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Compte rendu par Vasiliki Machaira, Académie d’Athènes Nombre de mots : 3254 mots Publié en ligne le 2020-10-20 Citation: Histara les comptes rendus (ISSN 2100-0700). Lien: http://histara.sorbonne.fr/cr.php?cr=3611 Lien pour commander ce livre Ce volume de mélanges en l’honneur d’un archéologue, professeur et fouilleur exceptionnel réunit des contributions remarquables, relatives à la carrière et aux domaines de prédilection de l’honoré. Ainsi, suivant les Visual Histories du titre[1], sont réunies des études portant sur les méthodes et les matériaux, sur l’iconographie et la représentation, l’histoire et le décor des maisons, éléments de l’histoire visuelle de l’Antiquité classique. Dans la tradition anglo-saxonne, les contributions dans leur presque totalité présentent une approche théorique multiculturelle à multiples niveaux.
Mis à part la partie introductive contenant les remerciements, les abréviations, la bibliographie de l’honoré ainsi que deux introductions de la part des éditeurs (p. xxvii-xli), les 40 contributions sont partagées en 10 unités, relativement bien équilibrées. Une partie en en-tête porte sur la méthode et les matériaux, que ce soit la peinture de vases ou l’iconographie de datations variées (p. 3-74), suivie d’une autre sur les représentations royales (p. 77-116). La partie sur les représentations romaines impériales constitue le noyau (p. 171-230), à côté de l’imagerie hellénistique (p. 119-168) d’une part et des identités socio-culturelles (p. 233-295) ainsi que de la formation des cités (p. 299-343) d’autre part. Suivent deux contributions sur le décor des maisons privées à l’époque romaine (p. 347-371) ainsi qu’une approche de l’art commémoratif (p. 375-446). On termine avec Aphrodisias (p. 449-518) et l’Antiquité tardive (p. 521-543).
L’index (p. 545-548) concerne les noms des lieux, des personnes où – d’ailleurs – les noms historiques sont mélangés avec ceux des auteurs contemporains. Cependant une division est réservée aux auteurs antiques, aux artistes et aux empereurs romains et une autre aux noms divins et mythologiques. La liste des illustrations (p. ix-xxv), juste après la table des matières, est disposée par auteurs, indiquant uniquement le sujet de l’image sans référence aux droits, ce qui est cité en-dessous dans la légende de l’illustration.
Les contributions de R. Osborne (p. 3-14) et de Th. Mannack (p. 59-66) concernent la peinture des vases, Osborne étant plutôt porté à tirer au clair la diversité dans le domaine des arts visuels à l’époque archaïque. C. M. Draycott (p. 15-33) et C. Meyer (p. 35-46) traitent des sujets de la périphérie, dans un mélange de topographie historique et d’histoire de l’art pour la première, mettant le royaume odryse en relation avec l’art et l’iconographie grecque classique pour le second.
P. Stewart (p. 47-58) traite des artistes grecs anciens en rapport avec les textes littéraires, notamment sur le problème des originaux perdus, œuvres des artistes renommés, parcourant ainsi toute l’histoire de la recherche archéologique avec un œil critique sur les méthodes suivies. R. Frederiksen (p. 67-74) décrit et argumente explicitement sur l’usage des photos des moulages à la place des sculptures originales ; ses références à la bibliographie de la fin du XIXe-début du XXe siècle tracent l’historique du témoignage de l’objet tridimensionnel transposé en deux dimensions.
G. Bachhuber (p. 77-86) présente de façon critique la déposition rituelle après endommagement des statues « syro-hittites » de l’âge du fer à Zincirli ; il expose ses doutes après une révision exhaustive de la recherche.
