Baudin, Arnaud - Grelois, Alexis (dir.): Le temps long de Clairvaux. Nouvelles recherches, nouvelles perspectives (XIIe-XXIe siècle). Actes du colloque international (Troyes-Abbaye de Clairvaux, 16-18 juin 2015), 408 p., 69 ill. couleur, 5 cartes, in-8°. ISBN : 978-2-7572-1083-3, 30 €
(Somogy-Editions d’Art, Paris 2017)
 
Recensione di François Wallerich, Université Paris-Nanterre
 
Numero di parole: 3221 parole
Pubblicato on line il 2017-05-03
Histara les comptes rendus (ISSN 2100-0700).
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          En 2015, les célébrations du neuf-centième anniversaire de la fondation de l'abbaye de Clairvaux ont été marquées par plusieurs manifestations scientifiques. Une exposition, intitulée « Clairvaux. L'aventure cistercienne », a été organisée par le Conseil général de l'Aube et la Direction des Archives et du Patrimoine à l'Hôtel-Dieu-le Comte de Troyes du 5 juin au 15 novembre. Nous avions alors recensé la parution du catalogue produit à cette occasion en signalant tout l'intérêt que celui-ci présentait, tant du point de vue de l'histoire de l'art que de l'histoire claravallienne dans son ensemble[1]. C'est dans le même cadre qu'il faut replacer le colloque « Le temps long de Clairvaux. Nouvelles recherches, nouvelles perspectives (XIIe –XXIe siècle) » qui s'est tenu du 16 au 18 juin 2015 à Troyes ainsi qu'à l'abbaye de Clairvaux et dont les actes figurent dans l'ouvrage du même nom.

               

         La problématique qu'annonce le titre traduit la volonté d'envisager l'histoire de l'abbaye au-delà de la période qui est généralement présentée comme l'âge d'or de celle-ci (le XIIe siècle), en englobant la fin du Moyen Âge et l'époque moderne. Le sous-titre, quant à lui, oriente la perspective du colloque dans une direction résolument historiographique. Comme l'indique la quatrième de couverture, il s'agit de « dress[er] un bilan des dernières recherches » et de « jet[er] les bases des études à venir ». À ce titre, chaque partie de l'ouvrage reprend des idées que l'on pensait acquises au sujet de l'ordre cistercien, en montre les limites et propose de nouvelles approches.

               

         Trois enjeux paraissent être particulièrement renouvelés à l'issue du volume : la dialectique entre unanimité et diversité au sein de la filiation claravallienne ; le rôle de Clairvaux dans les grandes évolutions qui ont marqué la société médiévale ; le devenir de l'abbaye à partir du XIVe siècle.

 

         La problématique de l'unité de l'ordre face à sa diversité est ancienne[2]. Elle est traitée ici à frais nouveaux, d'une part à travers une approche géographique de la filiation de Clairvaux et, d'autre part, du point de vue spécifique des productions artistiques. Dans la première partie, « Clairvaux et la construction d'un espace européen », il s'agit en effet d'étudier les spécificités régionales de l'implantation claravallienne dans cinq aires géographiques : la Hongrie, le royaume de Sicile, la Catalogne, le Portugal[3] et les îles Britanniques. Quant à l'art cistercien, deux contributions s'y rattachent dans la troisième partie, « La culture claravallienne en question ». Ceux-ci s'inscrivent largement dans la problématique de l'unité. Plusieurs acquis importants se dégagent de l'ensemble de ces articles.

