Schierup, Stine (ed.): Documenting Ancient Rhodes. Archaeological Expeditions and Rhodian Antiquities. 336 pages, ISBN 978 87 7124 987 3, 349,95 kr
(Aarhus University Press, Aarhus 2019)
 
Compte rendu par Dimitrios Paleothodoros, Université de Thessalie
 
Nombre de mots : 3229 mots
Publié en ligne le 2021-05-26
Citation: Histara les comptes rendus (ISSN 2100-0700).
Lien: http://histara.sorbonne.fr/cr.php?cr=3715
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          L’intérêt pour l’archéologie des îles grecques de la Mer Égée a connu un renouveau dans les dernières années. Rhodes, l’île la plus importante de l’archipel du Dodécanèse, a été l’objet d’une exposition majeure au Louvre en 2014 (A. Coulié et M. Filimonos-Tsopotou, Rhodes. Une île grecque aux portes de l’Orient, Paris 2014), de monographies (I. Bossolino, Camiro I. La necropoli geometrici [940-690 a.C.]. Scavi italiani di 1928-1932, Florence 2018 ; M. D’Acunto, Ialiso I. La necropoli: gli scavi italiani [1916-1934]. I periodi protogeometrico e geometrico [950-690 a.C.], Florence 2020), et de colloques (le colloque de Copenhague dont les actes font l’objet du présent compte rendu, le colloque Religion and Cult in the Dodecanese during the first millenium BC, octobre 2018, éd. par Manolis Stéfanakis, Oxford, sous presse). Parmi cette multitude d’études récentes, le volume des actes du colloque de Copenhague se signale par l’originalité des approches. On y a inclus 18 études en anglais sur l’histoire des recherches archéologiques à Rhodes, à travers le matériel actuellement conservé dans des musées européens (notamment au Danemark, en France, Angleterre, Suède et Italie), ainsi que sur l’état de la question de l’archéologie et de la conservation des monuments archéologiques de Rhodes. 

 

         S. Schierup, éditeur du volume, est aussi l’auteur de l’introduction (p. 9-14). La première partie offre un bref commentaire sur les articles qui suivent, tandis que la deuxième partie nous fait connaître l’histoire de l’imposante collection rhodienne au Musée national de Copenhague (1579 objets), dont la grande majorité provient des fouilles danoises à Lindos et nous informe sur les projets communs entre autorités archéologiques grecques et les universités et musées danois pour l’étude de la documentation d’archives d’anciennes fouilles, la valorisation du patrimoine culturel et la publication des matériaux et contextes archéologiques inédits. 

 

         Les trois premières études concernent la préhistoire de l’archéologie rhodienne. Lone Wriedt Sørensen (« The Colossus of Rhodes : a powerful Enigma », p. 16-34) s’occupe de l’œuvre d’art la plus fameuse jamais créée à Rhodes, le Colosse construit par les Rhodiens au début du IIIe siècle et détruit par un séisme en 227 avant J.-C. L’A. présente brièvement les notices d’auteurs antiques concernant le Colosse, pour passer par la suite à une revue des dessins, pour la plupart caricaturaux et fantaisistes, de la statue, du Moyen Âge jusqu’à nos jours. Nathan Badoud (« Early Explorers on Rhodes », p. 35-50) propose une discussion érudite autour de l’histoire des voyages des Occidentaux à Rhodes depuis le XIVe siècle jusqu’à l’aube des recherches scientifiques de Billioti et Salzmann, tout en mettant l’accent sur un certain nombre de sculptures et de documents épigraphiques que les voyageurs ont pu examiner ou acquérir, puis transporter à l’Occident. John Lund (« Danish Visitors prior to the Carlsberg Expedition [1902-1914] », p. 51-69) insiste sur les Danois qui ont visité Rhodes entre le Moyen Âge et le début du XXe siècle. L’article est complété par la documentation graphique correspondante. 

 

