Caballos Rufino, A. - Melchor Gil, E. (dir.): De Roma a las provincias: las elites como instrumento de proyección de Roma. 668 pp., 17x24, ISBN: 978-84-9927-168-2, 39 €
(Universidad de Sevilla, Sevilla - Universidad de Córdoba, Córdoba 2014)
 
Compte rendu par Víctor Andrés Torres González, Universidad de Sevilla
 
Nombre de mots : 2765 mots
Publié en ligne le 2017-10-20
Citation: Histara les comptes rendus (ISSN 2100-0700).
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          Le présent ouvrage tire son origine de l’hommage que les membres du Groupe ORDO (acronyme de « Oligarquías Romanas de Occidente ») ont rendu au parcours de Juan Francisco Rodríguez Neila, professeur émérite à l’Université de Cordoue. La thématique de ce livre, définie dans son titre, est en parfaite adéquation avec l’axe de recherche principal du Groupe : l’étude des couches supérieures de la société romaine. Partant de ce thème central, les éditeurs, Antonio Caballos Rufino et Enrique Melchor Gil, ont rassemblé une série de contributions grâce auxquelles les auteurs, issus de différentes universités espagnoles et internationales, exposent les dernières nouveautés dans ce champ d’étude. Le volume, doté d’une structure interne solide et cohérente, est organisé en trois blocs thématiques : I) Identités et valeurs ; II) Mobilité, fonctionnalité et relations des élites ; III) Les élites dans le cadre municipal.

 

         La première partie s’ouvre sur une critique de Fernando Wulff tant de la tradition historiographique héritée de Mommsen que des nouvelles approches des identités axées sur l’auto-perception. Pour ce faire, Wulff réalise une analyse systématique de l’usage des ethnonymes Italus et Italicus chez les auteurs classiques du Ier siècle avant J.-C. Il montre ainsi que le concept d’« italique » n’était pas pertinent dans les sources de cette époque et était dépourvu de connotations identitaires profondes. Ensuite, Raúl Buono-Core aborde l’évolution de la diplomatie romaine depuis la monarchie et critique la vision belliciste qui a traditionnellement prévalu dans l’historiographie. L’auteur note qu’au fil du temps les normes de la diplomatie romaine s’étaient progressivement enrichies, comme en témoignent la deditio – à ne pas confondre avec la capitulatio –, et le ius gentium ou le système de clientèle avec les communautés voisines fondé sur la fides.

 

         Francisco Javier Navarro s’interroge sur le fait de savoir si l’expansion, conséquence de l’impérialisme romain, contribua à diffuser des éléments proprement romains. De toute évidence, le monde romain se nourrissait de nombreux emprunts culturels aux peuples avec lesquels il entrait en contact – d’abord les Étrusques, puis les Grecs. Toutefois, il  réussit à préserver certaines valeurs qui lui étaient propres telles que la séparation de l’espace public et privé, le système de patronage et de clientèle et le concept d’orbis terrarum face à l'oikoumene grecque. Enfin, Cristina Jiménez offre une analyse fort intéressante de la double perception du jeu chez les Romains : d’une part, la pratique ludique et innocente tournée vers le divertissement et visant la rupture avec la routine quotidienne ; d’autre part, la ludopathie qui conduisait au vice et à de gros paris. L’auteur montre que cette dernière modalité était celle que punissait la loi et critiquait les Anciens, dans la mesure où le joueur mettait en péril la position et le bien-être de sa famille.

 

         Alejandro Bancalari ouvre le deuxième bloc avec un travail consacré aux voyages et aux déplacements pendant le Haut-Empire, où il s’efforce d’établir une typologie utile de ces derniers – migrations économiques ou militaires, voyages de l’empereur, etc. Par le biais de cette analyse, Bancalari arrive à la conclusion que la libre circulation des individus permit la création d’un espace commun autour de la Méditerranée dans lequel les régions et les villes étaient reliées les unes aux autres. Toujours dans la même thématique, Anthony Álvarez aborde les voyages effectués par des femmes, un sujet difficile qui a récemment attiré l’attention des chercheurs. À l’exception de ceux des femmes des sénateurs, tous les témoignages disponibles sur les déplacements des femmes ont été analysés en détail par l’auteur, qui les divise en trois groupes : les femmes nées à Rome, les résidentes dans l’Vrbs et celles qui, originaires d’une autre ville, transitèrent par la capitale.