               

         D'abord, le rejet unanime d'une conception de l'ordre qui se fonderait sur une dichotomie entre un centre (la Bourgogne) et des périphéries, qui conduirait à penser un modèle originel bourguignon, que l'on pourrait retrouver, de manière plus ou moins fidèle ou plus ou moins dégradée, dans le reste de la Chrétienté. La réflexion proposée sur l'« art cistercien » en est la parfaite illustration. La remarquable mise au point historiographique de Sylvain Demarthe revient sur toutes les réserves que suscite le concept d'« art cistercien », entendu comme un programme élaboré sous l'influence de saint Bernard, fondé sur la simplicité et la fonctionnalité et qui distinguerait l'architecture de l'ordre des autres formes artistiques du XIIe siècle. Un tel postulat conduirait, en effet, à vouloir retrouver dans les réalisations de tout l'espace européen les caractéristiques de cet art produit en Bourgogne. Or, l'étude fine de trois abbayes claravalliennes d'Aquitaine du Nord (Les Châtelliers, Boschaud et Valence) réalisée par Claude Andrault-Schmitt conduit l'auteur à conclure qu'« on ne trouvera pas […] de singularité claravallienne ». Plus encore, cette dernière pense démontrer l'« absence d'un impératif d'unité, au moins jusque dans les premières années du XIIIe siècle ».

               

         Les études mettent aussi en évidence la priorité à donner aux tendances de longue durée qui caractérisent un espace sur les explications conjoncturelles. Annick Peters-Custot montre ainsi que, pour comprendre les difficultés de l'implantation des Cisterciens en Sicile, il est inutile de se focaliser sur l'inimitié personnelle entre Bernard de Clairvaux et le roi Roger II. Les explications structurelles (comme la volonté d'un contrôle fort de son Église par le pouvoir impérial, qui neutralise quelque peu le discours réformateur des moines blancs) sont à privilégier.

               

         Troisième point capital, les abbayes de l'ordre doivent être pensées en fonction de leur insertion dans le réseau cistercien mais aussi en fonction de leur implantation locale. C'est ce que montre parfaitement Karen Stöber avec l'exemple de la Catalogne où la filiation claravallienne se signale par d'importantes spécificités : forte présence féminine, liens étroits avec les familles royales espagnoles (les tombes de la maison d'Aragon se trouvent à Poblet) ainsi qu'avec les ordres militaires (notamment Calatrava). Dans tous les cas, c'est l'« adaptabilité » des moines qui ressort, comme le montre Emilia Jamroziak en évoquant les îles Britanniques, où les Cisterciens ont su tirer profit de situations politiques troublées. Les guerres civiles, en entraînant une forte mobilité de la propriété terrienne, ont pu être par exemple l'occasion de donations importantes.

               

         Adaptabilité cistercienne relative aux différents espaces donc. Adaptabilité, aussi, aux évolutions chronologiques. On peut évoquer à ce titre l'étude de Guido Cariboni, que le lecteur trouvera dans l'introduction et qui se signale tout particulièrement par sa construction exemplaire. En se fondant sur les analyses d'un objet précis (l'usage d'un verset de saint Paul par les Cisterciens), l'auteur en tire des conclusions relatives à une problématique majeure de l'histoire cistercienne : celle du rapport aux origines. Il rappelle les principales études qui, opposant « idéal » (primitif) et « réalité » (postérieure), ont cherché à montrer que les moines blancs n'ont eu de cesse de vouloir retrouver une pureté originelle largement mythifiée. Pour l'auteur, le retour aux origines n'est pas la nostalgie d'un passé perdu mais un programme pour perdurer dans le futur. Reprenant à Cécile Caby le concept de « fondation continuée », il propose de voir l'ordre cistercien comme une perpétuelle adaptation pour se développer tout en restant fidèle aux origines.

               

         Finalement, le thème de la frontière, commun à l'ensemble des cinq communications « géographiques », permet de mettre en valeur une dernière orientation méthodologique : la nécessité et l'utilité des études comparatives. Le rapport des Cisterciens à la frontières est totalement différent dans les cinq aires étudiées. En Hongrie, Şerban Turcuş affirme que l'ordre a pris part activement à une entreprise missionnaire pour faire progresser le rite latin face au rite grec. L'auteur prend ainsi le contre-pied de l'historiographie nationaliste hongroise qui voyait dans les abbayes cisterciennes locales des « fondations royales ». En réalité, c'est surtout l'appui de la papauté, intéressée par ces zones de marge dans une perspective de dilatatio de la Chrétienté, qui a été décisif. À l'inverse, l'hypothétique entreprise de « latinisation » postulée par l'historiographie dans le royaume de Sicile est rejetée en bloc par Annick Peters-Custot. Deux espaces, deux dynamiques différentes donc. En Catalogne, où se situe le front de la Reconquista, les contacts des moines blancs avec les musulmans semblent avoir été très faibles et la frontière assez imperméable. Dans les îles Britanniques, au contraire, les Cisterciens ont joué sur les opportunités qu'offraient les frontières pour bénéficier de patronages variés. Les comparaisons montrent bien un ordre en perpétuelle adaptation, en fonction des espaces mais aussi du temps.

