Schierup, Stine - Sabetai, Victoria (eds.): The Regional Production of Red-figure Pottery: Greece, Magna Graecia and Etruria, Gösta Enbom Monographs Volume 4. ISBN 978 87 7124 393 2. Hardback: kr. 349.95. 358 pages
(Aarhus University Press, Aarhus 2014)
 
Compte rendu par Florence Le Bars-Tosi, CNRS
 
Nombre de mots : 2800 mots
Publié en ligne le 2019-06-25
Citation: Histara les comptes rendus (ISSN 2100-0700).
Lien: http://histara.sorbonne.fr/cr.php?cr=2374
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        Stine Schierup et Victoria Sabetai présentent ici le quatrième volume du programme de recherche « Pots, Potters and Society in Ancient Greece » (2008-2013) fondé sur les collections du Musée National du Danemark et soutenu par la Fondation du Consul Général Gösta Enbom. L’ouvrage est le fruit de contributions internationales engageant une vingtaine de spécialistes de la céramique antique. De façon novatrice, les éditrices proposent une vision transrégionale de la production de céramique à figures rouges, sur un siècle environ – de la moitié du Ve siècle av. J.-C. jusqu’aux années 340 av. J.-C. Le champ géographique pris en compte embrasse à la fois les centres de Grèce et les grandes régions productrices de la péninsule italienne. Cette approche inédite permet de mettre en perspective les productions régionales grecques comme celles de Béotie, de Corinthe, d’Eubée, de Laconie, d’Épire et de Macédoine, avec les productions de Grande Grèce (Métaponte, Tarente, Locres), de Sicile et d’Étrurie.

 

       Le phénomène commun d’émergence des productions locales face aux importations attiques, dès le 3e quart du Ve siècle av. J.-C., apparaît alors beaucoup plus nettement. En effet, si la plupart des régions étudiées produisent localement de la céramique figurée dès l’époque géométrique, on constate entre les années 440 et 400 av. J.-C. un développement considérable des ateliers locaux de céramique à figures rouges, en concomitance avec un déclin des importations attiques. Pour comprendre ce phénomène, B. R. McDonald[i] en 1981 posait déjà la question du degré d’influence de la Guerre du Péloponnèse sur les productions artisanales et les éventuelles conséquences du conflit sur l’émigration d’artisans athéniens vers d’autres centres. Dans leur introduction (p. 7-11), Victoria Sabetai et Stine Schierup retracent rapidement cet état de la question, puis rappellent les principales lignes de force des contributions.  

 

       Chacun des 17 articles (en anglais) se concentre sur une aire régionale de production céramique pour répondre aux questions fondamentales posées par les découvertes de vases à figures rouges produits localement : quelles sont les conditions de création d’une céramique régionale ? Cette émergence a-t-elle vraiment été favorisée par un affaiblissement de l’offre et du marché attiques dû à la Guerre du Péloponnèse ? Quels étaient les commanditaires ou les clients d’une céramique produite dans les centres régionaux de Grèce et d’Italie ? Quelles pouvaient être la fonction et la réception des vases dans ces cultures locales ?

 

       Les contributions alternent bilans sur les recherches les plus récentes et présentations d’études encore en cours (notamment pour la Béotie, l’Épire et la Macédoine), qui ouvrent de nouvelles perspectives d’analyse pour un matériel découvert dans son contexte archéologique.

 

Béotie (p. 13-101)

 

       Les quatre premiers articles se concentrent sur la Béotie, en tentant de replacer la production de céramique à figures rouges locale dans son contexte social, culturel et artistique.

