Haack, Marie-Laurence - Miller, Martin (dir.): L’étruscologie dans l’Europe d’après-guerre, (Scripta receptoria), 458 p., ISBN 978-2-35613-205-5, 30€
(Ausonius éditions, Bordeaux 2017)
 
Compte rendu par Vincent Jolivet, CNRS
 
Nombre de mots : 3088 mots
Publié en ligne le 2020-11-30
Citation: Histara les comptes rendus (ISSN 2100-0700).
Lien: http://histara.sorbonne.fr/cr.php?cr=3342
Lien pour commander ce livre
 
 

          Ce volume est le troisième d’une série éditée par Marie-Laurence Haack et Martin Miller dans le cadre d’un projet remarquablement cohérent développé à partir de 2011 au sein de l’Institut Universitaire de France, qui trouve ainsi sa conclusion après La construction de l’étruscologie (2015) et Les Étrusques au temps du fascisme et du nazisme (2016). Chaque rencontre a été très rapidement suivie d’une publication dont les deux premières, à en juger par le nombre de comptes rendus dont ils ont fait l’objet[1], ont suscité un grand intérêt.

 

         Ce dernier volet de l’enquête est issu de journées d’études internationales qui se sont tenues du 14 au 16 septembre 2015 à Amiens et Saint-Valéry-sur-Somme. Il concerne la période de l’après-guerre – les deux dernières décennies n’y sont guère abordées, logiquement, puisque le projet se limitait à l’histoire de l’étruscologie au XXe siècle. Il s’agissait avant tout d’examiner comment la discipline, qui s’était structurée dans les années centrales du Ventennio fasciste, avait pu se réinventer au lendemain de la guerre dans un cadre politique international entièrement nouveau et après la disparition brutale de plusieurs des protagonistes de ses premières décennies. 

 

         Les dix-neuf communications qui constituent le corps du volume, de longueurs très diverses (de 6 à 56 pages), ont été rédigées par des auteurs de quatre nationalités différentes (8 italiens, 6 français,  4 allemands, 1 espagnol) ; chacune est présentée, à deux exceptions près, dans la langue maternelle de son auteur. De même que dans les deux premiers volumes de l’enquête, aucune n’émane du monde anglo-saxon, ce qui peut surprendre compte tenu de l’importance de la place occupée par la Grande-Bretagne et les États-Unis dans la recherche étruscologique, aussi bien en termes de programmes de fouilles que d’importance des collections. Elles ont été ordonnées en fonction de quatre chapitres distincts, Le rêve européen (8 communications), La question des origines (3), Des Étrusques populaires (5), Un rêve éclaté (3). Il était évidemment difficile de regrouper de manière pleinement cohérente des contributions inévitablement très hétérogènes, compte tenu de l’ampleur de la période abordée et de la multiplicité des angles d’approche possibles au sujet, si bien que cette distribution reprend fidèlement l’ordre de leur présentation lors des journées d’étude. Qu’elle ne soit pas pleinement satisfaisante et puisse compliquer l’accès au livre, la conclusion de M.-L. Haack en offre la preuve, en rebattant complètement les cartes et en présentant ces travaux en fonction d’un ordre logique tout différent et plus convaincant. On peut cependant penser que la solution la plus simple, du fait de la situation totalement différente des pays concernés au lendemain de la guerre, eût été de les classer en fonction des pays auxquels elles font principalement référence, ici pour l’essentiel l’Italie, l’Allemagne et la France – mais aussi, plus marginalement, l’Espagne, la Turquie et l’Extrême Orient ; deux contributions seulement abordent le thème du colloque à un niveau transnational, au-delà même du cadre européen. 

 