         Les cinq articles suivants touchent des aspects particuliers des fouilles de Salzmann et Billioti, entre 1852 et 1871. Alexandra Villing (« The Archaeology of Rhodes and the British Museum : Facing the Challenge of 19th Century Excavations », p. 71-95) écrit l’histoire inédite de l’énorme collection rhodienne du British Museum, qui compte 4500 objets, dont pas moins de 3000 provenant des fouilles de Camiros et de ses alentours (p. 73, fig. 1b). Mis à part 107 objets acquis entre 1901 et 1937, les acquisitions rhodiennes du British Museum datent du XIXe siècle, principalement des années 1853-1872 (fig. 1d). La plupart des objets sont des vases et figurines en terre cuite et faïence, car la source principale en étaient les tombes et les dépôts d’offrandes de Camiros. D’autres sites de l’île, tels la nécropole mycénienne d’Ialysos, le site de la ville de Rhodes, Lindos et le Sud (i.e. Vroulia) y sont nettement moins représentés. L’intérêt particulier de l’article de N. Salmon (« Archives and Attribution: Reconstructing The BritishMuseum’s Excavation of Kamiros », p. 98-112) réside dans son travail exhaustif sur quelque 310 tombes de Camiros (dont 288 issues du seul cimetière de Fikellura) et sur deux dépôts votifs. Les résultats du projet, qui fait partie de la thèse de doctorat de l’A. (The Culture of Connectivity on Archaic and Classical Rhodes, PhD, Birbeck College, University of London – British Museum 2019) sont déjà incorporés dans le site internet du musée, où le chercheur intéressé peut avoir accès à la quasi-totalité des résultats des fouilles de Biliotti, dont le matériel est conservé dans ce musée. Dans cette communication, Salmon présente sa méthode de travail d’archiviste, en combinant toute la documentation fournie par quatre documents différents (le journal de fouilles de Biliotti, le Registre du British Museum, la liste des tombes de Camiros et l’Index des Cartes de Camiros) conservés au British Museum. Finalement, on a une image très claire du contenu des tombes de Fikellura et des deux dépôts votifs. Reste maintenant la tâche herculéenne de combiner cette mine d’informations aux résultats très bien documentés des fouilles italiennes, pour acquérir une image complète de la grande cité archaïque et classique de Camiros. En revanche, l’article de R. Jeffreys (« ‘Crowning glory’ : Using Archival Material to Inform the Study of Fragments of a Gilded Wreath in the British Museum », p. 113-124) est la démonstration de la méthode de recherche archivistique pour la reconstitution d’un seul objet, une couronne de myrte en terre cuite dorée. L’A. démontre l’utilité des rapports des « Trustees » du British Museum, qui contiennent des informations inédites provenant des lettres adressées au « Board » par Salzmann. Jeffreys arrive à établir la provenance de Camiros pour la couronne et propose une datation au IVe siècle, ce qui est en accord avec la date des autres exemplaires provenant des contextes funéraires de Rhodes. 

 

         La brève contribution d’Anne Coulié (« Post-Salzmann Research : A Short Note », p. 125-131) porte sur deux tombes de Camiros ayant livré des pendentifs en or orientalisants. Tandis que la majorité des objets de la première tombe (dite tombe A) sont bien connus (vases rhodiens, attiques, corinthiens et laconiens du début du VIe siècle), le contenu de la tombe aux pendentifs, qui a été en partie détruite par l’écroulement de sa couverture, n’a pas été encore définitivement établi. L’analyse attentive d’assemblages contenant des bijoux en or rhodiens permet de définir un arc chronologique relativement ample pour leur utilisation en tant qu’offrande funéraire (entre 630 et 550). Il est probable que nombre de ces objets de prestige et de valeur ont été gardés longuement avant leur dépôt dans des tombes. La contribution de Ch. Mazet (« Rhodian Orientalising Jewellery in 19th-Century Collecting Europe », p. 133-144) concerne plus largement la fortune de l’orfèvrerie rhodienne orientalisante en Europe occidentale au XIXe siècle, à savoir les plaquettes, diadèmes et rosettes en or de style dédalique qui ont été retrouvés dans des nécropoles rhodiennes. Les premières pièces à arriver au Cabinet des Médailles et au British Museum ont été découvertes avant les fouilles de Salzmann et Billoti : elles ont appartenu à des collections privées, sans doute issues de fouilles clandestines. Salzmann a vendu directement au British Museum et au Louvre la majeure partie de ses trouvailles, d’autres ayant été dispersées dans des collections privées par des dons, des ventes ou par d’autres canaux que nous ignorons. Le résultat de cette extraordinaire activité de vente et achat d’antiquités est que la production des orfèvres rhodiens est représentée dans la plupart de grands musées européens (outre le Cabinet des Médailles, le Louvre et le British Museum, Mazet énumère des occurrences à Athènes, Bologne, au Victoria and Albert Museum à Londres, dans la collection royale britannique à l’île de Wight, à Orléans, au Musée national de Copenhague, dans les Musées de Berlin, Munich et Heidelberg et au Museum of Fine Arts de Boston). 

