Pelagatti, Paola - Muscolino, Francesco (a cura di) : "Arthur Evans Sicily 1889. Appunti di viaggio tra archeologia e storia”, (Studi e Ricerche di Archeologia in Sicilia), Pag. 144 con numerose illustrazioni inedite colore e b/n, ISBN : 978-88-492-3722-1, 24 €
(Gangemi editore, Rome 2019)
 
Compte rendu par Christian Mazet, École française de Rome
 
Nombre de mots : 3398 mots
Publié en ligne le 2020-10-12
Citation: Histara les comptes rendus (ISSN 2100-0700).
Lien: http://histara.sorbonne.fr/cr.php?cr=3741
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          Sir Arthur Evans (1851-1941) est célèbre pour sa découverte, en 1900, du légendaire palais-labyrinthe du roi Minos à Cnossos, mais le public même averti connaît moins son parcours archéologique antérieur. C’est en tant que conservateur à l’Ashmolean Museum d’Oxford, poste qu’il occupait depuis 1884, que le savant britannique découvrit les côtes de la Sicile sud-orientale à la recherche de vases grecs pour compléter la collection dont il avait la charge. Connaissant les fouilles entreprises en 1863 à Terranova (l’ancienne Gela) par George Dennis pour le compte du British Museum, qui avaient fourni quelques beaux vases attiques figurés, Evans s’intéressa dès février 1887 au marché local des antiquités où il acquit quelques vases, en présence de sa femme Margareth, qui décrivit ce premier séjour dans ses journaux de voyage, et de son beau-père l’historien Edward Augustus Freeman (1823-1892). C’est en accompagnant ce dernier, qui devait compléter le quatrième tome de sa monumentale History of Sicily, que l’archéologue entreprit un second voyage dans ces contrées deux ans plus tard, aux mois de février et mars 1889. Il tint alors un carnet de voyage logiquement nommé « Sicily 1889 », longtemps oublié dans les archives de l’Ashmolean Museum et redécouvert au début des années 1970. Le petit ouvrage (144 pages) qui fait l’objet de la présente recension publie pour la première fois dans son intégralité cet exceptionnel document de 75 pages, comprenant 36 croquis. Le texte y est transcrit, traduit en italien et commenté.

 

         Les noms de ses auteurs constituent déjà un gage d’excellence. On ne présente plus Paola Pelagatti qui signe la préface et un essai introductif : ancienne Surintendante des antiquités de la Sicile Orientale (1973, 1975-1979), du Piémont (1973-1975) puis de l’Étrurie méridionale (1979-1990), professeure à l’Università della Tuscia (1990-1998) et membre la prestigieuse Accademia Nazionale dei Lincei depuis 2002, elle s’est illustrée par ses travaux portant sur la céramique laconienne ainsi que par les fouilles menées, pour la Sicile, à Syracuse, Akrai, Taormine, Naxos, Camarina, ainsi que dans les provinces de Catane (Mineo-Paliké, Mendolito di Adrano) et de Raguse (Castiglione di Ragusa). Lorsqu’elle était membre de la Scuola Archeologica Italiana di Atene, elle participa dans les années 1950 aux fouilles du palais minoen de Phaistos, dirigées par Doro Levi, et en étudia les productions de vases. Elle est celle qui, à la suite de Barbara Gibson, étudia dans les archives oxoniennes le précieux document dont il est question[1]. Un de ses derniers ouvrages, publié dans la même collection que celui-ci et qui réunit nombre de ses articles sur la Sicile orientale (Da Camarina a Caucana. Scritti di archeologia siciliana, 2017), aborde sous plusieurs aspects l’histoire de l’archéologie de ce territoire, des collectionneurs locaux du xixe siècle (collection La Rocca par exemple) aux recherches pionnières de Paolo Orsi, dont les taccuini conservés au musée de Syracuse demeurent toujours une source documentaire inégalée et exploitable pour l’archéologie sicilienne. Francesco Muscolino (Parco archeologico di Pompei) s’est quant à lui fait remarqué par ses recherches historiques sur Taormine, en particulier sur le peintre paysagiste Giovanni Battista Lusieri (1755-1821), et plus récemment sur l’histoire des fouilles en Campanie dans la seconde moitié du xviiie siècle, sous le règne des Bourbons (Pompéi, Sant’Agata de’ Goti). La connaissance experte par ces deux chercheurs du terrain sicilien et de son histoire patrimoniale était un prérequis heureux au bon traitement éditorial de ce document, en grande partie inédit.

