Masturzo, Nicolò : Iasos. L’area a sud dell’agorà. Il tempio distilo d’età ecatomnide e l’architettura ionica, (Archaeologica, 176 ; Missione Archeologica Italiana di Iasos, VI), pp. 158 di testo con 31 illustr., Tavv. 48 f.t., una Tavola allegata, cm 21,5 x 30, ISBN: 978-88-7689-297-4, 76,50 €
(Giorgio Bretschneider, Rome 2016)
 
Compte rendu par Guy Meyer
 
Nombre de mots : 2726 mots
Publié en ligne le 2019-03-13
Citation: Histara les comptes rendus (ISSN 2100-0700).
Lien: http://histara.sorbonne.fr/cr.php?cr=3061
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            On sait les difficultés actuelles des missions étrangères en Turquie. La mission italienne, qui a perdu son mandat, n'en poursuit pas moins bravement la publication des fouilles d'Iasos et N. Masturzo nous donne le sixième volume de la série, Missione Archeologica Italiana di Iasos, outre plusieurs autres articles et monographies parus hors cette collection sous diverses signatures. Des publications précédentes, M. Nafissi, SCO, 61 (2015), pp. 63-99 et le catalogue d'exposition Marmi erranti. I marmi di Iasos presso i Musei Archeologici di Istanbul (2010), avaient révélé un monument en l'honneur des Hécatomnides dont il ne subsiste plus que les blocs qui constituaient la base inscrite, conservés au Musée archéologique d'Istanbul (cf. Denis Rousset, Annuaire de l'EPHE, 2015-2016 : https://journals.openedition.org/ashp/1935). Masturzo complète le panorama de cette période en publiant un petit temple de style ionique, distyle in antis, retrouvé au sud-est du bouleutérion (pour la localisation, pl. I et III, p. 78, fig. 1).

 

            L'ouvrage se divise en deux parties. La première a été rédigée par N. Masturzo, alors que la seconde ne comprend que des contributions d'autres auteurs : S. Angiolillo, pour les statues ; M. Bruno, D. Attanasio, W. Prochaska, pour l'analyse des marbres employés pour ces sculptures ; F. Delrieux publie les monnaies rhodiennes retrouvées dans la fouille (en fait toutes les monnaies de la fouille, dont les plus récentes sont nettement plus tardives que la date assignée au temple) ; C. Servadei étudie les graffiti sur le pavement du monument.

 

            Le temple a été découvert à la suite de sondages effectués derrière le bouleutérion, en 1976. L'auteur reprend d'abord les carnets de fouilles jusqu'en 1982, avec des plans et deux coupes stratigraphiques (p. 3-16, fig. 1-7, chapitre 1). Les fouilles furent reprises en 2005 et 2006 pour définir les structures du temple et en dresser un plan exact (p. 16-17, au chapitre 2, « Structures »). Les travaux précédents n'en avaient dégagé que trois côtés et environ les deux tiers de la superficie. Quant aux fondations, il semble que les recherches n'aient pas permis de les atteindre. Le niveau le plus bas mis au jour correspond à l'assise de réglage (euthynteria) en blocs calcaires carrés réguliers. La crépis y était attachée par des tenons en plomb (p. 19-20). La crépis (p. 21-25) se trouvait surmontée d'un stylobate (p. 25-30). Les assises des murs de la cella qui reposaient sur le stylobate et les blocs des parois ne sont pratiquement pas conservés (p. 30-32). Il ne subsiste plus qu'un seul tambour de colonne (p. 32, pl. XXI). Deux fragments d'entablement appartenant à un décor ionique permettent, ainsi que le tambour de colonne, d'identifier l'ordre (p. 32-33, pl. XXXVIII et XXXIX). L'auteur les rapproche des décors du mausolée d'Halicarnasse et du temple de Zeus à Labraunda, dépendant de Mylasa, capitale des Hécatomnides (p. 33).  À chaque fois qu'il retrouve des indices pertinents, l'auteur s'interroge sur la façon dont fut conduit le chantier pour la mise en place des blocs.

