Henigfeld, Yves - Husi, Philippe - Ravoire, Fabienne (dir.): L’objet au Moyen Âge et à l’époque moderne. Fabriquer, échanger, consommer et recycler. 456 p., 22 x 28 cm, ISBN: 978-2-84133-972-3, 47,17 € excl. tax
(Brepols, Turnhout 2020)
 
Compte rendu par Daniel Morleghem
 
Nombre de mots : 3675 mots
Publié en ligne le 2021-04-28
Citation: Histara les comptes rendus (ISSN 2100-0700).
Lien: http://histara.sorbonne.fr/cr.php?cr=3881
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          Cet important volume (455 p.) constitue les actes du colloque éponyme – « L’objet au Moyen Âge et à l’époque Moderne. Fabriquer, échanger, consommer et recycler » – organisé par la Société d’archéologie médiévale, moderne et contemporaine (SAMMC, dont c’était le XIe colloque) et le centre Michel-de-Boüard - CRAHAM à Bayeux du 28 au 30 mai 2015, sous la coordination d’Yves Henigfeld, Philippe Husi et Fabienne Ravoire. Comme le rappellent les coordinateurs dans leur avant-propos, le colloque de Bayeux « avait pour objectif de proposer un état des connaissances sur l’une des principales composantes de la “culture matérielle” des sociétés anciennes et contemporaines » (p. 11) à travers l’étude des différentes étapes de la vie des objets en céramique, en métal, en verre et de certaines catégories de matériaux organiques, sur l’ensemble de l’Europe et jusqu’à la Martinique, et sur la longue durée, le haut Moyen Âge étant toutefois sous-représenté par rapport à la fin du Moyen Âge et à l’Époque Moderne. Cette diversité des objets et des lieux concernés peut surprendre mais est inhérente au principe même de l’appel à communications. Pour autant, elle répond d’une manière certaine et inévitable à l’objectif général du colloque. L’étendue chronologique des contributions est quant à elle directement liée aux organisateurs du colloque (SAMMC et CRAHAM).

          

          L’ouvrage rassemble les textes de 21 communications et 12 posters dus à une soixantaine d’auteurs[1] et répartis dans quatre parties thématiques. Les titres des articles révèlent déjà la diversité des approches et la problématique de la classification des objets, les auteurs les abordant sous l’angle soit du matériau (céramique, matières dures animales, métaux ferreux et verre), soit de leur nature et/ou de leur(s) usage(s) (ameublement, armement, habillement, serrurerie par exemple). La céramique et les métaux sont abordés chacun à travers sept contributions aux approches diverses (étude d’un type d’objet, synthèse diachronique sur un territoire) et partant complémentaires ; trois portent sur des mobiliers en verre, deux sur l’habillement (textile et chaussures), une sur l’ameublement, une sur l’armement, quatre sur des objets peu communs (cornes de pèlerinage, manches de couteaux, pipes et barils de salaison). Six contributions présentent plusieurs objets et matériaux à l’échelle d’un site (Blois, p. 279 ; La Chapelle-Saint-Mesmin, p. 327 ; Marseille, p. 393 ; Château-Thierry, p. 415) et parfois dans un cadre d’utilisation particulier (par exemple dans les tombes du haut Moyen Âge, p. 347). Les échelles d’analyse vont ainsi de l’objet au matériau considéré sur un large territoire et sur la longue durée.

 

          Les articles (p. 27-422) sont précédés de la liste des auteurs (p. 7), d’un avant-propos des directeurs de la publication (p. 11) et d’une introduction de Franz Verhaeghe, auteur de la conférence inaugurale du colloque (p. 15) ; ils sont suivis d’une conclusion de Luc Bourgeois (p. 423), des résumés en français et en anglais des articles (p. 433) et enfin de la table des matières (p. 453). Il faut saluer la qualité des contributions, qui présentent de manière fort claire et judicieusement illustrée des synthèses et des études de cas ainsi rendues accessibles aux non-spécialistes. C’est aussi, il nous semble important de le rappeler à l’ère du numérique, un livre agréable à feuilleter et dont l’édition rend tout aussi agréable la lecture.