 

       Dans le premier article (p. 13-37), Victoria Sabetai (Centre de Recherche sur l’Antiquité, Académie d’Athènes) part de l’analyse de trois cratères atticisants découverts lors d’une fouille de sauvetage, dans une sépulture féminine à Akraiphia en Béotie. Datables entre 440 et 425 av. J.-C., ils sont attribués à la même main – le « Painter of Oblique Sprig » – un imitateur de la phase tardive du Peintre de la Centauromachie du Louvre. Les trois cratères en cloche sont ornés respectivement d’un sacrifice, d’une scène de palestre et d’un thiase dionysiaque. V. Sabetai y voit un ensemble cohérent d’images exprimant à la fois les valeurs civiques mises en avant à l’époque classique, et une identité culturelle propre dans la célébration de rites locaux. À l’aide de nombreux parallèles avec les vases attiques importés au cours des trois premiers quarts du Ve siècle av. J.-C., V. Sabetai montre de façon convaincante que la relative rareté des offrandes de vases à figures rouges dans les tombes béotiennes est un marqueur supplémentaire du rang social élevé du défunt.

 

       Le même constat s’impose dans l’examen du mobilier funéraire d’une sépulture masculine découverte à Haliartos au cours d’une campagne de fouilles de la 9e Éphorie en 1994-1995. La tombe a restitué un riche mobilier contenant notamment un harnachement de cheval, marque d’une probable appartenance à une aristocratie guerrière. Kyriaki Kalliga (du Musée de Thèbes ; p. 39-65) procède à la reconstitution du matériel céramique essentiellement composé de vases à boire à figures noires et de vaisselle à vernis noir. L’auteur se concentre en particulier sur le cas d’un canthare à figures rouges, attribuable au Peintre d’Argos. Ce canthare fragmentaire, retrouvé à proximité des traces d’un petit bûcher, présente sur les deux faces un jeune homme drapé dans sa chlamyde, marchant avec une lance dans la main gauche et accompagné d’un cheval. Cette scène est unique dans le corpus actuellement connu du Peintre d’Argos, l’une des mains les mieux identifiées pour la production béotienne à figures rouges de la seconde moitié du Ve siècle av J.-C. K. Kalliga établit une corrélation entre l’iconographie et la forme des vases déposés, le sexe du défunt, son jeune âge et un statut social élevé, qui expliquerait le soin particulier apporté à la sépulture.

 

       Alexandra Zampiti (17e Éphorie, Édessa) aborde (p. 67-79)  le dialogue des techniques à travers l’étude de vases bilingues béotiens et de la production de pyxides-kalathoi, une forme locale caractéristique de la Béotie depuis le VIe siècle av. J.-C. Cette analyse, fondée sur du matériel inédit découvert dans un sanctuaire près de Levadheia, permet de mieux replacer la céramique béotienne à figures rouges dans un contexte de production locale aux solides traditions stylistiques et iconographiques.

 

       À travers l’analyse d’une pyxis béotienne de la collection Moutoussi d’Athènes, portant plusieurs scènes à thème nuptial, Christina Avronidaki (Musée National d’Athènes) met en évidence les transferts de modèles attiques en Béotie et leur adaptation par les artisans locaux (p. 81-101).

 

Corinthe (p. 103-119)

 

       Ian Mac Phee (Université de La Trobe) trace un panorama des connaissances les plus récentes sur la céramique produite à Corinthe à partir du troisième quart du Ve siècle av. J.-C. Cette synthèse bienvenue revient aussi bien sur l’historiographie de la recherche que sur les problématiques liées à la chronologie de la production et à l’influence artistique d’Athènes. L’auteur montre ainsi que l’adoption de formes attiques comme le cratère, la pélikè et le skyphos, ne s’accompagne pas forcément d’une reprise des modèles iconographiques d’Athènes. Les peintres corinthiens semblent privilégier la représentation du citoyen ou du jeune éphèbe aux scènes mythologiques. On note aussi que l’imitation du style attique des dernières décennies du Ve siècle, laisse place à l’assimilation des modèles stylistiques apuliens dans la première moitié du IVe s. av. J.-C. Enfin, I. McPhee propose de réinterpréter les fonctions de cette céramique à figures rouges, découverte essentiellement dans les sanctuaires et très rarement dans les tombes.