 

         Quant à elle, Isabel Salcedo rédige une contribution sur les relations de l’amicitia entre les sénateurs d’Afrique et les notables locaux de cette province. Il s’agissait en effet d’un élément fondamental pour l’élévation sociale de ces derniers. Un cas paradigmatique est celui de la « communauté cirtéenne » sise à Rome autour du prestigieux consulaire M. Cornelius Fronto qui favorisa la promotion de plusieurs sénateurs africains et établit également de nombreuses relations avec d’autres élites impériales, allant même jusqu’à obtenir la faveur de l’empereur. Carmen Castillo, pour sa part, partant de la conception étendue de la famille qu’avaient les Romains – parents, amis proches, les esclaves de la maison et les affranchis – analyse les relations familiales du philosophe cordouan Sénèque. Ce cercle social se maintint au sommet de la société romaine de la Bétique jusqu’au moins la fin du IIe siècle après J.-C.

 

         Auteur d’une étude exhaustive du collège des pontifes à l’époque julio-claudienne, Eva Tobalina commence par une brève synthèse de l’histoire et des fonctions de ce corps sacerdotal et réalise ensuite une analyse individualisée des cursus honorum et des relations personnelles de chacun des pontifes attestés au cours de cette période. À la fin de son étude, elle propose une évaluation prosopographique générale de ces derniers, au terme de laquelle elle en souligne l’importance à Rome, contrairement à la présence exigüe qu’elle avait dans les provinces hispaniques. La participation des sénateurs hispaniques au culte impérial est abordée dans la contribution de María Díaz de Cerio, qui apporte un total de seize exemples entre le règne de Vespasien et le début du IIIe siècle. À l’issue de l’étude de chacun de ces cas, elle conclut à une faible participation de ces sénateurs dans le culte impérial. Malgré leur nombre restreint, ces sacerdoces rendaient compte de l’influence politique des sénateurs hispaniques, puisque beaucoup d’entre eux réussirent à mener d’importantes carrières dans le cadre du service impérial.

 

         Dans le troisième et dernier bloc, le plus long, Gerardo Pereira-Menaut réalise une pyramide divisée en trois groupes correspondant aux responsabilités et aux fonctions personnelles dans les cités romaines (munera-sorditudo, honor-dignitas et egregietas-claritas). Il est intéressant de constater que la position des individus au sein de ce système peut dépasser ses délimitations juridiques et d’ordre. Joaquin L. Gómez-Pantoja et José Vidal-Madruga nous présentent quant à eux deux inscriptions funéraires inédites, dédiées à plusieurs membres de la gens Cornelia et à une flaminica prouinciae Baeticae et Norbensium, identifiée comme étant Cocceia Seuera, une riche propriétaire terrienne de Norba qui était en lien avec d’autres élites bétiques et lusitaniennes. De même, Antonio Caballos fait connaître trois textes inédits du théâtre romain d’Italica : une plaque votive, une mensa marmorea et un fragment d’un hommage rendu à un polyonyme inscrit dans la tribu Galeria, tandis que pour les Italicenses se documente la Sergia. Francisco Marco, Santiago Martínez et Juan Santos éditent une ara de Ségovie et décrivent en détail le lieu et les circonstances de sa découverte, ainsi que les aspects généraux du support. L’iconographie astrale et végétale –dans laquelle se démarque l’if, un arbre symbolique dans le monde celtique – témoigne de la persistance culturelle celtibérique sur le territoire de Ségovie pendant les Ier et IIe siècles après J.-C. – date estimée de l’épigraphe.

 

         Isabel Rodà et Hernando Royo dévoilent les résultats des analyses archéométriques de tegulae associées à la fameuse marque d’officinator L. Herennius Optatus, dont la production est traditionnellement située dans la zone de Fréjus. Les preuves disponibles conduisent les auteurs à conclure qu’il n’existait pas un lieu de fabrication, c’est pourquoi ils proposent l’hypothèse d’un autre foyer de production possible dans la région du Maresme, où l’existence de plusieurs relations familiales de la gens Herennia a été attestée. La contribution de Sabine Lefebvre constitue une étude intéressante des formulaires épigraphiques pour l’octroi d’un locus sepulturae, élaborés initialement en Campanie et dans le Latium, qui s’étendirent ensuite aux provinces, particulièrement l’Hispanie. L’extension de cet usage s’explique par le désir des élites provinciales d’imiter les pratiques romaines et italiennes, car de cette manière elles manifestaient leur adhésion à l’Empire et se distinguaient du reste de la population par l’adoption de modèles provenant du centre du pouvoir. Ensuite, la brève contribution de Donato Fasolini traite de la base de données en cours d’élaboration sur l’adscription tribale dans l’Empire romain (RITA : Roman Imperial Tribal Adscription), dans la lignée des ouvrages classiques de Kubitschek et Forni. Fasolini s’attache tout particulièrement à montrer, au moyen de pourcentages, la répartition des 35 tribus de l’Empire romain, en utilisant des tableaux et des graphiques qui aident à la compréhension de ces chiffres.