         L’Italie se taille évidemment la part du lion, avec sept contributions qui lui sont consacrées, et qui font toutes, peu ou prou, référence à Massimo Pallottino, figure centrale des études étrusques dans ces années-là. Bien que convaincu de la place fondamentale qui devait revenir à l’Italie et à Rome dans le cadre du nouvel espace européen, voire mondial, le savant italien, qui avait opportunément – fin 1943 – pris ses distances avec le régime fasciste, joua un rôle essentiel dans l’internationalisation de la discipline, comme le montre Filippo Delpino (p. 21-32). Celle-ci se traduisit, dans les faits, par l’entrée de quelques membres étrangers au sein de l’Istituto degli Studi Etruschi et par la création, en 1955, du cours d’étruscologie de l’Università per Stranieri de Pérouse. Mais c’est Ranuccio Bianchi Bandinelli qui inaugura véritablement la saison des fouilles étrangères en Étrurie en accordant une concession de fouilles à l’École française de Rome, dès 1945, alors qu’une partie du monde scientifique italien n’y était pas favorable (p. 12) : les fouilles françaises dans la région de Bolsena, suédoises à San Giovenale et Acquarossa, ou américaines à Murlo – pour ne citer qu’elles –, ont ainsi révélé des pans entiers insoupçonnés de la civilisation étrusque, notamment dans le domaine, jusqu’alors peu exploré, de la fouille d’habitat. Dans plusieurs pays européens, la révélation au grand public de ce peuple peu connu intervint cependant à la faveur de l’exposition itinérante, fondamentalement conçue comme artistique et clairement articulée en quatre périodes chronologiques, présentée, en 1955-1956, dans les musées de Zurich, Milan, La Haye, Paris, Oslo et Cologne, dont Laurent Haumesser (p. 61-87) retrace ici la genèse et le remarquable succès. Pour Enrico Benelli (p. 103-111), l’intérêt suscité par les Étrusques auprès du grand public, encouragé par un fort sentiment anti-romain (et anti-classique) au lendemain de la fin de la guerre s’explique pourtant par un malentendu : l’exposition de 1955 avait contribué à graver dans les mentalités l’idée d’un peuple perpétuellement adonné aux plaisirs, aux danses et aux jeux, à l’opposé de l’austérité que l’on prêtait aux Romains, du moins dans la vision qu’en donnaient les idéologues fascistes. M. Pallottino figure encore au centre de la communication de Maurizio Harari (p. 145-150), qui relève combien sa solution au problème des origines étrusques en faveur d’une formation endogène pacifique, tranchant entre les trois grandes thèses alors en présence, se conformait bien à cette période de construction européenne ; il souligne l’absence de cette question lors de la grande année étrusque de 1985, qui semble indiquer qu’on voulait alors (à tort) la considérer comme définitivement réglée. Massimiliano di Fazio (p. 161-179) attribue au même Pallottino le mérite de l’élargissement du champ de la discipline aux études italiques (déjà cependant considéré comme fondamental par Bianchi Bandinelli), consacré par une série d’expositions organisées dans la dernière décennie du XXe siècle – et qui se traduit aussi, de manière assez inattendue, par la prolifération des références aux peuples préromains sur les étiquettes de vin italien. Toujours dans la lignée de l’exposition de 1955, l’intérêt pour le monde étrusque se répand largement dans la culture mainstream avec les bandes dessinées de langue italienne (mais aussi française), destinées le plus souvent aux enfants, dont Giuseppe Pucci (p. 181-196) dresse un savoureux inventaire. Umberto Livadiotti (p. 245-259) nous livre pour sa part une étude philatélique originale, qui montre l’utilisation de la thématique étrusque sur les timbres mis en circulation durant tout le XXe siècle, soit pour évoquer une Antiquité classique générique, soit, paradoxalement (avec la louve capitoline), pour célébrer la puissance de Rome ; mais il est plus étonnant de retrouver les Étrusques sur des timbres de Madagascar, d’Antigua, de Guinée Bissau ou de la République sud-africaine…

 

         Le milieu germanique fait l’objet de quatre communications. Les Étrusques sont largement présents, au cours de cette époque, dans les Sachbücher de vulgarisation scientifique. Martin Miller (p. 209-231) s’intéresse plus particulièrement à trois auteurs dont deux, l’archéologue nazi Otto-Wilhelm von Vacano, venu tardivement à l’étruscologie, et l’historien de l’art Herbert Alexander Stützer, ont été éclipsés par Werner Keller, auteur d’un best-seller consacré aux Étrusques dont le titre promettait de lever – enfin – le voile sur le mystère étrusque ; différents manuels allemands, plus scientifiques, se sont inscrits par la suite dans ce filon, suivi ici jusqu’en 2017. Cette contribution est complétée par celle de Marie-Laurence Haack (p. 233-244) consacrée à Sibylle von Cles-Reden, auteur d’un ouvrage de vulgarisation paru en 1948, dont le succès international et les rééditions successives pourraient s’expliquer par les parallèles qu’elle établit entre les vicissitudes de l’histoire étrusque et celles de l’Europe[2]. Helga Hurnaus (p. 121-142) consacre son article à la figure singulière de l’Autrichien Ambros J. Pfiffig (1910-1998), religieux prémontré converti après-guerre par M. Pallottino à l’étruscologie, et plus particulièrement à l’étude de la langue étrusque (quelques illustrations auraient été bienvenues pour accompagner le texte). Au-delà du strict domaine étruscologique, la communication d’Andreas Wittenburg (p. 113-119), très personnelle, a le mérite de mettre en évidence différents mécanismes de refoulement d’un passé encombrant pour l’Allemagne : un attachement sans faille aux « valeurs romaines » ; une forme de dérive de l’anthropologie allemande ; un violent antimarxisme, exacerbé par la Guerre froide, et notamment concentré sur les idées portées, au cours de ces années-là, par M. L. Finley.