 

         « Sicily 1889 » retrace ainsi le voyage d’Arthur Evans dont le parcours est brièvement évoqué par P. Pelagatti dans son essai introductif « Un viaggio in Sicilia » (p. 11-16). Une carte (p. 10, fig. 5) permet au lecteur de suivre visuellement l’itinéraire emprunté par l’archéologue et sa famille. Dans ce compte rendu développé, nous en retraçons les grandes étapes, en tâchant de souligner l’intérêt du carnet et de cette entreprise éditoriale pour l’histoire de l’archéologie sicilienne.

 

         De Syracuse à Noto – Partant sans doute de Syracuse, Evans commence son périple par l’exploration des gorges du fleuve Kakyparis (l’actuel Cassibile), accompagnant son beau-père sur les traces de l’Expédition de Sicile du général athénien Nicias et de sa retraite face aux troupes ennemies à la suite du siège infructueux de Syracuse, narrées par Thucydide dans son Histoire de la guerre du Péloponnèse. La description du paysage rocheux est mise au service d’une compréhension des difficultés de la fuite qui mena, comme les voyageurs, jusqu’à la vallée du fleuve Assinaro, où les Athéniens assoiffés furent définitivement vaincus et les quelques survivants envoyés dans les carrières. Suivant la via Elorina, les voyageurs visitent ensuite la propriété du baron Granieri, notamment un monument à coupole assimilé à une tombe à tholos, dont Evans dresse le plan dans ses croquis et dessine les élévations[2], ainsi qu’un fort isolé. Arrivé sur le site d’Eloro, couvert de végétation, Evans décrit la célèbre Colonna Pizzuta restaurée un siècle auparavant par Ferdinand IV (Ferdinand Ier des Deux-Siciles), qu’il considère à juste titre comme un monument funéraire[3], puis continue sa route à travers la luxuriante vallée du Tellaro jusqu’à la ville de Noto. Il y visite la Bibliothèque de la ville, utilisée comme musée épigraphique, et évoque au détour la collection numismatique du même baron Granieri, en train d’être vendue.

 

         Le Val d’Ispica – Le voyage se poursuit vers la pointe orientale de l’île en « serpentant » dans le Val d’Ispica, entre les parois rocheuses pleines de tombes et de maisons troglodytes. L’arrivée sur le site et l’acropole de Spaccaforno, à l’emplacement stratégique car dominant le territoire, impressionne, Evans ne manquant pas de noter que quelques jours auparavant fut découverte une nécropole vers le lieu nommé Rosolini. Une exploration du Val d’Ispica est organisée par les propriétaires terriens, Achille et Melchiorre Cannata : l’archéologue décrit et relève plusieurs tombeaux antiques creusés dans la roche, certains réutilisés en lieux de culte chrétiens, ainsi que l’aire des Castelli, complexes rupestres d’époque médiévale qui constituent, depuis la fin du xviiie siècle, une visite obligée des voyageurs européens[4]. Quelques vases provenant de la Cava Lazzaro, découverts par Francesco Saverio Cavallari (1809-1896) et exposés à Modica (musée de l’Istituto Tecnico, aujourd’hui Museo Civico), sont décrits et dessinés : Evans y voit des imitations indigènes – sicules – de productions phéniciennes. Ils appartiennent en réalité au faciès castellucciana de la céramique locale de l’âge du bronze, dont le nom dérive du site de Castelluccio di Noto[5]. Les éditeurs ont judicieusement illustré ces vases dans les Tavole illustrate de la fin de l’ouvrage (p. 113-120), qui accompagnent d’autres photographies des lieux évoqués dans le carnet.