 

            Le troisième chapitre (p. 35-52) se consacre à la construction du temple et à son plan directeur. L'auteur examine d'abord la technique employée pour la mise en place des tenons de plomb reliant les blocs les uns aux autres. Cette technique se retrouve dans d'autres monuments cariens du IVe siècle av. J.C., dont le mausolée et le sanctuaire de Labraunda. Il y ajoute la Hafenhalle de Milet (Stoa du Port), le temple B de l'Asclépiéion de Cos. La disposition de ces tenons, en pi, s’avère caractéristique du IVe siècle av. J.C. en Carie et en Ionie. Ce qui est en jeu, ce n'est pas tant la forme des tenons que leurs emplacements par rapport aux blocs qu'ils maintiennent en place (p. 35-38) et le fait qu'ils restent visibles en certains endroits.

 

            L'auteur considère ensuite le module employé dans la construction du temple. Il opte pour un pied de 0,302 m correspondant à une coudée de 0,453 m (p. 39-44). À partir de la définition du module, Masturzo reconstitue le plan du temple (p. 44-50). L'auteur déduit la taille du module d'après les dimensions des blocs conservés. On notera, cependant, que, de l'aveu même de l'auteur, cette mesure du pied n'est pas si bien attestée (p. 43 ; le chapitre 4 est consacré à cette question).  Il la rapporte ensuite aux dimensions du temple, soit un temple de 30 pieds de façade (9,093 m) pour 45 pieds de long (13,609 m), soit un ratio de 2 pour 3. La définition du projet architectural initial dépend de la définition du module et de son report sur le plan des restes dégagés (p. 44-50). En se fondant sur ces calculs et en utilisant des points de comparaison, l'auteur propose une restitution de l'élévation (p. 51, fig. 10 ; p. 50-51).

 

            Au chapitre 4 (p. 53-73), sous le titre ambitieux « L'art de la construction en Ionie et en Carie », complété par une parenthèse « et autres cas », l'auteur compare les données architecturales exposées aux chapitres précédents avec des exemples plus ou moins contemporains et voisins dans l'espace, mais parfois plus lointains : le mausolée d'Halicarnasse, le mausolée hécatomnide récemment découvert à Mylasa, plusieurs monuments de Labraunda, le temple d'Artémis à Amyzon, la Hafenhalle de Milet, la fontaine de Laodicée à Milet, l'agora de Priène, des édifices dégagés le long de la voie sacrée entre Milet et Didymes, le temple d'Apollon de Didyme, le temple d'Athéna Aléa à Tégée, celui d'Héra à Argos (en fait à Prosymna, sur le territoire d'Argos), le temple d'Apollon à Delphes. L'enquête porte principalement sur les modules utilisés et Masturzo essaye à chaque fois de retrouver, avec plus ou moins de succès, le pied de 0,302 m. Il n'en conclut pas moins que ce module apparaît comme « un phénomène trop constant pour ne pas être la conséquence d'un usage dans la longue durée (...) selon les pratiques institutionnelles publiques et les traditions architecturales. Cet usage ne se limite pas seulement à l'architecture mais s'étend aussi aux grandes planifications urbaines promues par les Hécatomnides depuis l'ambitieux plan urbain d'Halicarnasse, lequel fut tracé suivant une grille de 120 pieds sur 180, pieds de 0,303 m. En l'absence d'éléments plus précis, il est donc opportun de considérer l'usage du pied ionio-carien plutôt d'un point de vue politico-institutionnel, ou même plus largement "culturel" [guillemets de l'auteur] plutôt que comme un élément propre à l'art des maîtres constructeurs ».