S. Faust (p. 87-96), se servant de la tradition sur le char funèbre d’Alexandre le Grand et l’iconographie du sarcophage à son nom conservé à Istanbul, cherche à y voir un témoignage de la politique du pouvoir mise en relation avec la commémoration pendant la période critique des bouleversements, voire des contestations du pouvoir entre les diadoques. Ainsi, le char funèbre d’Alexandre le Grand reflète des conceptions à la fois sur la mort et la souveraineté, telle qu’elles sont attestées par les sarcophages de Sidon. E. Libonati (p. 97-109) commente une sculpture en diorite de très haute qualité, malheureusement acéphale ; une remarque doit être prise en considération : le style riche de la fin du Ve siècle av. J.-C. en Attique ne peut en aucun cas être mis en parallèle avec la stylisation des vêtements égyptiens[2]. M. Melfi (p. 111-115) reprend, en utilisant un moulage à la Cast Gallery de l’Ashmolean museum, l’étude d’une statuette en bronze conservée au British museum : il s’agit en fait d’un admirable pasticcio, un type statuaire d’Aphrodite syncrétisé avec Isis, qui faisait partie du trésor de Paramythia[3]. Contrairement au rapprochement des traits personnalisés du visage à Cléopâtre proposé par Melfi, j’opterais plutôt pour Drusilla et j’adopterais une datation plus basse au début de notre ère, à l’époque julio-claudienne[4], vu que la province romaine de Photicé fut fondée au Ier siècle après J.-C.
Un projet prometteur se reflète dans la contribution de S. Dillon (p. 119-138). À la suite d’un commentaire sur les restes architecturaux de l’Eleusinion et de la mention des reliefs votifs relatifs au culte, elle cherche à localiser parmi les trouvailles du site et des alentours des statues, éventuellement avec portrait. Enfin, autour des portraits masculins et à l’aide de quelques observations techniques, elle formule le contexte pour avancer l’attribution d’inscriptions, des statues et même des stèles hermaïques à portrait dans ce sanctuaire. O. Bobou (p. 139-148) présente cinq statuettes d’enfants qu’elle replace au sein du sanctuaire d’Apollon ; partant de là, elle entreprend de commenter les monuments d’apparat érigés par des familles au pouvoir d’autres régions (par exemple l’ex-voto des Thessaliens) dans le sanctuaire panhellénique d’Apollon à Delphes, en tentant de mettre ces cinq statues en relation avec une famille riche.
J. Ma (p. 149-158), après l’examen de deux bases inscrites qui portent sur la face supérieure des traces de figures en bronze, essaie de reconstituer les figures disparues en ayant recours à l’inscription dans les deux cas. Ainsi, avec ces deux « exercices » de reconstitution, il tâche délibérément de faire face à l’invisible, qui est la norme en archéologie classique. K. Lapatin (p. 159-168) cherche l’identité d’une trouvaille fragmentaire en bronze en insistant sur l’iconographie à partir des monnaies et des sarcophages ; il restitue la figure entière d’un éléphant en bronze de taille plus grande que nature.
K. Lorenz (p. 174-180), partant d’un buste de prince julio-claudien, retrace l’histoire de la recherche à ce propos, notamment avec référence au groupe statuaire de Corinthe qui éclaire l’apport de la typologie à la compréhension du contexte historique de la famille. Dans le même contexte augustéen, C. H. Hallett (p. 181-203) met l’accent sur le projet décoratif du temple d’Apollon sur le Palatin et insiste plutôt sur les éléments archaïsants. Le titre intrigant « Neropolis » est employé par K. Welch (p. 209-221) pour décrire la rénovation urbaine de Rome par Néron, notamment les Domus Transitoria et Domus Aurea, construites sur des terrains expropriés de la ville après le grand incendie, ainsi que plusieurs autres bâtiments publics.
Kl. Fittschen (p. 205-208) revient sur des questions techniques concernant un portrait de l’empereur Claude considéré comme une « Umarbeitung » d’une version antérieure représentant Caligula ; il présume qu’en effet les traces interprétées comme une réfection ne sont que des signes du copiste. P. Zanker (p. 223-230) présente un buste-portrait de Domitien figuré en militaire.
B. Ewald (p. 234-253) s’intéresse à la « transplantation » culturelle pendant la période gréco-romaine. M. Zarmakoupi (p. 255-264) propose une nouvelle lecture de la statue de Billienus érigée dans la stoa d’Antigone à Délos. B. Russel (p. 265-280) envisage des simulacres d’ethnè africains à Aphrodisias : il parcourt l’iconographie des personnifications nord-africaines, plus particulièrement celle de Carthage, pour conclure que les figures représentées au Sebasteion diffèrent sensiblement du langage visuel des monuments de la période des Antonins, mais se rapprochent plutôt des modèles de la capitale Rome. R. Raya (p. 281-295) avance une approche au sujet de la représentation des sculptures palmyréniennes[5] dans les domaines tant public que privé ; l’accent est mis sur les « tower tombs » et la façon dont ces constructions tracent le paysage de la cité, expression unique de l’identité locale.