 

         De Scicli a Camarina – Après Modica, les voyageurs s’arrêtent à Scicli pour visiter une autre collection d’antiques, celle du baron Benedetto Spadaro (1794-1870), principalement constituée de vases provenant de Camarina et d’un cabinet numismatique[6]. À la recherche, toujours, des sites antiques, suivent les visites de Raguse (identifiée comme l’antique Hybla Heraea), des Cento Pozzi de Bottino (citernes préhistoriques creusées dans la roche), puis, en se dirigeant vers la côte, du village de Santa Croce avec ses ruines byzantines. Evans y mentionne d’ailleurs un vase, vu sans doute chez un collectionneur particulier, identifié par P. Pelagatti (p. 13) comme une amphore attique à protomé équine, aujourd’hui perdue mais publiée en son temps par Orsi, ce qui complète la carte des importations occidentales de cette production connue notamment à Mégara Hyblaea (Syracuse Horse-Head Group)[7]. C’est aussi à ce genre de découvertes céramologiques qu’invite la lecture de ces archives anciennes ! Enfin, Evans explore longuement le site de Camarina en suivant, comme il le précise, l’ouvrage de 1873 du philologue allemand Julius Schubring (1839-1914). Il évoque les marécages paludéens, le fleuve Hipparis et le torrent Rifriscolaro (ancien Oanis, qui a donné son nom à l’une des nécropoles du site), le temple d’Athéna – indigné que les fondations de la cella aient été réutilisées par un propriétaire local peu scrupuleux pour en faire une bergerie – ainsi que l’acropole. Son attention le porte à s’intéresser, comme à Eloro, à la végétation du site, comparant les palmiers nains (Chamaerops humilis) aux plantes figurées sur les didrachmes archaïques de la cité, évoquant ensuite d’autres monnaies plus récentes vues à Vittoria qui lui permettent de tenir un discours sur l’histoire des refondations du site dans l’Antiquité : n’oublions pas qu’Evans fut aussi un grand numismate.

 

         La découverte de Gela – Après Vittoria, l’arrivée à Terranova (Gela) constitue pour Evans l’occasion d’enrichir en vases grecs la collection de l’Ashmolean Museum (il est fait mention de l’achat de lekythoi et de cinq vases figurés) et d’acquérir d’Emanuele Lauricella, collectionneur privé et figure emblématique de la société gélasienne de l’époque, une monnaie d’or de la cité d’époque classique qu’il commente encore historiquement. On aurait aimé – bien que cela ne soit pas essentiel à l’ouvrage – qu’en soit dressée la liste dans les notes explicatives de la traduction italienne. Mais à Gela, Evans narre surtout – sur plusieurs pages du carnet – sa visite du site antique avec son beau-père, toujours accompagnés des sources anciennes et des écrits de Schubring. Sont évoqués sa fondation créto-rhodienne, l’emplacement géographique de son acropole (colline de Molino a Vento fouillée dès 1906 par Orsi), de son « port » abrité du sirocco (le « Caricatore ») et d’une partie de ses nécropoles. Il ne manque pas de dresser, comme pour Camarina, un plan topographique très précis des aires et des monuments mentionnés dans le texte (p. 30 : Sktech plan of site of Gela) : les tombes de l’aire Costa della Zampogna, le Persephoneion du Capo Soprano, sur le Monte Lungo les traces d’un mur d’enceinte identifié avec Freeman. L’archéologue est persuadé que, dans la proximité, se situait le Temple d’Apollon pillé, d’après Diodore de Sicile, par les Carthaginois en 405 av. J.-C., et toujours non identifié à ma connaissance. Evans visite aussi la collection de vases du maire de Terranova, il dessine notamment un petit lécythe à figures rouges aux satyres dansants, dont l’inscription ΓΕΛOΕΙΣ l’interpelle, et qu’il considère comme une production locale à l’instar d’autres exemplaires provenant des tombes de Gela. Outre l’apport scientifique d’un vase demeuré inédit, notons que, pour l’époque, cet intérêt porté à l’origine gélasienne de la production de vases était novateur.