 

            J'avoue avoir été embarrassé par les notions de « pratiques institutionnelles publiques » et de « point de vue politico-institutionnel » : je crois que l'auteur sous-entend que l'étalon de 0,303 m pourrait avoir été fixé par la loi ou dépendre d'une décision politique. Il me semble pourtant qu'il y a une sorte de contradiction entre le « culturel », d'une part, et le politique ainsi que l'institutionnel, d'autre part. Certes, les définitions des étalons se trouvent parfois établies par le législateur et, en matière de commerce, elles sont contrôlées par les magistrats qui disposent de mesures officielles, mais est-ce toujours le cas, ou plutôt cela s'applique-t-il automatiquement aux dessins d'architecture ? Les maîtres d'ouvrage avaient leurs traditions et leurs méthodes de calcul sans qu'il soit besoin de recourir à la loi. Le cas des découpages urbains ou ruraux me semble différent car il est certain qu'ils obéissent à une décision politique, mais on voit bien que là où voisinent des cadastres d'époques différentes sur un même territoire, ils ne sont pas tous établis sur un même module, avec parfois des écarts chronologiques de faible ampleur. La tradition peut se trouver entérinée par la loi, elle peut aussi faire partie des lois non écrites, mais les pratiques coutumières des maîtres maçons ou des architectes ne me semblent pas nécessairement avoir été normées par le droit au travers de la loi écrite ou non. Masturzo soulève, mine de rien, un problème qui n'est pas simple à résoudre.

 

            Le cinquième et dernier chapitre, « Conclusion : le temple et le culte d'Aphrodite » (p. 75-86), s'ouvre sur des considérations historiques générales à l'échelle des régions côtières de l'Asie Mineure, celles qui bordent la mer Égée. Le petit temple s'inscrirait pleinement dans la grande phase de transformation politique et civique du IVe siècle dans ces régions qui voient une reprise de l'activité édilitaire grâce à l'action des dynastes Hécatomnides (p. 75). En dehors du temple, deux monuments témoignent de cette activité à Iasos : la base monumentale déjà évoquée dans l'introduction et un Mausoleion, monuments dont les positions exactes sur l'agora nous échappent pour le moment. La réorganisation de l'agora à l'époque impériale a oblitéré les états antérieurs (pp. 75-76).

 

            L'emplacement des tenons en pi et le module particulier du temple indiquent qu'il fut construit à l'époque hécatomnide (ou environ).  Les rares éléments de décor désignent la même période. Masturzo se risque alors à proposer le nom d'un architecte, ou plutôt celui d'un homme qui aurait influencé l'architecture du temple, Satyros, fils d'Isotimos de Paros, architecte et sculpteur (p. 76-77 ; le résumé anglais est encore plus affirmatif dans l'attribution). Par un lapsus dont il s'est rendu compte ultérieurement, l'auteur écrit « Sathyros », cf. LGPN, Vol. 1, s.v. Satyros, n° 54, avec bibliographie.

 

            Le temple a été édifié dans un vaste espace dégagé par la destruction d'un ancien quartier archaïque et classique dont les restes subsistent au nord-ouest (p. 78, fig. 1), occupé jusqu'au IVe siècle avancé d'après un seul tesson de céramique attique (p. 79). Le matériel dégagé lors des sondages et des fouilles s’avère peu significatif. Il ne permet pas de reconnaître la divinité à laquelle le sanctuaire était consacré (p. 80). L'auteur suppose que les quatre monnaies d'argent, datées entre 230 et 190 A. C., seraient les témoins d'un dépôt de fondation réalisé par les Rhodiens (p. 80-81). On peut légitimement s'interroger sur la signification de ce dépôt de fondation qui ne semble pas correspondre à une réfection ou une refondation : elle n'aurait pas laissé d'autres traces. Pour l'identification du culte, l'auteur renvoie à deux inscriptions sur une même table d'offrande avec des dédicaces à Aphrodite Stratèa (I. Iasos, 222-223) datée du IIe s. av. J.C., retrouvée dans l'exèdre consacrée à Dioclès, située au sud du téménos. Cette table, cependant, n'était pas in situ (p. 81). Je ne crois pas que l'inscription en l'honneur de Laodice (I. Iasos, 4, cf. Jeanne et Louis Robert, Bull. Ep., 1971, 621), épouse d'Antiochos III, en remploi, puisse être invoquée dans ce contexte, comme le fait l'auteur (p. 82-84). Nous ignorons si Aphrodite, sous la désignation Stratèa, était la patronne des magistrats iasiens : même si Aphrodite apparaît régulièrement comme la patronne des magistrats dans de nombreuses cités, cela ne présume pas que ce soit à Iasos sous ce surnom.  La restitution d'une seconde épiclèse [Xé]nikè par Pugliese Carratelli dans l'édition princeps de la table inscrite demeure extrêmement conjecturale, cf. J. et L. Robert, Bull. Ep., 1971, 624 et I. Iasos, 222.  On attendrait le nom de la personne ayant réalisé la dédicace. Le nom d'une dame se terminant en -ikè ne serait pas déplacé dans ce contexte. Quoi qu’il en soit, l'enquête de Masturzo a le mérite de faire le point sur le culte de la déesse à Iasos.