 

          En guise d’introduction, Frans Verhaeghe propose un essai passionnant sur l’état de la recherche sur les objets, intitulé « Objets, mobiliers, artefacts, matériels, portables et culture matérielle : quelques réflexions en guise d’introduction » (p. 15-25). L’auteur rappelle tout d’abord le caractère problématique des termes « objet » et « culture matérielle », fort mal employés et qui renvoient à des réalités complexes (l’objet peut ainsi être un vêtement, un élément de parure, un meuble, un contenant funéraire et parfois, dans son acception juridique ancienne, un bien immobilier), et propose « de se contenter du terme de “mobilier” pour désigner l’ensemble dont il est question ici » (p. 16). Suivent des considérations théoriques sur « l’objet individuel » (p. 16) et la (les) « culture(s) matérielle(s) » (p. 17), puis « une toute petite histoire de l’étude des petits objets » (p. 18). L’auteur développe ensuite les acquis (p. 19) et défis (p. 20) du mobilier médiéval, moderne et contemporain : déséquilibre entre fouille et post-fouille, dialogue encore insuffisant entre archéologues, historiens et historiens de l’art, question des typologies ou de la contextualisation (« deuxième défi majeur »). Pour répondre aux enjeux de la recherche, il présente quatre « recommandations plus ou moins pratiques » (p. 23) : la valorisation de l’information des mobiliers non étudiés, l’uniformisation du travail de base, l’optimisation de la diffusion et de l’utilisation des données brutes et enfin l’approfondissement des questionnements autour des cultures matérielles. Il propose enfin « quelques publications, surtout méthodologiques ou théoriques de l’archéologie et de la culture matérielle » (p. 23) fort utile à l’archéologue très (trop ?) spécialisé ou pas encore tout à fait au point sur les aspects théoriques du sujet.

 

          La première partie, intitulée « Fabriquer : les lieux, les hommes et les techniques » (p. 27-133), rassemble cinq synthèses et cinq études de cas. J.-F. Goret (p. 29-39) commence par « quelques réflexions sur une activité méconnue », l’artisanat des matières dures animales (os plats, os longs, bois de cervidés, ivoires) avant le XIIIe siècle en France, dont il note le caractère « lacunaire », « modeste » et difficilement interrogeable des lots – de plus en plus nombreux – mis au jour, en particulier par l’archéologie préventive. À partir de sources matérielles et écrites diverses, l’auteur évoque les cadres de production (domestique ou artisanal ?), les approvisionnements (« importation ou production locale » ?), les traces matérielles de cette activité et la problématique de l’identification des rebuts (« déchets ou ébauches »). O. Thuaudet (p. 41-57) livre ensuite un passionnante synthèse, très bien illustrée, sur la « fabrication des accessoires en alliage cuivreux de la ceinture des XIIIe-XIVe siècles » en Provence, d’abord les anneaux et boucles (p. 42 sq.), ensuite les appliques (p. 52 sq.), fabriqués essentiellement par la fonte, parfois par déformation plastique pour certaines pièces des deux premières catégories, davantage par découpe pour la dernière (80 % des cas), suivant « des facteurs techniques, économiques, décoratifs, mais semble-t-il rarement fonctionnels » (p. 56). M. Linlaud (p. 59-71) propose quant à lui de suivre « l’évolution des mécanismes de serrure aux XIVe et XVe siècles », dans la continuité de sa thèse (2014) qui portait sur les VIIIe-XIIIe siècles. Durant ces deux siècles, l’art de la serrurerie est mieux maîtrisé et se diversifie, avec une recherche de la résistance à l’effraction qui n’empêche pas le développement de serrures haut de gamme. L’article d’I. Pactat et alii (p. 73-83) permet de découvrir les changements qui s’opèrent dans « la fabrication des verres à décor rapporté à l’époque carolingienne ». Cette technique s’affranchit des approvisionnements proche-orientaux au bénéfice de l’exploitation de matières premières locales, à travers l’analyse par spectrométrie de masse à plasma avec prélèvement par ablation laser de verres issus des sites d’Hamage, de Southampton/Hamvic, de Tours, de la forêt de La Londe et de Melle (ce dernier donnant lieu à une comparaison avec des gobelets du site viking de Haithabu). L’article suivant, d’I. Commandré (p. 85-101), traite de l’artisanat verrier en Languedoc méditerranéen durant l’Époque Moderne : ateliers, structures de chauffe, capacités de production et type de production. K. de Groote et alii (p. 103-105) évoquent très rapidement (2 p.) la découverte des rebuts d’un producteur d’arbalètes dans la fosse d’aisance d’une maison où a œuvré, entre 1489 et 1498, l’artisan arbalétrier Christoffel Jans. La publication annoncée est parue en 2018 : K. de Groote et J. Moens (éd.), Archeologie en geschiedenis van een middeleeuwse woonwijk onder de Hopmarkt te Aalst (Relicta Monografieën 16). C. Goy (p. 107-112) présente quant à elle la diversité des faïences (alors en cours d’étude) provenant de la manufacture de Clerval dans le Doubs. Puis C. Lagane (p. 113-120) nous livre une « relecture archéologique et technique [de] l’armoire de la cathédrale Notre-Dame de Bayeux », une véritable archéologie du bâti appliquée à un meuble en bois médiéval, dont la datation, en l’absence d’analyse dendrochronologique, reste floue. F. Labaune-Jean (p. 121-127) nous fait ensuite découvrir des objets peu courants, à savoir les cornes en métal, en terre cuite ou en verre destinées aux pèlerins, produites au Mont-Saint-Michel aux XIVe et XVIe siècles. D. Henri (p. 129-133) clôture cette partie par un trop court article – au regard de son titre – sur les 6373 restes textiles tourangeaux des XVe-XVIe siècles mis au jour par l’Inrap place Anatole-France à Tours, que l’auteur a étudiés dans le cadre de sa thèse (soutenue en 2015), dont la référence ne figure pas en bibliographie (!).