 

Eubée (p.121-135)

 

       Quittant Corinthe pour l’Eubée, Kristine Gex (Université de Lausanne) se penche sur la production des lécythes à fond blanc découverts à Érétrie depuis 1834. Cette forme et la technique du fond blanc étaient considérées jusqu’ici comme un héritage strictement attique. Grâce à l’examen de vases restés inédits du Peintre de la Torche et du Peintre de Berne, dont elle démontre le caractère eubéen, K. Gex analyse les stratégies commerciales et religieuses entre les importations attiques et les productions locales d’Érétrie et de Chalcis.

 

Laconie (p. 137-155)

 

       L’originalité technique et stylistique des vases à figures rouges laconiens est abordée par Jutta Stroszeck (Institut Archéologique Allemand d’Athènes). Comme à Corinthe, la céramique à figures rouges laconienne est surtout déposée dans les sanctuaires et très peu dans les nécropoles. Elle se caractérise en outre par la nette prédominance de vases à boire et de kothons monumentaux porteurs d’une iconographie mythologique liée à l’exaltation des valeurs spartiates.

 

Épire et Macédoine (p. 157-190)

 

       Anthi Aggeli (33e Éphorie, Arta) attire l’attention (p. 157-175) sur les découvertes récentes effectuées en Épire à Ambracia, une colonie de Corinthe fondée vers 625 av. J.-C. à proximité du fleuve Arachtos et d’un large golfe débouchant sur la mer Adriatique. La céramique à figures rouges locale, pratiquement inconnue jusqu’ici, est produite par un ou plusieurs ateliers entre la fin du Ve siècle av. J.-C. et les années 330-320 av. J.-C. Cette production, limitée dans son répertoire de formes et ses choix iconographiques (scènes dionysiaques ou scènes féminines), révèle des influences attiques, mais se rapproche aussi, dès le début du IVe siècle av. J.-C., des productions d’Italie méridionale, confirmant ainsi les liens économiques et culturels entre l’Épire et la péninsule italienne, en particulier avec les côtes de Campanie et de Sicile.

 

       Nikos Akamatis (p. 177-190) plonge le lecteur dans le contexte macédonien. Il analyse les productions encore inédites d’un atelier de potier de la seconde moitié du IVe siècle av. J.-C., découvertes dans des rebuts et des puits près de l’Agora de Pella. Cette étude montre le poids de modèles attiques de piètre qualité présents à Pella et une certaine proximité avec la céramique de Chalcidique. Si l’atelier n’est pas encore formellement localisé, tous les indices semblent pointer vers Pella. La production se compose surtout de lékanides et d’askoi à sujets féminins. L’auteur en déduit que l’atelier s’est spécialisé dans une clientèle essentiellement féminine.

 

Italie méridionale et Sicile (p. 191-290)

 

       Les six contributions sur les réalités complexes de Grande Grèce et de Sicile constituent l’ensemble le plus riche du volume. Les articles appellent tous un dépassement des travaux fondateurs de Trendall et Cambitoglou, en proposant des réattributions ou des modifications de la chronologie relative des productions, grâce aux recherches récentes ou encore en cours.

 

       Stine Schierup (Musée National de Copenhague) présente une étude rigoureuse et méthodologiquement parfaitement fondée de la céramique à figures rouges de Métaponte en Italie méridionale (p. 191-216). Elle prend comme objet d’analyse 127 vases du début de la production métapontine, dont la provenance et – lorsque cela est possible – le contexte archéologique sont vérifiés, afin d’établir un cadre plus précis de la distribution géographique par forme et par atelier. Un tableau récapitulatif vient clore l’article en présentant les principales aires de diffusion des premiers ateliers métapontins des Peintres de Pisticci, du Cyclope et d’Amykos. On y remarque une spécialisation micro-régionale des formes qui révèle une attention particulière porté au marché indigène.