 

         Trois communications sont exclusivement consacrées à la France. Au milieu des années cinquante, l’internationalisation des études étrusques a été favorisée par la prise de conscience progressive du rayonnement de la culture étrusque au sein du monde méditerranéen, mis en lumière par les travaux précurseurs de Fernand Benoît, étudiés ici par Célia Prost (p. 47-59). Son amitié avec Nino Lamboglia, fondateur de l’Instituto di Studi Liguri en 1937, a permis, au cours de plusieurs décennies, un rapprochement fécond des chercheurs travaillant sur l’archéologie des côtes italiennes, françaises et espagnoles, mais toujours pensé en termes d’identité méditerranéenne, plutôt qu’européenne. Jean-Paul Thuillier (p. 197-208) revient sur un des (rares) best-sellers de la littérature étruscologique, La vie quotidienne chez les Étrusques de Jacques Heurgon, paru en 1961, et s’interroge sur l’indifférence dont semble témoigner cet ouvrage par rapport à l’Europe, ainsi que sur la continuité qu’il suggère entre les Étrusques et les Toscans de son temps. À rebours de cet engouement, cinq ans plus tard, comme le montre Sarah Rey (p. 151-159), Georges Dumézil, dans La religion romaine archaïque, cherche à dépouiller systématiquement les Étrusques, considérés comme un peuple définitivement obscur, de toute influence sur la religion et la culture romaine, au bénéfice des Indo-Européens ; l’analyse des comptes rendus consacrés à cet ouvrage lui permet de bien cerner la réception dont il a fait l’objet.

 

         Consacrée à l’Espagne franquiste, la contribution de Francisco Gracia Alonso (p. 319-342) dessine un cadre profondément différent de celui des autres pays européens : faute de rupture politique majeure au lendemain de la guerre, la référence à la Rome antique – et fasciste – demeure prédominante, si bien que les études étrusques, concernant un peuple difficile à classer, et plus encore à « récupérer », et par ailleurs relativement peu présent sur les côtes ibériques, n’y ont pas connu de développement majeur. 

 

         Aux portes de l’Europe, la Turquie, en revanche, entièrement conquise à la thèse de l’origine orientale des Étrusques, revendique depuis les années trente la Lydie comme berceau du peuple étrusque, comme le montre Robinson Krämer (p. 343-376) : une thèse régulièrement réaffirmée depuis, jusqu’à un colloque tenu à Bodrum en 2007/2008 (il n’était peut-être pas nécessaire, dans ce cadre spécifique, de fournir de longues citations en turc – elles sont du reste fort opportunément traduites en notes).

 

         De manière plus inattendue encore, Raffaela Da Vela (p. 263-318) nous révèle, dans une étude très détaillée, que l’intérêt pour les Étrusques ne se limite pas au seul cadre européen : considérés comme des acteurs fondamentaux de la culture européenne, ils bénéficient à l’heure actuelle d’un réel engouement en Extrême-Orient, en particulier au Japon, où ils ont fait l’objet – à partir du début du XXIe siècle – de plusieurs expositions itinérantes.

 

         Deux communications seulement abordent la thématique du colloque en fonction d’une approche internationale, élargie à l’ensemble de la recherche portant sur les Étrusques. L’importance croissante prêtée au possible modèle étrusque dans la formation du monde romain est analysée, à partir des derniers siècles de l’histoire étrusque (IIe-Ier siècles) – principalement, cependant, au travers du prisme germanique, avec quelques extensions à la recherche italienne, française et britannique –, par Dominik Maschek (p. 33-45) qui souligne la complexité (voire la caducité) des concepts d’hellénisme, d’hellénisation et de romanisation[3], et s’interroge sur le caractère conscient ou inconscient des processus de diffusionnisme, d’acculturation, d’hybridation, de transfert culturel et de code switching, avant de tracer des perspectives de recherche pour le XXIe siècle – même s’il en résume en définitive l’enjeu à un seul terme : Macht (p. 44). Dans le champ très spécialisé de la céramologie, entre la période tardo-villanovienne et la fin de l’époque archaïque, Vincenzo Bellelli (p. 89-101) met en évidence la manière dont la question de l’originalité de la production étrusque, tant sur le plan des formes que sur celui des décors, a progressivement émergé en milieu scientifique. Il distingue quatre approches différentes de ce mobilier, historico-artistique, morpho-typologique, iconographique et iconologique, contextuel et archéométrique. Il est difficile de se dissimuler, à cet égard, que la prolifération anarchique des publications complique singulièrement les efforts méritoires, mais le plus souvent individuels, de synthèse et de clarification dans le pré carré de la céramologie.