 

          La deuxième partie, intitulée « Échanger : les circuits de distribution et d’approvisionnement » (p. 135-237), rassemble six synthèses et trois études de cas. Les quatre premiers articles concernent des mobiliers céramiques du Midi de la France du Xe au XVIIIe siècle (C. Richarté-Manfredi et alii, p. 137-151), de Basse-Normandie de la fin du XIIe siècle à la fin du Moyen Âge (S. Dervin et alii, p. 153-166), de la moyenne vallée de la Loire du XIIIe au début du XVIIe siècle (S. Grenouilleau-Abuoudeh et alii, p. 167-179) et du sud-est de l’Angleterre entre 900 et 1600 (J. Allan, p. 181-196). Ph. Dillmann et alii (p. 197-209) abordent ensuite les apports de l’interdisciplinarité pour l’étude des métaux ferreux dans la construction au cours du Moyen Âge. S. Palaude (p. 211-219) interroge pour sa part la distribution des produits verriers industriels du milieu du XVIIIe au XIXe siècle. L’auteur pointe le déficit de recherches et de ressources sur « l’objet-verre » pré-industriel et fonde « beaucoup d’espoir dans la création [entre autres] d’un Thésaurus technique industriel verrier, (…) [d’]une bibliothèque de formes et de décors ». Dans un bref article bien illustré, J. Soulat (p. 221-226) nous propose de faire le point sur quatorze manches de couteau à décor foliacé de la fin du XVe à la première moitié du XVIe siècle retrouvés dans la moitié nord de la France et l’extrême sud de l’Angleterre, qu’il précède d’un nécessaire « point historiographique » où transparaissent les lacunes de la recherche sur ce type de mobilier. L’étude de cas suivante, de P. Mille (p. 277-331), aux antipodes des premiers articles de cette partie, s’attache à suivre les « pérégrination[s] d’un baril de salaisons à la fin du XVIIIe siècle » depuis Collioure (Pyrénées-Orientales) jusqu’à Besançon (Doubs). C’est l’occasion de découvrir la pêche, la salaison et la vente des anchois, ainsi que la fabrication des barrots (barils de salaison). Cette deuxième partie s’achève outre-mer avec l’article de N. Tomadini et alii (p. 233-237) sur « le mobilier archéologique en os de Martinique aux périodes historiques (1645-1902) », dans lequel est abordé l’artisanat d’importation révélant le « savoir-vivre à la française » (p. 234 sq.) et l’artisanat local (p. 235 sq.), tous deux révélateurs des liens commerciaux et culturels entre la France et la Martinique.