A. Stewart (p. 299-308) revient sur « l’agora du Céramique », ses origines et le début de son développement, suivant plutôt la tradition écrite et résumant la problématique ; il avance en effet que les constructions antérieures à la Tholos, les Tyrannicides et la stoa Basileios, forment un triangle imaginaire. Au sujet de la bataille d’Oinoè, il présente l’état de la question.
E. M. Steinby (p. 309-316) revient sur le relief du tombeau des Haterii à Centocelle. B. E. Borg (p. 317-330) met en doute la relation d’Hérode Atticus avec le « Triopion » à Rome. J. DeLaine (p. 331-343) présente une série de plaques en relief, en principe de terre-cuite, plus rarement de marbre venant d’Ostia antica. Bien qu’elle remarque des relations avec des plaques analogues mises au jour à Pompéi, il y a des représentations pour lesquelles elle ne trouve pas de parallèles. Un sujet à propos de la décoration est proposé par M. B. Gensheimer (p. 347-358) ; dans la présentation de la villa de Neptune et Amphitrite à Herculanum, elle met l’accent sur les peintures ayant comme sujet le jardin autour d’un nymphée. W. Wooton (p. 359-371) présente une mosaïque très originale de Carthage ; il commente en détail le sujet lui-même, la peau d’une tigresse, son emplacement ainsi que la signification et la valeur de cette peau dans le milieu social et culturel de la cité.
J. Masséglia (p. 375-385) revient sur des spéculations au sujet de la scène du banquet peint sur la coupole du tombeau de Kazanlak ; elle résume en effet les opinions prononcées et incline à conclure qu’il s’agit d’un monument d’apparat suivant la koinè hellénistique. Reste énigmatique le fait que les deux figures centrales sont assises sur des trônes, ce qui les éloigne du contexte du banquet ; la figure masculine est en général à demi-couchée sur un lit/kliné[6].
M. Stamatopoulou (p. 388-402) présente et commente une stèle funéraire peinte de Démétrias ; elle déduit qu’il s’agit d’un haut officier de Céos intégré dans la vie de Démétrias. M. Kalaïtzi (p. 403-423), dans son approche sur les stèles funéraires de Macédoine, pose des questions sur l’identité socio-culturelle de la Macédoine, plonge dans l’histoire de la région parmi ses diversités, entre centres urbains et campagnes, royaume et nouvelles terres[7].
J. Elsner (425-446) entreprend de traiter un sujet sur l’imagerie dionysiaque sur les sarcophages attiques en partant de deux exemples conservés au I.S. Gardner Museum à Boston, dont l’un est le « sarcophage Farnèse » ; il cherche à tirer au clair les connotations, d’une part de l’identité de genre, et d’autre part de l’emploi de certains thèmes mythologiques dans la genèse de l’imagerie chrétienne.
Nous devons remarquer que la presque totalité des contributions est liée à l’enseignement ou à la collaboration des auteurs avec l’honoré. Une partie à part est formée par les contributions des collaborateurs au site d’Aphrodisias, l’opus nobile de R.R.R. Smith. Ainsi, A. Chaniotis (p. 449-458) contribue dans le domaine de l’épigraphie en éclairant le nom de Myon, sa famille ainsi que son rôle dans la construction d’Aphrodisias, celui d’un véritable ktistès.
C. Ratté (p. 459-468) présente le site de Bingeç, identifié comme l’ancienne Plarasa ; il met l’accent sur la nécropole et le type des tombeaux. Enfin il conclut que le cimetière relié avec la cité de Plarasa a eu une durée limitée dans les deux derniers siècles avant J.-C. A. Wilson (p. 469-488), après l’étude de l’état de conservation des restes architecturaux à la place des palmiers, considère qu’une zone a été reconstruite après le tremblement de terre du VIe siècle après J.-C. tandis qu’une autre partie a été abandonnée.