 

         L’ensemble de ces communications est encadré par une introduction et une conclusion de M.-L. Haack. En se référant au volume précédent, l’introduction reprend dans ses grandes lignes l’histoire de la discipline étruscologique au lendemain de la guerre, à peu près exclusivement en milieu italien. Sa conclusion évoque « un malentendu », puisque « l’idée que les Étrusques seraient des européens avant l’heure reflète les positions politiques autant qu’idéologiques de ces savants attachés à une conception de l’Europe qui nous apparaît déjà datée, en ce début de XXIe siècle » (p. 385) ; il ne me semble pourtant pas tout à fait inutile, du moins dans une perspective historiographique, de s’interroger sur la manière, si marginale puisse-t-elle paraître, dont les Étrusques ont contribué à la formation de notre civilisation, comme avait cherché à le faire l’exposition Les Étrusques et l’Europe, en 1992. Une brève postface de M. Miller revient sur les trois volets du projet et sur ses acteurs. L’ouvrage est complété par une bibliographie collective nourrie de quelque 1500 titres (p. 391-435), et par trois index – géographique, notions, noms de personnes (p. 437-458). Irrégulièrement distribuée, en fonction des thèmes abordés, l’illustration du volume (noir & blanc et couleur) est très riche, notamment en termes de photos d’archives.

 

         Qu’en conclure ? Fondée comme discipline autonome en pleine période fasciste, et vigoureusement incarnée, jusqu’à sa disparition en 1995, par Massimo Pallottino, l’étruscologie s’est, en définitive, effectivement ouverte plus largement au lendemain de la guerre, volens nolens, aux écoles étrangères, au-delà même de l’Europe, et l’après-guerre s’est manifestement traduite par une internationalisation bienvenue des recherches. Il n’est pourtant pas sûr que le terme de « rêve » (de qui ?), repris dans le titre des chapitres 1 et 4, puisse s’appliquer véritablement à cette période. L’Istituto Nazionale degli Studi Etruschi ed Italici, créé en 1932, se fixait pour but de promuovere, intensificare e coordinare le ricerche e gli studi sulla civiltà degli Etruschi e degli altri popoli dell’Italia antica (studietruschi.org) ; conformément à son statut de 1985, calqué sur celui de 1965, il compte aujourd’hui seulement quatre sections étrangères – autrichienne, française, allemande et américaine, mais aussi une section spéciale pour l’Étrurie septentrionale. Sa centralité, qu’elle soit revendiquée ou réelle, aurait mérité une enquête spécifique dans le cadre de ce volume, de même que le rôle fondamental joué par M. Pallottino[4] au cours de ces années-là. 

 

         Peut-être aurait-il donc été, en définitive, plus efficace d’assigner à des auteurs de différentes nationalités la tâche de retracer l’histoire des études étrusques au cours de cette période dans les principaux pays concernés – Grande-Bretagne et États-Unis inclus. Tel quel, le volume, compte tenu de la diversité des angles d’approche qu’il propose, offre cependant une mine d’informations sur une période critique de reconstruction, largement tributaire des vicissitudes et des difficultés actuelles rencontrées par la discipline.

 

 


[1] Pour le premier : D. Angileri, Mediterranea 12-13, 2015-2016, p. 199-201 ; D. Briquel, REL 94, 2016, p. 351-352 ; L. Hugot, REA 118, 2016, p. 217-221 ; P. Defosse, Latomus 75, 2016, p. 798-799 ; I. E. M. Edlund-Berry, EtrSt 20, 2017, p. 95-99 ; J. M. Turfa, JRA 30, 2017, p. 540-542. Pour le deuxième : I. E. M. Edlund-Berry,  BMCR 2017, http://bmcr.brymmawr.edu/2017/2017-01-42 ; D. Briquel, REL 95, 2017, p. 322-324 ; L. Aigner Foresti, HZ 306, 2018, p. 776-777 ; D. Frère,  Revue Historique 689, 2019, p. 133-135 ; J. Nelis, Anabases 30, 2019, p. 241-242 ; P. Defosse, Latomus 78, 2019, p. 521-524.