 

       L’article (p. 217-233) d’E. G. D. Robinson (Université de Sydney) traite de Tarente, l’autre grand centre producteur d’Italie méridionale. En revenant sur le début de la production apulienne, Robinson tente de démêler l’écheveau que représentent les premières phases de la céramique à figures rouges, caractérisée en Apulie par une très grande hétérogénéité et un rapport complexe aux modèles attiques.

 

       L’article de Sebastiano Barresi (p. 235-246) déplace le regard vers la Sicile. L’auteur retrace avec clarté les spécificités de la production sicéliote, en se concentrant sur deux points : sa naissance à la fin du Ve siècle av. J.-C. marquée par les liens forts que les premiers peintres entretiennent avec les ateliers attiques, et sa fin dans la première moitié du IIIe siècle av. J.-C. Cette longévité, tout à fait exceptionnelle, amène à considérer la céramique figurée sicéliote comme le paradigme d’une société insulaire, au fait des nouvelles dynamiques du monde hellénistique, mais préservant ses propres instruments de représentation, ses formes et ses mythes.

 

       Marco Serino (Fondation Alexander S. Onassis, Athènes) revient lui aussi sur les débuts de la production sicéliote à figures rouges, à travers le cas de l’atelier du Peintre d’Himère (p. 247-267). À la lumière de cet exemple, il apparaît que les premiers ateliers sicéliotes, indépendants les uns des autres, soient nés pour satisfaire les exigences particulières de marchés locaux très cloisonnés.

 

       L’article (p. 269-277) écrit à quatre mains par Claude Pouzadoux (Centre Jean Bérard, Naples) et Pierre Rouillard (Université de Paris Ouest Nanterre la Défense), présente également un cas d’étude encore inédit. Les fouilles effectuées à Megara Hyblaea permettent d’observer le passage de la phase d’importation massive de vases attiques à la naissance d’un atelier local de céramique figurée.

 

       Diego Elia (Université de Turin) revient sur la dernière décennie de découvertes et d’analyses sur la céramique à figures rouges produite à Locres (p. 279-290). L’auteur a lui-même grandement contribué à nourrir ces études par les fouilles régulières effectuées sur le site antique de Calabre. Son analyse stylistique se fonde ainsi sur des données archéologiques précises, qui lui permettent d’avancer des hypothèses très convaincantes sur la constitution et l’évolution d’un atelier de potier implanté à Locres.

 

Étrurie (p. 291-310) :

 

       Les deux derniers articles abordent le monde étrusque. Dans sa contribution (p. 291-301), Maurizio Harari (Université de Pavie) revient sur le corpus de vases attribué au Groupe du Tondo, lié aux centres producteurs de Clusium et Volterra au milieu du IVe siècle av. J.-C. À la lumière des découvertes récentes, Harari propose de nouvelles attributions et une redéfinition du cadre de production de cette céramique. Un appendice réalisé par Mariachiara Franceschini (Freie Universität de Berlin) apporte une réflexion nouvelle sur la place et l’évolution des personnages drapés sur le revers des vases attiques des années 530-490 av. J.-C.

 

       La dernière contribution (p. 303-310) est issue d’une collaboration entre Lisa C. Pieraccini (Université de Californie Berkeley) et Mario A. del Chiaro (Université de Californie Santa Barbara). Partant du cratère à volutes de Vulci conservé au Cabinet des Médailles (inv. 918), les auteurs réexaminent la place du mythe d’Alceste et Admète dans l’iconographie étrusque (céramique et peinture funéraire), qui se révèle plus riche que les représentations attiques et dénote à la fois une connaissance intime du mythe grec et une liberté d’adaptation à la culture étrusque.  