 

         De fait, la deuxième partie (« Les Claravalliens dans l'Église et dans le monde ») veut aller à l'encontre d'une autre idée commune : celle d'un ordre cistercien rural, constitué d'abbayes autarciques et qui serait resté à l'écart des grands mouvements dont la société médiévale fut parcourue. L'ordre n'aurait-il pas plutôt été à l'image de saint Bernard, qu'évoque chaleureusement André Vauchez en début de volume, c'est-à-dire largement impliqué dans les affaires du monde ? Plusieurs thèmes d'étude le laissent penser.

               

         Le premier est la charité, qui est envisagée de manière particulièrement pertinente, à travers un lieu de seuil : la porterie. Espace de transition entre le dehors et le dedans, entre le train du monde et la paix du cloître, la porterie est un observatoire idéal pour qui s'intéresse aux relations des moines à la société. Anne Lester étudie l'office du portier de l'abbaye à partir d'un document intégré au Grand Cartulaire de Clairvaux : la Carte de Porta, qui nous renseigne sur la période 1206-1239. Elle montre de manière extrêmement claire l'importance croissante accordée à la fonction de portier et relie habilement cette évolution à l'essor de la charité dans la spiritualité et la société du temps. Tout aussi passionnante est la réflexion que propose Jean-Baptiste Vincent sur l'hospitalité et l'accueil dans les abbayes claravalliennes normandes. L'étude archéologique fine de la porterie de trois établissements (Mortemer, Villers-Canivet et Barbery) permet à l'auteur de mettre au jour les mécanismes qui régissent les contacts entre l'abbaye et le monde : préservation de la côture, surveillance des circulations et traitement différencié des hôtes en sont les maîtres mots.

               

         La deuxième thématique qui permet d'étudier l'ouverture de l'abbaye sur le monde est la question de l'intégration des femmes. Alexis Grélois, spécialiste de la branche féminine de l'ordre, revient sur un clivage historiographique profond à ce sujet. Alors que, dans la lignée d'Herbert Grundmann, beaucoup d'historiens insistaient sur les réserves de Cîteaux à l'égard de l'intégration des femmes, d'autres, comme Brigitte Degler-Spengler, ont nuancé cette vision. L'auteur propose, quant à lui, de voir le XIIe siècle comme une « période d'expérimentation ». Il souhaite relativiser l'hostilité supposée de Bernard à l'égard de l'intégration des femmes à l'ordre cistercien. L'abbé de Clairvaux, opposé aux communautés doubles, défendait un autre modèle, celui de l'abbaye féminine rurale, dirigée par une abbesse. Mais force est de constater que « pour Bernard, il était impossible pour des femmes cloîtrées de sortir du modèle économique des moines noirs et donc de mettre intégralement en application les principes cisterciens. » Après la mort de saint Bernard, l'admiration des Claravalliens pour certaines moniales comme Hildegarde de Bingen ou Élisabeth de Schönau plaide en revanche pour un « engouement » cistercien plus net à l'égard des religieuses.