 

          La troisième partie, intitulée « Consommer : quels objets pour quel(s) usage(s) et pour quelle(s) population(s) ? » (p. 239-344), rassemble cinq synthèses et deux études de cas. Elle s’ouvre sur un article de A. Guillemot et alii (p. 241-258) sur « le mobilier métallique en contexte rural du VIIIe au XIIe siècle dans le nord-ouest de la France », correspondant à 1246 artefacts (couteaux, outillage, objets de la « vie domestique ») répartis sur 64 sites essentiellement localisés dans les Hauts-de-France (14) et en Île-de-France (32). I. Rodet-Belarbi et alii (p. 259-277) présentent ensuite un « essai de synthèse sur des objets singuliers » (233 éléments) retrouvés « entre l’Écosse et l’Estonie, et entre l’Espagne et la France méridionale ». Les auteurs présentent d’abord les modalités de fabrication, puis les différentes hypothèses d’interprétation (flotteur/poids de filet de pêche, bouton, perle ou pendeloque, volant de toupie ou encore fusaïole) ; l’inventaire des objets et une riche bibliographie terminent cet article. V. Aubourg et alii (p. 279-293) font, pour leur part, le point sur les « apports socio-fonctionnels de l’étude des objets et des déchets artisanaux pour la connaissance des sites de Blois et de leurs occupants du VIIIe au XIe siècle », à travers une approche globale (p. 282 sq.), une étude à l’échelle du site (p. 285 sq.) et enfin une analyse comparée (p. 288 sq.). M. C. Bailly-Maître (p. 295-308) nous fait entrer dans « le monde de la mine (…) un univers complexe (…) pour parler de la vie quotidienne et du niveau de vie des hommes du métal » entre le XIe et le XIVe siècle, à travers – après une longue mais passionnante description du cadre de cette activité – l’exemple du site de Brandes (Huez, Isère). D. H. Brown (p. 309-325) revient sur le mobilier céramique dans l’Angleterre du XIIIe siècle, non pas sous l’angle habituel de la production ou de l’approvisionnement (cf. la deuxième partie), mais celui de son acquisition et de son utilisation. L’étude de cas suivante (A. Berthon et alii, p. 327-333) porte sur le petit mobilier (« 1431 artefacts hors mobilier céramique ») du village carolingien des « Chesnats » à La Chapelle-Saint-Mesmin (Loiret), dont l’étude a permis « de reconstituer des espaces domestiques, de travail, de circulation, mais aussi d’aborder la question de l’identité sociale (…) et la question des échanges à l’échelle européenne » (p. 333). F. Lemaire (p. 335-344) clôt cette partie avec un article sur « les pipes de soldats », dans lequel il met en lumière « l’ampleur de la consommation de tabac dans les armées de Napoléon Bonaparte ».

 

          La quatrième et dernière partie, intitulée « Recycler : l’objet réparé ou la seconde vie des objets » (p. 345-422), rassemble cinq synthèses et deux études de cas. Cette partie s’ouvre sur une très intéressante réflexion de F. Henrion et alii (p. 347-354) sur les « détournements, [les] remplois et [la] réutilisation » des objets du monde des vivants pour accompagner les défunts dans l’autre monde. Les auteurs distinguent plusieurs motivations : les remplois pratiques, les motivations esthétiques ou symboliques, et les considérations sociales ou mémorielles. N. Thomas et alii (p. 355-368) s’intéressent pour leur part aux différents aspects du recyclage du cuivre et de ses alliages entre le Ve et le XVIIIe siècle : la réparation, le détournement et la (re)fonte. M. L’Héritier et alii (p. 369-383) poursuivent en quelque sorte la réflexion, dans un article sur la récupération et le recyclage des métaux ferreux au Moyen Âge et au début de la Période Moderne, en mobilisant des données matérielles (« maigres témoins archéologiques ») et des sources écrites (inventaires et comptabilités de chantier). V. Montembault (p. 385-391) nous explique ensuite les modalités d’usure des différentes parties de la chaussure, ainsi que celles du recyclage du dessus et son incidence sur le cou-de-pied et la pointure du nouveau soulier. D. Lord Smail et alii (p. 393-401) traitent quant à eux du « recyclage et [de l’]ontologie de l’objet dans les textes du bas Moyen Âge » à Marseille. C. Claude et alii (p. 403-414) dressent un vaste panorama du « recyclage des poteries en Île-de-France et dans le département de l’Oise à l’époque médiévale (VIe-XVe siècles) », du recyclage quotidien (en petits éléments, forme fermée transformée en une forme ouverte, perforation des panses et/ou des fonds de vases, lampes retaillées et cruches perforées servant au puisage) au recyclage spécialisé (recyclage des rebuts de cuisson, vases utilisés en contexte funéraire ou recyclés pour la distillation). F. Blary et alii (p. 415-422) achèvent ces présentations par une réflexion sur la durée de vie longue des objets d’arts, à partir de deux exemples exceptionnels découverts à Château-Thierry : un pseudo-camée de la fin de l’Antiquité (p. 415 sq.), et une pièce de jeu d’échecs transformée en sifflet (p. 418 sq.)