J. van Voorhis (p. 489-501), après examen des sculptures mises au jour dans l’atelier du sculpteur et l’évaluation minutieuse des données, conclut que l’atelier servait de réserve ou de marché aux antiquités pendant l’Antiquité tardive ; cependant elle signale des traces de travail de restauration ou de remaniement des œuvres antérieures emmagasinées dans ce lieu. J. Lenaghan (p. 503-518) ajoute un monument honorifique, le dernier paraît-il à Aphrodisias, vers 540 après J.-C. ; après une étude approfondie, elle parvient à situer la statue (la base en fait avec une petite partie des jambes) commémorative de Rhodopaios, bienfaiteur de la cité, dans son contexte initial, l’avant-cour des thermes d’Hadrien. En outre, elle met en relation avec la statue une tête conservée à Boston.
Enfin, A. Leone (p. 521-531) offre un aperçu comparatif de la disposition des statues dans le domaine privé ou public pendant l’Antiquité tardive dans les sites d’Afrique du Nord, comme par exemple Carthage, Leptis Magna, etc. La dernière contribution de ce volume, par E. Ogus (p. 533-543), met l’accent sur la perception de la figure humaine, voire du portrait, dans l’art de l’Antiquité tardive.
Il s’agit en effet d’un ouvrage polyvalent ayant – comme c’est indiqué dans plusieurs contributions – comme base la recherche de son dédicataire, ce qui reflète l’ampleur des connaissances fondamentales qu’il a apporté à la discipline pendant les trente dernières années. De même, ce volume présente très clairement la dynamique de la recherche en sculpture, la technique, l’iconographie et surtout le contexte, sans oublier les circonstances idéales du site d’Aphrodisias. Voici enfin un volume-manuel pour toute bibliothèque de recherche, outil idéal pour les chercheurs, enseignants et étudiants antiquisants.
[1] L’idée est suffisamment éclairée par le éditeurs dans le chapitre d’introduction, « Visual Remains and Histories of the Classical World », p. xxxiii-xxxiv, tirant son titre d’une publication de R.R.R. Smith au sujet de l’usage des images. [2] Voir p. 101-102, n. 24. [3] Voir récemment N. Katsikoudis, Χάλκινα αγαλμάτια από τη Φωτική. Ο λεγόμενος θησαυρός της Παραμυθιάς στο Βρετανικό Μουσείο (Ioannina 2019), 40-50, n° 2, pl. 3 pour la statuette en bronze d’Aphrodite-Isis. Pour l’historique et les itinéraires que ces statuettes ont suivi, op. cit., p. 11-24. [4] Cf. Katsikoudis, op. cit., 49-50 et 139-144 pour la fonction de ces statuettes ; cependant reste à rechercher l’atelier où cet ensemble fut produit, p. 137. [5] Voir récemment S. Krag, « The production of Portraits in Roman Period Palmyra », dans D. Boschung et F. Queyrel, Porträt als Massenphänomen, Morphomata 40 (2019), 459-501. [6] Voir J.-M. Dentzer, Le motif du banquet couché dans le Proche-Orient et le monde grec du VIIe au IVe siècle avant J.-C. (Paris 1982), mention p. 392 ; A. Baralis, J.-L. Martinez, N. Mathieux, « Le mode de vie aristocratique thrace et ses modèles », dans L’épopée des rois thraces (Paris 2015), p. 208-209 et 369 (Y. Valeva). [7] Sur le monument de Pydna, voir M. Bessios – A. Athanassiadou, “Discovering the Monument of Pydna: royal or royal hetairoi tombs?”, dans H. Frielinghaus, J. Stroczek, P. Valavanis (éd.), Griechische Nekropolen. Neue Forschungen und Funde (2019), p. 235-243.