               

         Outre la Frauenfrage, le fait urbain est le troisième élément qui permet d'interroger le rapport des Claravalliens au monde. François Blary montre que le développement des granges a entraîné, mécaniquement, l'essor de l'implantation urbaine de Clairvaux. Il était en effet nécessaire pour l'abbaye de disposer de possessions en ville afin d'écouler les productions. C'est ainsi que doivent se comprendre les celliers de Dijon et Colombé-le-Sec ou encore les hôtels urbains à Troyes, Châlons, Neufchâteau, etc. L'auteur appelle donc à étudier de plus près « le rôle des Cisterciens dans le développement des villes », rôle que l'historiographie aurait délaissé en se concentrant sur l'implantation rurale des communautés. La perspective urbaine est justement celle qu'illustre le dernier article de cette partie, dans lequel Benoît Chauvin et Gilles Vilain étudient plus spécifiquement le « Petit-Clairvaux » de Bar-sur-Aube. Il faut noter que l'article apporte en annexe soixante-et-une pièces justificatives dont les auteurs donnent les regestes et publient les inédits.

               

         Dans trois domaines que l'on associe plus volontiers aux ordres mendiants, à savoir la charité, l'intégration des femmes et l'implantation urbaine, les Cisterciens et, particulièrement, les Claravalliens n'auraient donc pas été en reste. Le premier article qui ouvre la troisième partie (« La culture claravallienne en question ») aurait pu, lui aussi, trouver sa place dans cet argumentaire. Il s'agit en effet pour son auteur de revenir sur la supposée distance qu'auraient eu les Cisterciens à l'égard du développement des universités. Analysant le catalogue de la bibliothèque de l'abbaye de Clairvaux dressé en 1472, Gilbert Fournier y repère l'influence des catégories universitaires dans le classement des ouvrages et, surtout, le tropisme parisien des Claravalliens. Il note : « L'insertion de l'abbaye de Clairvaux dans la culture universitaire et son accès au marché du livre parisiens influèrent sans conteste sur l' "inventoire et declaracion des volumes et livres" de 1472. »

 

         Une dernière manière de renouveler l'historiographie est d'appréhender l'histoire claravallienne au-delà de son « âge d'or ». Plusieurs communications déjà mentionnées allaient bien au-delà du XIIIe siècle, mais deux articles s'intéressent plus précisément à ces périodes moins connues.

         

         Hélène Millet revient sur l'attitude des Cisterciens durant le Grand Schisme. L'ordre, qui disposait d'abbayes dans les deux obédiences, urbaniste et clémentine, était directement concerné par l'événement. Un problème particulier était celui des filiations, dans la mesure où une abbaye clémentine (comme Clairvaux) avait souvent une filiation urbaniste, et inversement. L'auteur analyse plus spécifiquement le rôle de l'abbé de Clairvaux, Matthieu Pyllaert, dans les différents épisodes du Schisme (soustraction et restitution d'obédience, concile de Constance, etc.).

               

         Au-delà du Moyen Âge, Bertrand Marceau s'intéresse au système de la commende entre le XVe et le XVIIe siècle. Il relève le paradoxe selon lequel Clairvaux s'est prononcé avec vigueur contre la commende mais a largement bénéficié de l'institution. En effet, les abbayes-filles de Clairvaux tombées en commende voyaient leurs droits sur leurs propres filiations dévolus à leur mère. Néanmoins, l'abbaye fondée par saint Bernard en vint à être elle-même menacée par la commende en 1571. L'auteur montre comment l'abbaye y échappa en mobilisant son réseau, qui s'étendait à l'échelle de l'Europe.

 

         L'ensemble du volume répond parfaitement aux attentes qu'il suscite. Les études détaillées, qui ciblent souvent des cas précis, permettent d'envisager des grandes problématiques de manière renouvelée. La dimension historiographique est largement présente. Beaucoup d'articles dressent un bilan des recherches, souvent très efficace, avant de proposer de nouvelles pistes stimulantes. De ce point de vue, le lecteur trouvera son compte de « nouvelles recherches » et de « nouvelles perspectives ». Sur le « temps long », le bilan est plus mitigé. Isabelle Heullant-Donat constate dans ses conclusions « le déséquilibre entre les recherches portant sur les XIIe-XIIIe siècles […] et celles concernant les siècles suivants ». Force est de constater qu'une seule communication aborde l'époque moderne et que la chronologie annoncée (« XIIe-XXIe siècle ») n’est pas couverte de manière homogène. C'est la raison pour laquelle les auteurs appellent de leurs vœux des études sur l'époque moderne. Avis aux amateurs, donc.