 

         Sur la trace des Sicules, de Niscemi à Paliké – En évoquant à maintes reprises l’étude historique de Schubring, les voyageurs visitent ensuite la ville de Niscemi, identifiée comme la Maktorion d’Hérodote (VII, 153), puis la ville médiévale de Mineo (l’antique Menae sicule), où, comme au Val d’Ispica, Evans fut accueilli par un autre collectionneur local du nom de Spadaro (s’agit-il du baron Francesco Spadaro, 1823-1901, maire de Mineo en 1855 et 1869 ?) et s’intéresse encore aux productions locales, cette fois-ci de vases à figures rouges au style « hellénisé » (ces vases sont-ils conservés au Museo Civico ‘Corrado Tamburino Merlini’ ?). L’établissement de Camuti (l’antique Trinakia) et sa nécropole rupestre sont rapidement évoqués, puis c’est au tour de la cité indigène de Paliké et de son territoire, dont Evans, en bon historien, narre la fondation par Doukétios et les cultes des dieux jumeaux Paliques. Accompagné du même Spadaro, propriétaire des lieux, il s’aventure avec sa femme Margareth jusqu’au lac volcanique aux eaux sulfureuses de Naftia, cherchant les traces naturelles des cratères mentionnés par Polémon dans les Saturnales de Macrobe (V, 19), et sur l’acropole aux roches de lave de Paliké (Rocca Grande).

 

         L’ultime étape : Leontinoi – Ce voyage de 1889 s’achève à Lentini (l’antique Leontinoi), en passant par Palagonia et Valsavoia. Evans y décrit les deux acropoles du site, leur castello médiéval, leurs ruines grecques (murs, édifices avec remplois), leurs « citernes » et grottes creusées dans leurs flancs : ces dernières sont hypothétiquement considérées – non sans une pointe d’humour ? – comme l’œuvre des « Lestrygons anthropophages », ce peuple mythique de géants de l’Odyssée d’Homère !

 

         Retour à Gela, 1890 – Enfin, ce précieux carnet de voyage inclut aussi les croquis et les notes prises par Evans lors d’un troisième séjour, l’année suivante, de nouveau à Gela (Terranova), en janvier 1890, où il mène des fouilles sur la propriété du même Lauricella. La découverte de « six ou sept sépultures » vient enrichir les collections oxoniennes, par exemple une belle amphore à col attique à figures noires attribuée à la Dot-band Class (vers 500-490 av. J.-C.) représentant Héraclès jouant de la lyre et un satyre jouant de l’aulos couché sur une sorte d’autel, identifié comme Dionysos au banquet[8]. Dans ses notes, Evans décrit la typologie des tombes et leur système de couverture, l’agencement des squelettes et du mobilier funéraire, avec une attention particulière pour l’état et le traitement des ossements. Il évoque aussi les aires proches des fouilles plus anciennes menées dans la nécropole par Georges Dennis en 1863, au lieu Scicalone. Il visite ce lieu, toujours exploité par les grave diggers, en compagnie d’un autre « antiquaire » local, Nicola Russo, qui fouillait aussi à Scoglitti, c’est-à-dire dans les nécropoles de Camarina, et dont il décrit ensuite quelques vases de la collection. Certaines pièces mentionnées sont acquises par Evans pour l’Ashmolean Museum, en particulier un stamnos attique à figures rouges attribué à Polygnotos, représentant une amazonomachie, dont il décrit encore une fois avec minutie les inscriptions : « on one side – the reverse – was KΑΛΟΣ ΚΑΛΟΣ. Above an Amazon the inscription ΜΕΛΟΣΑ. Above a hero il pileus ΘΕΣΕ… and above another RΟΙΚΟΣ. »[9].

 

         Par ailleurs, Evans tire de ce périple sicilien de 1889 plusieurs articles publiés la même année dans le journal britannique The Manchester Guardian, dont il était correspondant, et qu’il envoya à P. Orsi : après la transcription du carnet, il en est proposé une reproduction en images avec un autre article du Times par W. J. Stillman sur les trouvailles dites préhistoriques de Cefalù, dont l’extrait provient aussi de la bibliothèque Orsi (p. 87-107). Evans retourne en Sicile en 1892, où il rencontre P. Orsi qui lui fait visiter des tombes sicules, et en 1896. Il publie finalement une note introductive sur ses acquisitions et ses trouvailles, « The Vases from Gela », dans le catalogue de la collection des vases grecs de l’Ashmolean Museum (P. Gardner, Museum Oxoniense, Oxford, 1893).