 

         A. di Rosa (« From Rhodes to Rome : The Archaeological Objects Discovered by Gian Giacomo Porro in the Early 20th Century », p. 145-157), auquel on a attribué la tâche d’étudier de nouveau la collection de 602 timbres amphoriques hellénistiques réunis et étudiés par le jeune archéologue italien G. G. Porro, dresse un aperçu des travaux archéologiques pendant les premières années de l’occupation italienne de Rhodes. Porro a entrepris des recherches de prospection de surface couplées avec des sondages, notamment à Camiros et ses environs, grâce auxquels il a amassé une collection d’antiquités (dont les anses d’amphores mentionnées plus en haut) qui, par la suite, ont été données à divers musées italiens. 

 

         La contribution de B. B. Rassmussen (« Helvig Kinch : A Danish Painter and Member of the Danish Expedition to Rhodes », p. 177-200) est une note biographique sur l’épouse du fouilleur de Vroulia, Karl Friedrich Kinch, qui était en même temps l’artiste responsable de la documentation graphique de la fouille. Ainsi, l’abondante illustration de l’article contient à la fois des dessins de haute qualité des objets archéologiques et des peintures diverses, dont quelques représentations de paysages rhodiens. 

 

         Deux études font état de la petite collection d’antiquités rhodiennes conservée au Musée universitaire de Lund. K. Göransson (« The Rhodian Collection at Lund University : An Introduction », p. 217-220) écrit une courte notice sur les contenus de la collection, formée surtout grâce aux achats de M. P. Nilsson lors de son séjour à Rhodes en tant que membre de l’équipe danoise, et composée notamment de vases mycéniens, timbres amphoriques hellénistiques et vases plastiques rhodiens et cnidiens d’époque romaine, pour la plupart sans contexte précis. La céramique géométrique et archaïque est étudiée dans l’étude de G. Bourogiannis (« Late Geometric, Subgeometric and Archaic Pottery from Rhodes at Lund: A Fresh Look at Some Old Finds », p. 221-240). L’A. examine, à travers une analyse stylistique et morphologique exhaustive, les vases les plus intéressants. Une pyxide à couvercle figurée (un protomé masculi), accusant de fortes influences crétoises, date de l’extrême fin du Géométrique récent, tandis que le reste des objets examinés se situe plutôt dans la période orientalisante, et plus particulièrement à la première moitié du VIIe siècle avant J.-C. (cruches et aryballes du style « Spaghetti » et askos en forme de bélier – une forme empruntée à Chypre et relativement populaire à Rhodes –, cruches imitant des formes phéniciennes) et à la charnière entre le VIIe et le VIesiècle (askoi à oiseau, forme imitant directement la céramique chypriote). Cette analyse permet à l’A. de conclure que la céramique de la majeure partie du VIIe siècle se classerait, quant au style de la peinture, comme sub-géométrique plutôt qu’orientalisante à proprement parler, malgré le caractère fortement oriental et chypriote de la plupart des formes, qui témoignent de la participation active des Rhodiens de l’époque au commerce des parfums orientaux. 

 

         M. Iozzo (« Gifts and Purchases: Antiquities from Chalke in the National Archaeological Museum of Florence », p. 241-252) écrit l’histoire d’une petite collection de 24 vases et terres cuites achetés au profit du Musée archéologique de Florence à un antiquaire de Rhodes et provenant de Chalki. On y trouve une imitation locale d’une forme minoenne, un fragment de pithos en relief du troisième quart du VIe siècle, également d’origine rhodienne, six vases attiques datant de 480-460 environ (un lécythe et deux coupes à figures noires, une coupe à bandes et une coupe sans tige à décor floral, une coupe à vernis noir de type Vicup), des vases à figures rouges et à vernis noir de la fin du Ve siècle, quelques vases rhodiens du IVe siècle, des protomés et figurines en terre cuite et le fragment d’un vase à relief d’époque impériale d’origine cnidienne. L’A. mentionne plusieurs autres vestiges provenant de Chalki et actuellement dispersés dans d’autres musées, de sorte qu’on acquiert une vision relativement complète de la culture matérielle de la petite île de Chalki, tantôt indépendante, tantôt sous domination athénienne ou rhodienne. M. Chiara Monaco (« Gifts and Purchases : Antiquities from Rhodes in the National Archaeological Museum of Florence », p. 253-262) ouvre le dossier des fouilles clandestines pratiquées presque en collaboration entre un agent local et un prestigieux musée occidental, à savoir le Musée archéologique national de Florence, dont le directeur visait à acquérir une collection d’antiquités rhodiennes pour documenter les liens et les différences entre le matériel étrusque, abondamment exposé dans les salles du musée, et le matériel égéen. L’étude préliminaire de cette collection par l’A. permet d’en mesurer l’importance. On compte, parmi les acquisitions et les dons faits par la suite au musée de Florence, quelques pièces de céramique de Grèce orientale de première ordre : cruches et plats du style des Chèvres Sauvages, amphores de Fikellura, balsamaires plastiques, vases corinthiens et proto-corinthiens appartenant à des groupes stylistiques bien connus, ainsi qu’un échantillon plutôt intéressant de céramiques mycéniennes. 