[2] « Toscane » et « toscan » sont ici entendus au sens large, voire romain (« Étrurie » et « étrusque » seraient préférables), dans la mesure où les sites évoquées aux p. 238-240 – Caere, Vulci, Barbarano Romano, Sutri, Tarquinia, Vetralla et Blera – font tous aujourd’hui partie du Latium. 

[3] L’auteur considère comme un archaïsme patent le titre de ma contribution au volume de divulgation collectif The Etruscan World, « A long Twilight (396-90 BC) ». Il me semble pourtant qu’il n’est pas complètement inapproprié de qualifier de « lent crépuscule » – il en est de fort beaux, et le début de l’époque hellénistique en Étrurie en est un – un processus qui a abouti sur un peu plus de trois siècles – après la prise et la destruction de Véies – à la disparition totale d’un peuple, de sa langue et de sa culture.

[4] Qui avait fait seulement l’objet, dans le deuxième volume du projet, d’une contribution de M. Harari portant sur les travaux de ce savant relatifs à l’« Afrique italienne », entre 1938 et 1943.


 

 

Table des matières

 

Marie-Laurence Haack, 

L’européisation des Étrusques après la Seconde Guerre mondiale : p. 9 

 

1. Le rêve européen

Filippo Delpino,

Tra utopia e realtà: prospettive internazionali perl’archeologia italiana del dopoguerra : p. 21 

Dominik Maschek, 

Die etruskische Spätzeit zwischen “Hellenismus”, “Hellenisierung” und “Romanisierung”. Eine forschungsgeschichtliche Skizze  : p. 33 

Célia Prost, 

Les Étrusques vus du Midi de la France : Fernand Benoît et la constitution d’un “homo mediterraneus”   : p.  47 

Laurent Haumesser, 

Les Étrusques à Paris en 1955 – Conception et fortune d’une exposition : p.  61 

Vincenzo Bellelli, 

La ceramologia etrusca nel dopoguerra: approcci critici e linee di sviluppo dei sistemi di classificazione : p.  89 

Enrico Benelli, 

La società etrusca e le utopie postbelliche : p. 103 

Andreas Wittenburg, 

Continuités dans l’Allemagne de l’après-guerre : trois observations : p. 113 

Helga Hurnaus, 

Ambros Josef Pfiffig O. Praem. und die etruskische Sprache : p.  121 

 

2. La question des origines

Maurizio Harari, 

Massimo Pallottino e la questione dell´origine degli Etruschi : p.  145 

Sarah Rey, 

Les paradoxes de La religion romaine archaïque (1966) de Georges Dumézil : l’appendice étrusque : p.  151 

Massimiliano Di Fazio, 

Gli Etruschi e gli altri. Rapporti tra l’Etruscologia e l’Archeologia Italica nella ricerca italiana del Dopoguerra : p. 161 

 

3. Des Étrusques populaires

Giuseppe Pucci, 

Les Étrusques roulent en bande (dessinée) : p. 181 

Jean-Paul Thuillier, 

Les Étrusques : des Italiens comme les autres ? À propos de la Vie Quotidienne des Étrusques de Jacques Heurgon (1961) : p. 197 

Martin Miller, 

Wissenschaft für Laien – Laien machen Wissenschaft. Populärwissenschaftliche Literatur über die Etrusker im deutschsprachigen Raum : p.  209 

Marie-Laurence Haack, 

Sibylle von Cles et l´Europe des Étrusques : p.  233 

Umberto Livadiotti, 

Lupe, sarcofagi e gioielli. Gli elementi etruschi nella iconografia filatelica italiana tra evocazione classicistica, “glocalismo” e promozione museale : p. 245 

 

4. Un rêve éclaté

Raffaella Da Vela, 

Crouching Chimera, Hidden Dragon. La percezione della cultura etrusca tra le radici della cultura europea in India, Cina e Giappone : p. 263 

Francisco Gracia Alonso, 

La visión de los Etruscos en la España de Franco (1939-1975) : p. 319 

Robinson Peter Krämer, 

“Tuscos Asia sibi vindicat”. Zur Interpretation der Etrusker als Turkvolk in der Türkei (1923-2008) : p. 343 

 

4. Conclusion

Marie-Laurence Haack, 

Les Étrusques dans l’Europe : un malentendu : p.  377 

Martin Miller, 

Nachwort : p. 387 

 

Bibliographie générale : p.  391 

 

Index géographique : p.  437 

 

Index des notions : p. 445 

 

Index des noms de personnes    : p.  451 

 

Liste des illustrations   : p.  459