 

          Ces actes s’achèvent par un texte de Luc Bourgeois intitulé « En guise de conclusion. Catalogues de mobilier et approche matérielle des cultures médiévales et modernes : quelques éléments pour un débat » (p. 423-431), qui fait écho à l’introduction de Frans Verhaeghe. Il revient sur le problème de l’étiquetage de la discipline et celui de la catégorisation des objets qui, dans nombre de rapports et de monographies, conduit par exemple à séparer « l’étude des restes d’équidés (présentée dans le chapitre consacré à la faune) et la morphologie du ferrage (catalogué dans le chapitre sur le mobilier) » (p. 424). Pour lui, il faut « cesser de segmenter à l’infini le champ de la matérialité » et « promouvoir une approche globale des témoignages du passé à travers toutes les sources disponibles » (p. 424). Pour cela, il propose de « mieux définir la nature et les limites des assemblages de mobilier collectés en fouille » (p. 424), de multiplier les « catalogues exhaustifs et raisonnés d’ensembles mobiliers » (p. 425), une meilleure intégration des divers assemblages de mobilier dans les synthèses (p. 426), ainsi que « l’ouverture de la recherche archéologiques aux réflexions menées sur l’objet par l’ensemble des sciences humaines et sociales » (p. 428).

 

 


[1] Afin de ne pas alourdir ce compte-rendu, nous avons pris le parti pour les articles avec plusieurs auteurs de ne citer que le premier, suivi de « et alii » indistinctement du nombre total d’auteurs.

 

 

 

 

Table des matières

 

Les auteurs, p. 7

Yves Henigfeld, Philippe Husi et Fabienne Rivoire, « Avant-propos », p. 11

Franz Verhaeghe, « Objets, mobiliers, artefacts, matériels, portables et culture matérielle : quelques réflexions en guise d’introduction », p. 15

 

I - Fabriquer : les lieux, les hommes et les techniques, p. 27

Jean-François Goret, « L’artisanat médiéval des matières dures animales avant le XIIIe siècle en France : quelques réflexions sur une activité méconnue », p. 29

Olivier Thuaudet, « La fabrication des accessoires en alliage cuivreux de la ceinture des XIIIe-XIVe siècles : le témoignage du mobilier provençal », p. 41

Mathieu Linlaud, « L’évolution des mécanismes de serrure aux XIVe et XVe siècles : vers une serrurerie moderne », p. 59

Inès Pactat, Bernard Gratuze et Volker Hilberg, « La fabrication des verres à décor rapporté à l’époque carolingienne : matières premières et colorants, une histoire commune ? », p. 73

Isabelle Commandré, « L’artisanat verrier en Languedoc méditerranéen à l’époque moderne (XVIe-fin XVIIIe siècle) », p. 85

Koen De Groote, Jan Moens, Brigitte Cooremans, Koen Deforce, Anton Ervynck et An Lentacker, « L’atelier d’un artisan arbalétrier entre 1489 et 1498 à Alost (Belgique) », p. 103

Corinne Goy, « Florilège des faïences de la manufacture de Clerval (Doubs), début du XVIIe siècle », p. 107

Cécile Lagane, « Relecture archéologique et technique d’un meuble médiéval : l’armoire de la cathédrale Notre-Dame de Bayeux », p. 113

Jean-François Labaune-Jean, « De terre, de métal ou de verre, des cornes pour les pèlerins du Mont-Saint-Michel (Manche) (XIVe-XVIe siècles) », p. 121

Delphine Henri, « Textiles tourangeaux du XVe-XVIe siècle (Indre-et-Loire, France) : production, utilisation, remploi », p. 129

 

II - Échanger : les circuits de distribution et d’approvisionnement, p. 135

Catherine Richarté-Manfredi, Jean Catalo et Alban Horry, « Les céramiques peintes vertes et brunes du midi de la France entre importations et productions locales du Xe au XVIIIe siècle », p. 137

Stéphanie Dervin et Anne Bocquet-Liénard, « Les aires d’approvisionnement en céramique en Basse-Normandie de la fin du XIIe siècle à la fin du Moyen Âge », p. 153