 

         Quatre essais présentent des synthèses de caractère plus général sur l’état de la question de l’archéologie sur quatre sites-clés : la ville de Camiros (notamment les fouilles de l’Acropole, de l’ « Agora sacrée » et des cimetières Kechraki, Fikellura et Papatislures), le site important de Vroulia à l’extrême sud de l’île, la nécropole géométrique d’Ialysos et le sanctuaire d’Athéna à Lindos. V. Patsiada (« The Archaeological Research of the 19th and 20thCenturies in the Ancient City of Kamiros : A Critical Reconsideration », p. 159-176) nous offre un dense résumé des travaux archéologiques sur le site de Camiros, par Salzmann et Bilotti au XIXe, par les Italiens durant la première moitié du XXe et par le Service Archéologique Grec après la Seconde Guerre mondiale. Les travaux les plus récents des chercheurs grecs ont mis au jour un grand nombre de bâtiments, murs et structures de la ville de l’Antiquité tardive, presque entièrement ignorés par les fouilleurs italiens. En plus, on a établi avec précision l’étendue de la ville classique et on a réaffirmé que les cimetières dans la proximité de l’Acropole appartenaient à la cité de Camiros, tandis que les cimetières plus éloignés devaient servir à des communautés de moindre taille. 

 

         E. Kaninia (« Following the Footsteps of Karl Frederik Kinch at Vroulia in Southern Rhodes : Questions and Challenges during a Restoration Project of the Archaic Settlement by the Ephorate of Antiquities for the Dodecanese », p. 202-216) relate les travaux du projet commun grec et européen de consolidation des vestiges de Vroulia, entrepris par l’Éphorie des antiquités du Dodécanèse. Kaninia, co-autrice d’une contribution importante sur les fouilles danoises de 1908-1909 et sur la documentation d’archives conservée au Musée National de Copenhague (avec S. Schierup, « Vroulia revisited. From K. F. Kinch’s excavations in the early 20th century to the present archaeological site », dans Proceedings of the Danish Institute of Athens VIII, 2014 [2017], p. 89-129), se limite ici à décrire les travaux faits pour la mise au jour et restauration des bâtiments fouillés par l’archéologue danois K. F. Kinch (tels le mur et la tour de fortification, un temple, deux séries de chambres résidentielles et une basilique paléochrétienne). 

 

         La contribution de M. d’Acunto (« Documenting Italian Excavations in the Geometric Necropolis of Ialysos [1916-1934] : Burial Contexts and Relative and Absolute Chronologies », p. 263-280) est une présentation de la nécropole proto-géométrique et géométrique d’Ialysos, qui fait en outre l’objet d'une synthèse récente (citée plus en haut). L’A. défend la véracité des rapports des fouilleurs quant à la condition intacte de la majorité des tombes et, partant, de leur utilité pour établir la chronologie de la céramique rhodienne de la période. Deux phases se succèdent, où l’on observe deux formes de sépulture différentes en ce qui concerne les adultes : en premier lieu (de 940 à 850 avant J.-C.), on utilise l’incinération, suivie par le dépôt des cendres dans une urne funéraire en forme d’amphore pansue (incinération secondaire) ; en second lieu, à partir de 850 avant J.-C. environ, on privilégie l’incinération dans une fosse (incinération primaire). Les bébés sont invariablement déposés dans des jarres (ce qu’on appelle incorrectement « enchytrismos ») ou, plus rarement et durant la première phase seulement, dans des puits. Par la suite, l’A. essaie d’établir une chronologie relative et absolue sur le développement de la céramique géométrique de Rhodes, à travers la présentation de quelques assemblages funéraires-clés. Cette chronologie et ses corrélations avec les styles attique, corinthien, eubéen et ionien, présentée sous la forme d’un tableau, repose en général sur - et modifie partiellement - le système chronologique très lâche proposée par N. Coldstream (Greek Geometric Pottery. A Survey of Ten Local Styles, Londres 1968). Les corrections sont minimes (de l’ordre de 5 à 10 ans) mais aident à souligner les synchronismes entre Rhodes et les autres régions dans la succession de phases stylistiques différentes. L’absence d’objets datables dans un grand nombre de tombes d’Ialysos ne pose plus de problème, puisque la chronologie relative de ces tombes est désormais établie par leur place dans le cimetière. 

