive à la Guerre d’Indépendance [1829-30] qui fait sentir le besoin de faire coïncider l’hellénisme avec l’Etat grec) et culturelles (la retombée du philhellénisme contesté à cause de ses présupposés : la Grèce moderne ne serait que l’héritière de l’Antiquité). Cette désaffection est promue par l’historien allemand Jakob Philipp Fallmerayer dont l’œuvre est tenue (à tort, selon ML) pour principale responsable en Grèce. En effet, celui-ci soutient la thèse que l’ « Etat grec, au milieu du XIXe siècle n’est plus hellénique, mais gréco-slave (…) et qu’il n’a plus rien à voir avec l’Antiquité ni Byzance ». Sa description d’un Péloponnèse slavisé, d’une Attique albanisée, fondée sur des critères à la fois ethniques, culturels et linguistiques, suscite de violentes réactions en Grèce. Curieusement c’est du côté de Byzance que les historiens grecs vont se tourner pour tenter de trouver une solution au problème de l’identité nationale grecque, et en particulier une réponse à la question « qu’est-ce que la Grèce : l’Orient ou l’Occident ? » (p. 96). Le rejet de l’Occident et donc la recherche d’une identité culturelle « orientale » durera jusqu’aux guerres balkaniques (1912-13). L’expression de cette hostilité occidentale, de la mission civilisatrice de la Grèce se concrétise dans la formulation de la « Grande idée » (Megali Idea) qui joua un rôle crucial dans l’histoire de la Grèce. À partir du milieu du XIXe siècle, cette expression, rapidement polysémique, devient un courant idéologique dont ML rappelle l’origine (p. 97) : le discours prononcé par Jean Kolettis, à l’assemblée nationale en 1844, pour faire opposition à certains députés souhaitant distinguer dans la constitution « autochtones » et hétérochtones » (p. 98) et où il rappela que la « Grèce ancienne avait civilisé l’Occident » et qu’il appartenait à « la Grèce moderne de civiliser l’Orient ». ML illustre son propos d’assertions littéraires et politiques envisageant que soit recréé un empire grec avec Constantinople pour capitale. La Grèce contemporaine, à l’opposé de la Grèce antique, présente une « unité religieuse, linguistique, ethnique qui doit la conduire à conquérir son unité politique » (p. 101). D’où l’intérêt pour la civilisation byzantine qui concilie culture antique et christianisme et constitue la transition nécessaire vers une civilisation « hellénochrétienne ». Deux historiens ont particulièrement œuvré pour cette réhabilitation méthodique de la Grèce médiévale : Spyridon Zambélios (1815-1881) et Constantin Paparrigopoulos (1815-1891). Le premier publie en 1857 « Études byzantines », le second, la grande « Histoire de la Nation grecque », de 1860 à 1875, qui impose, malgré certaines résistances (en particulier celles des anticléricaux), « la vision paparrigopoulienne du rapport entre hellénisme médiéval et état grec moderne » (p. 107). Une des conséquences en sera le naissance d’une école d’historiens et philologues byzantinistes (cf. à partir de 1872, les éditions de textes dirigées par Constantin Sathas, Athanase Papadopoulos-Kerameus, et surtout l’édition de l’épopée de Digénis Acritas écrite en grec vulgaire, qui fournit à la Grèce un héros médiéval incarnant la résistance à l’ennemi musulman [p. 110]), la création, en 1912, de deux chaires d’art et archéologie byzantine, mais aussi l’amplification des thèmes byzantins qui existaient depuis le milieu du siècle dans le roman (cf. Le Prince de Morée, roman d’Alexandros Rangavis [1850] qui relate les soulèvements des Grecs contre les conquérants français de la IVe croisade), le théâtre (ex. les drames de Cléon Rizos Rangavis consacrés à Julien l’Apostat [1865], Héraclius [1884] et Théodora [1885]) et la poésie (cf. les poèmes de Constantin Cavafy, en 1912). Au tournant du XXe siècle, byzantinisme et nationalisme semblent se rejoindre et par suite de l’intérêt porté au grec vulgaire du Moyen Âge (cf. le succès de l’épopée de Digénis Acritas), donnent corps à un mouvement progressiste qui joua un rôle important dans la formation de la conscience nationale : le démoticisme.

 

          Dernière contribution, celle d’Averil Cameron : “Byzantium between east and west” (p. 113-133), qui aborde le sujet sous 5 angles principaux : Byzance, entre est et ouest, identifiée comme l’héritière de la politique romaine et de la culture grecque (p. 114-115), Byzance aujourd’hui à travers le regard européen, c’est-à-dire dans le contexte politique actuel (p. 115-118), puis l’étude de Byzance et la réévaluation de cet empire qui a vécu plus de 1200 ans (p. 119-123),  et les questions liées à l’orthodoxie face à l’Islam, par exemple (p. 124-125), enfin  l’héritage laissé par Byzance (p. 126-130). C’est la partie du volume qui s’éloigne des approches traditionnelles et me semble la plus sujette à révision puisque l’auteur pose avec insistance un regard du XXIe siècle très/trop marqué par le filtre que celui-ci exerce spontanément sur ce qu’il observe.

 

 

Sommaire

 

Jean-Michel Spieser

En guise d’introduction : Byzance et l’Europe. 7

 

François Boespflug

La redécouverte de l’icône chez les catholiques. Le cas français. 31

 

Rémi Labrusse

Byzance et l’art moderne. La référence byzantine dans les cercles artistiques d’avant-garde au début du XXe siècle. 55

 

Michel Lassithiotakis

Une Grèce chrétienne. Les lettrés grecs et la réhabilitation de Byzance

dans la seconde moitié du XIXe siècle. 91

 

Averil Cameron

Byzantium between East and West. 113

 

Notes. 135