Sarah Grenouilleau-Abuoudeh, Aurore Noël, Yves Henigfled et Philippe Husi, « Nouvelles données sur l’approvisionnement de la céramique dans la basse et moyenne vallée de la Loire du XIIIe au début du XVIIe siècle », p. 167

John Allan, « The importation of French ceramics to South-West England, c. AD 900-1600 », p. 181

Philippe Dillmann, Maxime L’Héritier, Alexandre Disser, Stéphanie Leroy et Enrique Vega, « Produire, échanger, utiliser les métaux ferreux au Moyen Âge : nouveaux éclairages interdisciplinaires », p. 197

Stéphane Palaude, « Questions autour de la distribution des produits verriers industriels du milieu du XVIIIe au XIXe siècle », p. 212

Jean Soulat, « Fabrication et diffusion des manches de couteau à décor foliacé : témoin de la culture matérielle française de la fin du XVe à la première moitié du XVIe siècle », p. 221

Pierre Mille, « De Collioure à Besançon, pérégrination d’un baril de salaisons à la fin du XVIIIe siècle », p. 227

Noémie Tomadini, Emmanuel Barthélémy-Moizan, Sandrine Grouard et Christine Lefèvre, « Le mobilier archéologique en os de Martinique aux périodes historiques (1645-1902) : entre importations et production locale », p. 233

 

III - Consommer : quels objets pour quel(s) usage(s) et pour quelle(s) population(s) ?, p. 239

Adeline Guillemot, Vincent Legros et Aurélie Raffin, « Le mobilier métallique en contexte rural du VIIIe au XIIe siècle dans le nord-ouest de la France », p. 241

Isabelle Rodet-Belarbi et Carole Cheval, « Têtes humérales et fémorales de bœuf retaillées : essai de synthèse sur des objets singuliers (VIe-XIIIe siècles) », p. 259

Viviane Aubourg et Didier Josset, « Apports socio-fonctionnels de l’étude des objets et des déchets artisanaux pour la connaissance des sites de Blois et de leurs occupants du VIIIe au XIe siècle », p. 279

Marie-Christine Bailly-Maître, « Vie quotidienne et niveau de vie des hommes du métal aux XIe-XIVe siècles », p. 295

Duncan H. Brown, « The Acquisition and Use of Pottery; a Case Study from 13th-Century England », p. 309

Amélie Berthon et Fabien Loubignac, « Étude du petit mobilier et interprétations : le cas du village carolingien des « Chesnats », La Chapelle-Saint-Mesmin (Loiret) », p. 327

Frédéric Lemaire, « Les pipes des soldats de Napoléon : données archéologiques et historiques sur la consommation de tabac dans la Grande Armée », p. 335

 

IV - Recycler : l’objet réparé ou la seconde vie des objets, p. 345

Fabrice Henrion, Ariane Pinto et Constantin Pion, « Recycler pour l’éternité : détournements, remplois et réutilisation dans la tombe au haut Moyen Âge », p. 347

Nicolas Thomas et Lise Saussus, « Cycle de l’objet, recyclage de la matière : réparer, détourner, fondre et refondre le cuivre et ses alliages (Ve-XVIIIe siècle) », p. 355

Maxime L’Héritier, Alexandre Dissier, Stéphanie Leroy et Philippe Dillmann, « Récupérer et recycler les matériaux ferreux au Moyen Âge et au début de la période moderne : des textes à la matière », p. 369

Véronique Montembault, « Pourquoi jeter et non pas recycler ses chaussures au Moyen Âge ? », p. 385

Daniel Lord Smail, Gabriel H. Pizzorno et Nathaniel Hay, « Recyclage et ontologie de l’objet dans les textes du bas Moyen Âge : l’exemple de Marseille », p. 393

Caroline Claude et Annie Lefèvre, « Le recyclage des poteries en Île-de-France et dans le département de l’Oise à l’époque médiévale (VIe-XVe siècles) », p. 403

François Blary et Sébastien Ziegler, « Objet d’art et durée de vie longue observés en contexte archéologique : réflexion à partir de deux objets exceptionnels découverts à Château-Thierry », p. 415

Luc Bourgeois, « En guise de conclusion. Catalogues de mobilier et approche matérielle des cultures médiévales et modernes : quelques éléments pour un débat », p. 423

Résumés, p. 433