 

         L’article de Rosario de Castro-Camero aborde le thème de la responsabilité d’un tiers dans la gestion de la pecunia communis, car l’appareil judiciaire avait pour objectif de protéger le bien public face à la mauvaise gestion ou l’insolvabilité des magistrats. Si ces derniers étaient incapables de pallier les pertes causées par son inaptitude, on pouvait alors réclamer le montant en premier lieu au pater familias, aux garants ou bien aux héritiers ; en deuxième lieu, au magistrat qui avait validé les avals présentés lors des comices, et enfin, au collègue en poste du magistrat incriminé. La contribution de Robert Knapp traite du devoir de maintien de l’ordre dans les communautés par les élites locales. L’auteur montre que les notables employaient diverses stratégies, qui s’avérèrent par ailleurs efficaces, dans le but de faire face aux éventuelles agitations. À moins que les intérêts impériaux ne fussent mis en danger, les autorités provinciales essayaient toujours d’éviter, dans la mesure du possible, d’intervenir directement dans les affaires locales afin de ne pas compromettre l’autonomie des cités. Serena Zoia, de son côté, réalise une étude sur les concepts d’« élite » et d’« autoreprésentation » à travers l’analyse du cas de l’épigraphie de Mediolanum, qui présente un usage épigraphique contradictoire étant donné que les inscriptions et les supports les plus monumentaux et imposants n’appartenaient pas à l’élite politique – sénateurs, chevaliers ou décurions –, mais économique – artisans, negotiatores, affranchis riches – qui tentaient de se distinguer par ce moyen, car ils ne pouvaient aucunement jouer un rôle dirigeant dans leur communauté.

 

         Enrique Melchor analyse dix-sept témoignages de patronage civique des sénateurs, chevaliers et décurions dans l’Hispania augustéenne. La plupart des exemples correspondent à des individus de rang sénatorial qui étaient souvent proches de l’empereur et avaient tissé des liens avec les communautés hispaniques pendant leur séjour dans la péninsule en tant que gouverneurs. Melchor explique clairement qu’au cours du principat d’Auguste cette institution perdit beaucoup de son ancienne valeur politique, car « domestiquée » par la puissance du princeps ; de sorte que le patronage finit par être assimilé au principal honos qui pouvait être octroyé par une municipalité. La contribution d’Antonio D. Pérez sur l’implantation de l’édilité en Hispanie s’attache tout d’abord à l’étude du processus de latinisation des anciennes institutions autochtones à travers des témoignages épigraphiques qui attestent de l’adoption de l’édilité dans certains ciuitates stipendiariae hispaniques. L’auteur procède ensuite à une comparaison des fonctions entre les édiles de Rome et des municipalités ainsi que des colonies d’Hispanie. On observe en conséquence que cette évolution dépendait de l’impact de la romanisation chez les élites autochtones et leurs communautés, de sorte que ce développement ne fut pas homogène.

 

         María Cruz González et Estíbaliz Ortiz se penchent sur la figure de M. Iulius Serenianus (CIL II2/14, 1145 et 1188), l’unique notable du nord-ouest élu flamen provincial, promu à l’ordo equester et honoré par le concilium prouinciae. Bien que les témoignages qui appuient une poursuite de sa carrière équestre fassent défaut, les auteurs considèrent que Serenianus devait être parvenu aux portes de l’élite impériale. Narciso Santos, pour sa part, aborde les principes qui apparaissent dans l’épigraphie des Asturies romaines au Ier siècle après J.-C. Spécialiste en la matière, Santos précise que ces individus appartenaient aux anciennes aristocraties locales qui continuèrent à contrôler la région après l’arrivée de Rome et avec son assentiment. De même, María Luisa Sanchez étudie l’activité municipale des élites locales des Baléares au cours des Ier et IIe siècles après J.-C. On observe que les communautés de l’archipel offraient un espace adéquat pour l’autoreprésentation et la promotion de ses notables ; certains privilégiés parvinrent même à dépasser le cadre local et à s’intégrer aux élites provinciales par l’obtention du flaminat provincial à Tarraco.

 

         La contribution de Susana Marcos souligne l’importance que revêtit l’arrivée de familles italiques en Lusitanie pour la romanisation de la province. En outre, ces individus tissèrent entre eux un réseau de relations familiales qui leur permit de consolider leur position privilégiée au sein de leurs communautés. Cristóbal González s’intéresse à la Colonia Iulia Gemella Acci (Guadix) et à la curieuse persistance de la divinité autochtone de Neton, assimilé à Mars, dans le panthéon religieux de la colonie. L’auteur répond à cette question moyennant l’explication sociologique de la formation de certaines clientèles indigènes, intégrées dans la nouvelle fondation coloniale d’Acci. Enfin, Mariano Rodriguez et Javier Salido réalisent un travail sur l’emploi du calcaire de Espejón par les élites de Clunia, qui l’utilisèrent non seulement pour l’ornementation des principaux bâtiments publics, mais aussi comme support épigraphique, qui leur était réservé, et qui symbolisait ainsi leur grand prestige et leur pouvoir.