               

         Sans remettre en cause la grande qualité de l'ensemble de la publication, quelques détails peuvent surprendre. On pourra notamment être déconcerté par certains choix éditoriaux, qui révèlent peut-être une incertitude relative au public visé. Dans les communications, les citations ne sont pas données dans leur langue originale. Lorsqu'il s'agit du latin, le lecteur ne trouvera qu'une traduction. Pourtant, dans les pièces justificatives à l'étude du Petit-Clairvaux de Bar-sur-Aube, des archives en latin sont éditées. De même, un article en portugais n'a pas été traduit. Ces deux choix (publication de pièces latines et maintien d'une langue rare) destinent la publication aux spécialistes des domaines concernés. Pourquoi, alors, ne pas avoir restitué les citations en latin dans les notes ? L'absence de bibliographie dans le volume constitue un manque plus dommageable encore, compte tenu de l'orientation historiographique de l'ouvrage. Le lecteur, qui s'attend à trouver « un bilan des dernières recherches », peut légitimement être déçu.

               

         Enfin, il peut paraître regrettable de ne pas avoir mentionné, dans les articles qui font le point sur les recherches actuelles, le dynamisme des recherches sur les exempla cisterciens. L'article d'Annie Noblesse-Rocher, qui évoque « les recherches actuelles sur le monde cistercien », n'en dit rien. Trois points y sont mis en valeur : la « philosophie » (penser Bernard comme philosophe), « l'anthropologie historique » (les travaux sur les émotions effectués dans la lignée de l'étude de Damien Boquet sur Aelred de Rievaulx) et « l'histoire de l'exégèse » (y a-t-il des spécificités propres à l'exégèse cistercienne ? ). L'auteur concède qu'il s'agit là d'un « rapide survol » « sans exhaustivité » où seules les « entreprises parmi les plus fructueuses » ont été retenues. Or, quelques entreprises récentes ou actuelles dans le champ des exempla cisterciens sont de tout premier ordre. Stefano Mula, qui a fait paraître nombre d'articles sur la question ces dernières années, achève en ce moment-même l'édition critique du recueil de miracles d'Herbert de Clairvaux. La publication en est annoncée dans le courant de l'année 2017 chez Brepols. Le projet concrétise aussi les recherches menées par le groupe d'étude « Herbertus » qui a fait paraître plusieurs bulletins sur la figure et l'œuvre d'Herbert. On peut aussi mentionner le dynamisme du GAHOM qui a organisé un colloque sur la « La persuasion cistercienne (XIIIe–XVIe siècles) » autour du Dialogus Miraculorum de Césaire de Heisterbach les 25 et 26 juin 2013. Les actes ont paru en 2015[4]. Tous ces travaux contribuent à repenser largement le rôle de Cîteaux et, plus spécifiquement de Clairvaux, dans l'Église du « tournant pastoral » qui marque le début du XIIIe siècle. L'absence de toute mention à cet égard dans le bilan des recherches est redoublée par l'absence d'article sur le sujet dans la partie « Les Claravalliens dans l'Église et dans le monde ».

               

         Ces quelques remarques de détail ne remettent bien évidemment pas en cause l'ouvrage dans son ensemble, pour lequel nous redisons tout notre enthousiasme. Souhaitons que les pistes qu'il indique soient suivies à l'avenir.

 


[1] « Arnaud Baudin, Nicolas Dohrmann et Laurent Veyssière (dir.), Clairvaux. L'aventure cistercienne. Catalogue de l’exposition (Troyes, Hôtel-Dieu-le-Comte, 5 juin-15 novembre 2015), Paris, Somogy-Éditions d'art, 2015 » dans Histara : les comptes rendus (ISSN 2100-0700). Consultation en ligne : http://histara.sorbonne.fr/cr.php?cr=2620

[2] Unanimité et diversité cisterciennes. Filiations – Réseaux – Relectures du XIIe au XVIIe siècle. Actes du Quatrième Colloque International du C.E.R.C.O.R. Dijon, 23-25 Septembre 1998, Saint-Étienne, 2000.