 

         Autant de réflexions qui nous incitent à affirmer que, bien que petit par sa taille et son prix, ce livre est grand par ses visées. Par sa formule originale et très complète, il n’est pas excessif de dire qu’il constitue un travail d’édition qui, pour ce genre d’archives, est exemplaire à bien des égards. Si tant de sites, de ruines et de collectionneurs y sont mentionnés, il n’en reste pas moins que ce carnet de voyage d’Evans demeure intrinsèquement lié aux recherches historiques de Freeman pour son History of Sicily. Comme le précise très justement P. Pelagatti, il constitue surtout « la spia del lavoro preparatorio di un’opera importante nelle storiografia della sicila, frutto anche dell’intesa che vi era tra i due studiosi, in un momento cruciale della vita di entrambi » (p. 15). Sur les pas d’Arthur Evans, le lecteur y trouve autant le plaisir des descriptions des paysages et des sites de la Sicile sud-orientale que l’intérêt de pousser plus loin, comme nous l’avons fait, l’enquête archéologique.

 

         Mentionnons pour conclure la parution récente, dans la même collection ‘Studi e Ricerche di Archeologia in Sicilia’, de Paolo Masci, Archeologia a Camarina. Ceramiche e utensili in età ellenistica (2020), ainsi que la sortie imminente du prochain ouvrage de cette collection, Vasi attici a figure nere di Camarina, necropoli di Rifroscolaro par Roberta Salibra, qui publiera le matériel des fouilles menées sous la direction de P. Pelagatti entre 1969 et 1979.

 


 

[1] Voir ses publications antérieures sur le carnet d’Oxford : P. Pelagatti, « Ricordo di Barbara Gibson », in Notizie degli scavi di antichità, s. IX ; 19-20, 2008-2009, p. 544-545 & id., « A. Evans Sicily 1889 », in M. Bonanno, M. Pisani (a cura di), Camarina. Ricerche in corso, Tivoli 2013, p. 37, 49-51. Sur ces recherches sur les céramistes minoens, se reporter notamment à P. Pelagatti, « Osservazioni sui ceramisti del I Palazzo di Festòs », Κρητικά Χρονικά 15 (= Πεπραγμένα A’ Διεθνούς Κρητολογικού Συνεδρίου [Ηράκλειο, 1961]), 1962, p. 99-111.

[2] Il s’agit en réalité d’une petite église chrétienne tardo-antique appelée « La Favorita », connue dès 1776 par le Grand Tour de l’architecte Jean Houel dans la région et sans doute construite sur l’emplacement d’une villa romaine, d’après les recherches menées par Paolo Orsi à la fin du xixe siècle. Sur le monument, voir en dernier lieu Fr. Trapani, « La “Favorita” presso l’Asinaro. A proposito della cristianizzazione dell’agro netino », in R. M. Bonacasa Carra, E. Vitale, La cristianizzazione in Italia tra tardo antico ed alto medioevo, Palerme 2007, p. 1702-1728.

[3] P. Orsi, “Noto. Di un ragguardevole monumento funebre nel suburbio dell’antica Eloro”, in Contrada Ficopala, Notizie degli Scavi di Antichità, 1933, p. 197-200.

[4] Voir à ce sujet Fr. Buscemi, Fr. Tomasello (eds.), Paesaggi archeologici della Sicilia sud-orientale: il paesaggio di Rosolini, Palerme 2008, en particulier l’article de Fr. Buscemi, « Percorsi antichi e viaggiatori moderni attraverso gli Iblei. Note di topografia storica », p. 5-32.

[5] L. Bernabò Brea, Sicily before the Greeks, 1957.

[6] Sur la collection Spadaro, voir notamment P. Militello (éd.), Scicli: archeologia e territorio, Catane 2008, p. 17-20.

[7] P. Orsi, « Camarina. Campagna Arch. 1896 », MAL. IX, 1899, col 247. Voir les recherches de Picozzi et Birchall sur cette classe : M. G. Picozzi, « Anfore attiche a protome equina », Studi Miscellanei 18, Rome 1971, p. 5-64 ; A. Birchall, « Attic Horse-head Amphorae », JHS 92, 1972, p. 46-63.