 

         En conclusion, l’ouvrage met à jour nos connaissances pour l’étude de cette thématique et propose également une réflexion d’ensemble sur les élites locales de la partie occidentale de l’Empire, lesquelles étaient fondamentales pour la diffusion de la puissance romaine dans les provinces. À l’appui de leurs exposés, certains auteurs ont inclus des annexes telles que des catalogues, des tableaux prosopographiques et des illustrations qui systématisent les contenus et aident à comprendre leurs arguments. Les éditeurs ont indéniablement réussi à produire un volume doté d’une grande rigueur scientifique, qui dévoile de nouvelles perspectives et approches théoriques dont d’autres chercheurs pourront aisément bénéficier afin de poursuivre les recherches sur les couches supérieures de la société romaine.

 

 

Sommaire

 

Juan Francisco Rodríguez Neila in honorem, 13

Publicaciones del Prof. Dr. Juan Francisco Rodríguez Neila, 21

I. Identidad y valores

F. Wulff, “Pertenencias e identidades en la Italia del siglo I a. C.: el concepto de ‘itálico’ como problema”, 39

R. Buono-Core V, “Algunos alcances al problema de la guerra y la diplomacia durante la Roma republicana”, 69

F. J. Navarro, “Expansión e identidad: ideas y valores del imperialismo romano”, 85

C. Jiménez Cano, “La percepción del juego entre los romanos”, 101

II. Movilidad, funcionalidad y relaciones de las elites

A. Bancalari Molina, “Notas acerca del desplazamiento y viajes en el Alto Imperio: un intento de tipología”, 117

A. Álvarez Melero, “Ex Vrbe aduenta. Mujeres de viaje de Roma a las provincias”, 131

I. Salcedo de Prado, “De Roma a África: relaciones de amicitia”, 159

C. Castillo García, “Algunos familiares de Séneca”, 175

E. Tobalina Oraá, “El colegio de los pontífices durante el periodo julio-claudio”, 183

Mª Díaz de Cerio Erasun, “Religión y política en Roma. Participación de los senadores hispanos en el culto imperial”, 215

III. Las elites en el marco municipal

G. Pereira-Menaut, “Imagen gráfica comentada de la pirámide social-muneral en la Ciudad Romana Ideal”, 243

J. L. Gómez-Pantoja y José-Vidal Madruga, “Flaminica provinciae Baeticae et Norbensium”, 247

A. F. Caballos Rufino, “Tres inscripciones del teatro de Itálica”, 273

F. Marco Simón, S. Martínez Caballero y J. Santos Yanguas, “Algunas consideraciones sobre el ara de Roda de Eresma, Segovia (ERSg 57)”, 287

I. Rodà de Llanza y H. Royo Plumed, “L. Herennius Optatus, fabricante de tegulae”, 313

S. Lefebvre, “Imiter Rome. L’emploi des formulaires épigraphiques: le choix des élites?”, 341

D. Fasolini, “La distribuzione della ascrizione tribale nell’impero romano”, 387

R. de Castro-Camero, “Responsabilidad de terceros por la gestión del patrimonio ajeno. Su proyección en la vida pública municipal”, 399

R. C. Knapp, “Local Élites and Local Disorder in the Roman Empire”, 419

S. Zoia, “Ambigüedades en la auto-representación de las élites en la epigrafía romana: el caso de Mediolanum en Cisalpina”, 447

E. Melchor Gil, “El patronazgo cívico de senadores, caballeros y de miembros de las élites locales en la Hispania augustea”, 473

A. D. Pérez Zurita, “La implantación de la edilidad en Hispania: adopción y adaptación del modelo romano-itálico”, 495

Mª C. González Rodríguez y E. Ortiz de Urbina Álava, “Élites locales de Hispania Citerior a las puertas de la élite imperial: observaciones a propósito del CIL II2/14, 1145 y 1188”, 523

N. Santos Yanguas, “Elites locales en la Asturias romana: príncipes y magistratus”, 547

Mª L. Sánchez de León, “Los ‘hombres del poder’. Elites y vida municipal en las Baleares romanas”, 569

S. Marcos, “Relations personnelles et réseaux en Lusitanie. Le lien par le groupe”, 591

C. González Román, “Netón y la integración accitana”, 617

M. Rodríguez Ceballos y J. Salido Domínguez, “Marmora para las elites de Clunia. El empleo del espejón como soporte epigráfico y nuevas evidencias de su uso ornamental”, 633

 


N.B. : Víctor Andrés Torres González prépare actuellement une thèse de doctorat qui porte sur le duumvirat quinquennal dans la péninsule italienne, sous la direction de Anthony Álvarez Melero (Universidad de Sevilla).