[3] L'article étant en portugais, nous ne pouvons le recenser

[4] Victoria Smirnova, Marie-Anne Polo de Beaulieu, Jacques Berlioz (dir.), The Art of Cistercian Persuasion in the Middle Ages and Beyond. Caesarius of Heisterbach's Dialogue on Miracles and its Reception, Leyde-Boston, 2015

 

 

 

Sommaire

 

Introduction générale

André Vauchez, « Bernard de Clairvaux : approche historiographique et état des questions » (p. 17)

Anne Noblesse-Rocher, « Les recherches actuelles sur le monde cistercien : un état de la question dans les sciences humaines et bibliques » (p. 31)

Guido Cariboni, « "Oubliant ce qui est en arrière et me portant vers ce qui est en avant". Clairvaux et les institutions cisterciennes » (p. 37)

 

Clairvaux et la construction d'un espace européen

Şerban Turcuş, « Les deux faces d'une même médaille. Les filiations de Clairvaux et de Pontigny dans le royaume de Hongrie et en Transylvanie » (p. 49)

Annick Peters-Custot, « Clairvaux et l'ordre cistercien dans un espace en marge de la chrétienté romane : le royaume de Sicile aux époques normande et souabe » (p. 63)

Karen Stöber, « Clairvaux in Catalonia » (p. 77)

Maria Alegria Fernandes Marques, « Claraval e Portugal : uma relação de séculos » (p. 89)

Emilia Jamroziak, « Clairvaux and the British Isles » (p. 105)

 

Les Claravalliens dans l'Église et dans le monde

Anne E. Lester, « The Porter of Clairvaux. Space, Place and Institution : An Example of the Evolution of the Spirituality of Charity during the Thirteenth Century » (p. 117)

Jean-Baptiste Vincent, « Hospitalité et accueil des laïcs dans les abbayes claravalliennes normandes (xiie–xviiie siècle) » (p. 135)

Alexis Grélois, « Clairvaux et le monachisme féminin, des origines au milieu du xve siècle » (p. 155)

François Blary, « Le domaine de Clairvaux : des grandes et des possessions urbaines. À la recherche d'un équilibre entre ruralité et urbanité cistercienne » (p. 183)

Benoît Chauvin et Gilles Vilain, « Clairvaux à Bar-sur-Aube (fin xiie s. – 1270) » (p. 201)

 

La culture claravalienne en question

Gilbert Fournier, « L'absent de l'histoire. La culture universitaire dans la bibliothèque de l'abbaye de Clairvaux d'après le catalogue de 1472 » (p. 255)

Sylvain Demarthe, « Autour du concept d'"art cistercien" : construction, déconstruction, résistances » (p. 281)

Claude Andrault-Schmitt, « L'expression architecturale chez les claravalliens de l'Aquitaine du nord : les abbatiales des Châtelliers, Boschaud et Valence (1129-1277) » (p. 297)

 

Clairvaux après Clairvaux

Hélène Millet, « Les Cisterciens et le Grand Schisme d'Occident. Clairvaux et son abbé Matthieu Pyllaert (v. 1358-1428) » (p. 321)

Bertrand Marceau, « L'autorité abbatiale au temps de la première modernité. Clairvaux face à la commende (xve – xviie siècle) » (p. 341)

Jean-François Leroux, « Clairvaux hier, aujourd'hui et demain » (p. 359)

 

Conclusions

Isabelle Heullant-Donat, « Clairvaux, work in progress » (p. 367)

 

 


N.B. : Franços Wallerich prépare actuellement une thèse de doctorat sur les miracles eucharistiques du XIe au XIIIe siècle sous la direction de Catherine Vincent, (Université Paris-Ouest-Nanterre-La Défense).