[8] Inv. G.240, BA 303468 : http://www.beazley.ox.ac.uk/record/3A1E0D70-E090-4883-B00B-1821A3FAF09B. Derrière l’« autel » émergent deux têtes de chèvres d’une part et des jambes entremêlées d’autre part : selon Beazley il s’agirait peut-être d’Hermès – chaussure ailée – retenant Pâris et son troupeau, scène ratée qui aurait été recouverte par le peintre. Sur les fouilles de Dennis et Evans à Gela, se reporter aux travaux de John A. Vickers et Claudia Lambrugo, en particulier J. A. Vickers, « Arthur Evans, Sicily, and Greek vases in Oxford », Apollo. The international magazine of the arts, 117, 1983, p. 276-279 ; id., « ‘… at Terranova one gets more for one’s money than at Rome’: Arthur and Margaret Evans in Gela, 1887-1896 », in R. Panvini, F. Giudice (a cura di), TA ATTIKA. Veder Greco a Gela. Ceramiche attiche figurate dall’antica colonia, Rome 2003, p. 239-242 ; Cl. lambrugo, « Antichità e scavi a Terranova di Sicilia (Gela) nella seconda metà dell’Ottocento. Documenti inediti dagli archivi comunali », in G. Zanetto, M. Ornaghi (a cura di), Argumenta antiquitatis, Milan 2009, p. 23-60. Voir aussi la publication toujours utile de P. Orsi, « Gela. Scavi del 1900-1905 », Monumenti antichi pubblicati per cura della R. Accademia dei Lincei, 17, 1906, p. 25-26. Alessandro Pace a reconstitué l’histoire des fouilles de Georges Dennis et d’Arthur Evans à Gela dans sa thèse récemment parue, Immagini di Gela. Le necropoli e il profilo culturale della polis tardo-arcaica. I materiali della collezione e del predio Lauricella (All’Insegna del Giglio, 2019), p. 6-19, p. 25-26 pour les deux passages du carnet « SICILY 1889 », déjà publiés par Vickers (documento 15 & 16), p. 104, fig. 43 pour l’amphore avec Héraclès joueur de lyre.

[9] Inv. G.290, BA 213384 : http://www.beazley.ox.ac.uk/record/E13719DF-0716-4C43-91A3-C1CFBFE442B7. Ta Attika 2003, p. 393, n° L44. Une grande partie de la collection Russo fut achetée par le baron Giuseppe Giudice (†1920), tel un cratère à volutes attribué au Peintre des Niobides qui constitue désormais l’un des chefs-d’œuvre du Museo archeologico regionale ‘Pietro Griffo’ d’Agrigente, inv. AG 8952. Sur l’histoire moderne du vase, voir M. De Cesare, « Il cratere del Pittore dei Niobidi al Museo Archeologico di Agrigento: dalla Gela post-tirannica alla Sicilia post-unitaria », Sicilia Antiqua XIV, 2017, p. 85-98.

 

 

Sommaire :

 

Premessa (Paola Pelagatti), p. 7-8.

Un viaggio in Sicilia (Paola Pelagatti), p. 11-16.

Arthur Evans – Sicilia 1889. Traduzione du L. Jervis, rivisioni di F. Muscolino, p. 17-44.

Arthur Evans – Sicily 1889. Trascrizione, p. 45-64.

Arthur Evans – Sicily 1889. Taccuino originale, p. 65-88.

Da The Manchester Guardian e The Times. Corrispondenze di A.J. Evans e W.J. Stillman da Catania, Cefalù, Mineo, p. 89-108.

Arthur Evans e la Sicilia : una nota (Francesco Muscolino), p. 109-113.

Tavole illustrate a colori, p. 113-130.

Bibliografia e abbreviazioni, p. 131-134.

Postilla. Il palazzo di Knossos e il Teatro Russo (Paola Pelagatti), p. 134.

Indice dei nomi propri e delle cose notevoli (A cura du B. Gibson, revisione di F. Muscolino), p. 135-143.