 

            Un fragment de statuette représentant l'Aphrodite de Cnide retrouvé à l'extérieur de la cella du temple ne me semble pas plus significatif que l'autel hellénistique inscrit retrouvé dans le côté ouest de l'agora (I Iasos, 221; p. 84, pour la statue et l'inscription ; et pour la statuette, p. 111, Inv. 4787). Le temple, en revanche, demeura l'un des monuments de la religion civique jusqu'au triomphe du christianisme (p. 84). À l'époque impériale, son péribole fut entouré de portiques et plus tard on édifia sur le côté méridional de celui-ci l'exèdre de Dioclès. Le temple fut, par la suite, plus ou moins abandonné à son triste sort, avant que d'être détruit.

 

            Si la chronologie semble plus ou moins établie par la stratigraphie partielle ainsi que la manière utilisée pour la pose des crampons métalliques, le style de la décoration et, éventuellement, le module, il faut souligner que ni le rôle éventuel de Satyros ni l'attribution du sanctuaire à Aphrodite ne reposent sur des arguments incontestables. Masturzo a fait ce qu'il a pu avec le peu d'éléments dont il disposait, au prix d'un gros travail comparatif. Il reste à espérer que des fouilles plus complètes du secteur puissent apporter quelques lumières ou des confirmations. Sa recherche d'un module carien ou ionio-carien demande elle aussi confirmation, aussi bien dans l'espace que dans le temps. On aimerait pouvoir situer la construction de ce petit temple dans le cadre de la politique des Hécatomnides, comme l'auteur l'a tenté. Rien ne prouve, cependant, que les dynastes locaux soient à l'origine du monument. La chronologie demeure relativement floue à l'intérieur d'une fourchette assez bien bornée. Rien n'interdit, selon moi, de situer la construction de ce temple un peu plus tard, après la fin de la dynastie des Hécatomnides, soit vers le début de la période hellénistique. Rien ne nous éclaire non plus sur qui a décidé et payé la construction du temple : la cité, un dynaste, quelqu'un d'autre, même si la proximité de l'agora plaide pour un monument public, civique ou dynastique. L'argument chronologique principal reste la date supposée de l'abandon et de l'arasement du quartier d'habitation, mais l'unique fragment de céramique attique n'offre au mieux qu'un terminus post quem.

 

            Il n'en demeure pas moins que les travaux des archéologues italiens prouvent, sans contestation possible, qu’Iasos, si proche de Mylasa et contrôlant l'accès du fond du golfe, fut un maillon important dans le contrôle de la Carie par les Hécatomnides.

 

            L'auteur, après les résumés en anglais et en turc, donne en deux appendices les trouvailles, blocs et objets (pp. 99-114), suivis d'une ample bibliographie (p. 115-123).