Table des matières
Approaches, Methods and Materials, 3
Robin Osborne, A World of Choice: Taking Archaic Greek Diversity Seriously, 3 Catherine M. Draycott, Art History and Achaemenid History: Or, What You Can Get out of the Back End of a Bull, 15 Caspar Meyer, What is the Value of Images? On the Significance of Time Spent Looking at Classical Art, 35 Peter Stewart, Ancient Greek Artists and Texts: Loss and Re-Creation, 47 Thomas Mannack, Two New Lekythoi and Two ’Ghosts’, 59 Rune Frederiksen, A Short History of the Depiction of Plaster Casts in the Scholarly Literature on Ancient Sculpture, 67
Royal Representations, 77
Christoph Bachhuber, The Lion Pit and Other Ambiguous Violence against Statues at Iron-Age Zincirli, 77 Stephan Faust, Alexander's Hearse and the Alexander Sarcophagus: Power Politics and Commemoration in a Changing World, 87 Emma Libonati, An Ambiguous Identification: The Diorite Statue in Diaphanous Drapery from Canopus, 97 Milena Melfi, A Cast, a Bird, and a Queen (?), 111
Reconstructing Hellenistic Imagery, 119
Sheila Dillon, Portrait Statues in the City Eleusinion in Athens, 119 Olympia Bobou, Apollo’s Children: Five Statues from Delphi, 139 John Ma, Seeing the Invisible, 149 Kenneth Lapatin, A Puzzling Pachyderm, 159
Roman Imperial Representations, 171
Katharina Lorenz, Writing Histories from Roman Imperial Portraiture: The Case of the Julio-Claudian Princes, 171 Chris Hallett, Terracotta, Antiquarianism, and the ’Archaic Revival’ of Early Augustan Rome, 181 Klaus Fittschen, Zum Bildnis des Kaisers Claudius in Braunschweig, 205 Katherine Welch, Neropolis, 209 Paul Zanker, Zu einer neuen Bildnisbüste des Kaisers Domitian in Toledo, 223
Social and Cultural Identities in Sculpture, 235
Bjorn Ewald, Minding the Gap: Issues of Transmission and Cultural Translation in Graeco-Roman Art, 233 Mantha Zarmakoupi, The Statue Monument of C. Billienus in the Stoa of Antigonos Gonatas on Delos, 255 Ben Russell, Simulacra Gentium [Africanarum], 265 Rubina Raja, Stacking Aesthetics in the Syrian Desert. Displaying Palmyrene Sculpture in the Public and Funerary Sphere, 281
Constructed Cities, 299
Andrew Stewart, Notes on the Origins and Early Development of the ’Agora of the Kerameikos’, 299 Margareta Steinby, The Res gestae of Q. Haterius Q. L. Tychicus, Redemptor, 309 Barbara Borg, Herodes Atticus in Rome: The Triopion Reconsidered, 317 Janet Delaine, Street Plaques (and Other Signs) at Ostia, 331
Roman Domestic Décor(um), 347
Maryl Gensheimer, Fictive Gardens and Family Identity in the House of Neptune and Amphitrite, 347 Will Wootton, More Than One Way to Skin a Cat? A Roman Mosaic from the House of the Cryptoporticus, Carthage, 359
Reading Memorial Art, 375
Jane Masseglia, The Banquet Scene at Kazanluk: A Feast of Speculation, 375 Maria Stamatopoulou, ‘An Officer and a Gentleman’: The Stele of Aristokydes Son of Xenokles, a Keian in Demetrias, 387 Myrina Kalaitzi, Public Profiles and Mediated Selfies in Ancient Macedonia: The Gravestones’ Facebook, 403 Jas Elsner, Some Observations on Dionysiac Sarcophagi, 425
Aphrodisias and Aphrodisians, 449
Angelos Chaniotis, Myon, a True Ktistes: A New Inscription from Aphrodisias and its Context, 449 Chris Ratte, The Cemetery of Bingec (Plarasa), 459 Andrew Wilson, Earthquakes at Aphrodisias, 469 Julie Van Voorhis, Reconsidering the Sculptor's Workshop at Aphrodisias, 489 Julia Lenaghan, Another Statue in Context: Rhodopaios of Aphrodisas, 503
Looking at Late Antiquity, 519
Anna Leone, The Use of Statuary in Late Antique North Africa and its Social and Economic Significance: An Overview, 521 Esen Ogus, Statues of Men, Men as Statues: Distancing the Body from Its Portrait Statue in Late Antiquity, 539
Index, 545
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Éditeurs : Lorenz E. Baumer, Université de Genève ; Jan Blanc, Université de Genève ; Christian Heck, Université Lille III ; François Queyrel, École pratique des Hautes Études, Paris |