 

       Chaque dossier étudié apporte d’utiles points d’ancrage stylistiques, géographiques et chronologiques en facilitant les mises en parallèle des différentes productions régionales. Les nombreuses illustrations en couleur de vases souvent inédits, agrémentent la lecture de l’ouvrage. Une abondante bibliographie (p. 315-354) permet une mise à jour indispensable sur la question. Toutefois, un index des sites et des noms de peintres ou d’ateliers aurait constitué un outil appréciable à la consultation de l’ouvrage. On pourrait suggérer de même l’insertion d’une carte d’ensemble au début de l’ouvrage, qui aurait permis d’embrasser d’un seul regard tous les centres étudiés. Enfin, on regrettera l’absence d’une conclusion générale qui aurait permis de souligner avec plus de force les bénéfices scientifiques d’une telle approche interrégionale et mis davantage en avant les dynamiques communes des aires régionales étudiées. Celles-ci se lisent en filigrane dans les différents articles : dans la majeure partie des régions étudiées,  les productions locales s’inspirent des modèles formels attiques  pour rapidement les dépasser et se tourner dès le troisième quart du Ve siècle av. J.-C. vers d’autres productions (celles de Grande Grèce et de Sicile notamment). Les ateliers locaux se spécialisent également dans certaines formes et adoptent des répertoires iconographiques déterminés, pour mieux répondre à une demande spécifique du marché local, en fonction des besoins culturels, rituels, funéraires des clients ou commanditaires.  

 

 

 


[i] McDonad, B. R., “The Emigration of Potters from Athens in the Late Fifth Century B.C. and its Effect on the Attic Pottery Industry”, AJA 85, 1981, p. 159-168.

 

 

 

Contents

 

Per Kristian Madsen

Preface, 5

 

Victoria Sabetai & Stine Schierup

Introduction, 7

 

Victoria Sabetai

Sacrifice, Athletics, Departures and the Dionysiac Thiasos in the Boeotian City of Images, 13

 

Kyriaki Kalliga

A New Red-figure Kantharos by the Argos Painter: Contextual Study of the Pottery from the Grave of a Young Aristocrat at Haliartos, Boeotia, 39

 

Alexandra Zampiti

Red-figure and its Relationship to the Black-figure Technique in Late Classical Boeotia: The Case of the Boeotian Kalathos-pyxis and the Bilingual Vases, 67

 

Christina Avronidaki

An Assortment of Bridal Images on a Boeotian Red-figure Pyxis from the Workshop of the Painter of the Great Athenian Kantharos, 81

 

Ian McPhee

Corinthian Red-figure Pottery: A Brief Survey, 103

 

Kristine Gex

Red-figure and White-ground Pottery from Euboean Workshops, 121

 

Jutta Stroszeck

Laconian Red-figure Pottery: Local Production and Use, 137

 

Anthi Aggeli

Red-figure Pottery of Ambracia in North-western Greece, 157

 

Nikos Akamatis

Local Red-figure Pottery from the Macedonian Kingdom: The Pella Workshop, 177

 

Stine Schierup

Patterns of Use in Early Metapontine Red-figure Pottery: Distribution, Shapes and Iconography, 191

 

E. G. D. Robinson

The Early Phases of Apulian Red-figure, 217

 

Sebastiano Barresi

Sicilian Red-figure Vase-painting: The Beginning, the End, 235

 

Marco Serino

The Beginnings of Sicilian Red-figured Pottery

and its Relationship with Early South Italian Productions: A Reappraisal Through the Case-study of the Himera Painter Workshop, 247

 

Claude Pouzadoux & Pierre Rouillard

From Imported Attic Vases to the First Regional Productions in Sicily: The Example of Megara Hyblaea in the Fifth and Fourth Centuries, 269

 

Diego Elia

Local Production of Red-figure Pottery at Locri Epizephyrii: A Synthesis on the Last Decade of Studies, 279

 

Maurizio Harari

– with an appendix by Mariachiara Franceschini

Out of the Tondo: The Exterior of the Clusium Cups. An Iconographical Reconsideration, 291

 

Lisa C. Pieraccini & Mario A. Del Chiaro

Greek in Subject Matter, Etruscan by Design: Alcestis and Admetus on an Etruscan Red-figure Krater, 303

 

Bibliographic abbreviations, 311

 

Bibliography, 315

 

List of Authors, 355