 

            Quatre brèves communications de divers auteurs forment la seconde partie :

 

1)  « Statues retrouvées dans la fouille du temple distyle », par Simonetta Angiolillo, pp. 128-134, qui ne mentionne pas la statuette de l'Aphrodite cnidienne (cf. supra), mais traite seulement de fragments plus ou moins complets, plutôt moins que plus, d'époque impériale. Une partie de ces fragments furent enterrés sous le pavement lorsque le temple fut désaffecté (cf. p. 84).

 

2)  « Le marbre des statues de la cella du temple distyle d’Iasos », par Matthias Bruno, Donato Attanasio, Walter Prochaska, p. 135-140, (marbre de Dokimeion, en Phrygie d'après des analyses d'échantillons).

 

3) « Les monnaies de Rhodes trouvées dans le temple distyle d’Iasos », par Fabrice Delrieux, p. 141-143. Deux monnaies de Rhodes, en argent, frappées au nom d'Euchratès, une drachme et une hémidrachme (230-205 A.C.) ; deux drachmes rhodiennes en argent au nom de Gorgos (205-190 A.C.) et cinq autres monnaies de diverses périodes, depuis une monnaie macédonienne (325-310 A.C), jusqu'à des monnaies byzantines dont la plus récente sous Léon VI (886-912 P.C.).

 

            Les monnaies rhodiennes qui se rapportent à deux « monétaires » seulement, appartiennent à deux phases chronologiques immédiatement successives et, si l'on se rapporte à la pl. XL, semblent avoir peu circulé, ce qui accrédite la théorie d'un dépôt de fondation, mais ce n'est pas la seule interprétation plausible.

 

4) « Les graffiti du pavage du temple distyle d’Iasos », par Cristina Servadei, p. 145-151, qui n'étudie que les graffiti tardifs et ne donne pas un autre plus ancien signalé p. 86 par Masturzo pour deux Cnidiens dont on aurait apprécié d'avoir le texte.

 

            Chacune de ces contributions est accompagnée d'une bibliographie.  Le texte se termine par des index très complets.

 

            Masturzo a publié très complètement dans un très bel ouvrage le temple distyle in antis d’Iasos.  Son projet se présente comme très ambitieux, mais les éléments livrés par les sondages, la fouille et l'autopsie des ruines et des artefacts, laissent une belle part aux conjectures. Si la chronologie semble à peu près assurée dans une marge raisonnable, nous resterons plus prudents que l’auteur, en n'excluant pas le début de la période hellénistique. Ni la place de ce monument dans la politique hécatomnide, ni le nom de son architecte (ou de celui qui aurait influencé le maître d'œuvre), ni encore son attribution à Aphrodite ne paraissent assurés.

 

Précisons pour finir que la préface de Fede Berti, l'introduction de l'auteur et les résumés en anglais et en turc ainsi que la table des matières (reproduite ci-dessous à l'identique) sont disponibles pour téléchargement sur academia.edu.

 

 

TABLE DES MATIÈRES

 

Premessa (F. Berti) IX

 

Introduzione XI

 

PRIMA PARTE

 

1.  Lo scavo del tempio distilo (1976-1982)  3

2.  Le strutture del tempio 17

3.  L'esecuzione e lo schema  35

4.  L'arte del costruire in Caria e in Ionia (e altri casi) 53

5.  Conclusioni : il tempio e il culto di Afrodite 75

 

Abstracts

 

The distylous temple of Hekatomnid age 89

Hekatomnid döneme ait bir distylous Tapınak 93

 

Appendici

 

1.  Catalogo degli elementi architettonici del tempio distilo e degli arredi     99

2.  Elenco dei ritrovamenti: oggetti inventariati 107

 

Bibliografia 115

 

SECONDA PARTE

 

1.  S. Angiolillo, Statue rinvenute nello scavo del tempio distilo    127

2.  M. Bruno, D. Attanasio, W. Prochaska, Il marmo delle statue dalla cella del tempio distilo di Iasos 135

3.  F. Delrieux, Les monnaies de Rhodes trouvées dans le temple distyle de Iasos 141

4.  C. Servadei, I graffiti pavimentali del tempio distilo di Iasos 145

 

Indici   153

 

Tavole