 

         La dernière contribution est une brève présentation des travaux de restauration et de valorisation du site du sanctuaire d’Athéna à Lindos, par une équipe de membres du Service archéologique grec (A. Giannikouri, V. Eleftheriou et M. Pikoula, « The Sanctuary of Athena Lindia : From its Discovery to the Recent Interventions », p. 281-291). Les travaux ont duré longtemps car il a fallu, en premier lieu, retirer les matériaux utilisés par les Italiens lors de leurs interventions plutôt fantaisistes dans les années 1936-1939. Malheureusement, les erreurs dans le planning des interventions italiennes et l’usage de matériaux inadéquats ont eu comme résultat la rapide détérioration du bâtiment à partir des années 60. Les travaux des équipes grecques, financés pour l’essentiel par l’Union Européenne, ont donné un nouvel aspect au monument, et notamment au temple d’Athéna (construit vers 300 av. J.-C. suivant l’ordre dorique), plus précisément les Propylées et le Portique (IIIe siècle). La détérioration des matériaux anciens, due à leur malheureuse disposition avec les matériaux modernes (du béton en particulier) a nécessité le démantèlement des monuments restaurés et leur reconstruction, mais cette fois-ci avec des matériaux modernes. 

 

         Une liste d’abréviations, la bibliographie unifiée pour tous les articles (en trois colonnes) et la liste des auteurs complètent le volume. La qualité des articles va de pair avec la très haute qualité de l’édition. Les illustrations sont abondantes et de très bonne qualité également. En général, le volume des actes du colloque de Copenhague se lit à la fois comme une contribution majeure à l’archéologie des îles grecques (surtout pour les monuments de l’époque archaïque), mais aussi comme un récit fascinant sur l’histoire de l’archéologie classique durant la seconde moitié du XIXe et les premières décennies du XXe siècles.

 

 

Sommaire 

  

Rane Willerslev

Preface 7

 

Stine Schierup

Introduction 9

 

Lone Wriedt Sørensen

The Colossus of Rhodes: A Powerful Enigma 15

 

Nathan Badoud

Early Explorers of Rhodes 1342-1853 35

 

John Lund

Danish Visitors to Rhodes prior to the CarlsbergExpedition (1902-1914) 51

 

 Alexandra Villing

The Archaeology of Rhodes and the BritishMuseum: Facing the Challenges of 19th Century Excavations 71

 

Nicholas Salmon

Archives and Attribution: Reconstructing theBritish Museum’s Excavation of Kamiros 97

 

Rosemary Jeffreys

‘Crowning glory’: Using Archival Material toInform the Study of a Gilded Wreath in the British Museum 113

 

 Anne Coulié

Post-Salzmann Research: A Short Note 125

 

Christian Mazet

Rhodian Orientalizing Jewellery in 19th-CenturyCollecting Europe 133

 

 Andrea di Rosa

From Rhodes to Rome: The Archaeological ObjectsDiscovered by Gian Giacomo Porro in the Early20th Century 145

 

 Vassiliki Patsiada

The Archaeological Research of the 19th and Early20th Centuries in the Ancient City of Kamiros:A Critical Reconsideration 159

 

Bodil Bundgaard Rasmussen

Helvig Kinch: A Danish Painter and Member of theDanish Expedition to Rhodes 177

 

Eriphyle Kaninia

Following the Footsteps of Karl Frederik Kinchat Vroulia in Southern Rhodes: Questions andChallenges during a Restoration Project of theArchaic Settlement by the Ephorate of Antiquitiesfor the Dodecanese 201

 

Kristian Göransson

The Rhodian Collection at Lund University:An Introduction 217

 

Giorgos Bourogiannis

Late Geometric, Subgeometric and Archaic Potteryfrom Rhodes at Lund: A Fresh Look at Some OldFinds 221

 

Mario Iozzo

Gifts and Purchases: Antiquities from Chalke in theNational Archaeological Museum of Florence 241

 

Maria Chiara Monaco

Gifts and Purchases: Antiquities from Rhodes inthe National Archaeological Museum of Florence 253

 

Matteo d’Acunto

Documenting Italian Excavations in the GeometricNecropolis of Ialysos (1916-1934): Burial Contextsand Relative and Absolute Chronologies 263

 

Angeliki Giannikouri, Vasiliki Eleftheriou &Maria Pikoula

The Sanctuary of Athena Lindia: From its Discoveryto the Recent Interventions 281