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Compte rendu par Dimitrios Paleothodoros, Université de Thessalie Nombre de mots : 1138 mots Publié en ligne le 2022-09-06 Citation: Histara les comptes rendus (ISSN 2100-0700). Lien: http://histara.sorbonne.fr/cr.php?cr=3971 Lien pour commander ce livre Le volume présente les vases corinthiens, de type corinthien et de la Grèce de l’Est, issus de deux collections universitaires suédoises, à Uppsala et Lund, plus quelques pièces isolées dans des musées publics suédois, à Lund et Malmö. Par la nature du matériel - vases de petites dimensions, acquis notamment par le commerce ou par donations -, les vases publiés ici (en majorité pour la première fois) sont de moindre intérêt. Manquent évidemment les grands vases et surtout les vases à iconographie originale. D’autre part, le matériel fait état d’un chapitre de l’archéologie classique non négligeable, à savoir les premiers efforts de la part des savants suédois engagés dans la recherche en Grèce, Asie Mineure et Italie, pour acquérir, pour leur collection particulière, ou pour les besoins de l’enseignement universitaire, des objets relativement modestes, mais représentatifs de la production céramique grecque. L’ouvrage est divisé en deux parties, traitant respectivement de la collection de l’université d’Uppsala (précédée d’un historique de la formation de la collection qui ne se limite pas aux données sur les vases présentés dans le présent volume) et des vases dans les collections de Lund et Malmö. En conséquence, le nombre de vases examinés dans chaque partie est limité, d’où la décision de traiter ensemble vases géométriques corinthiens, vases proto-corinthiens et étrusco-corinthiens. L’organisation du matériel à l’intérieur de chaque sous-division par forme, a pour résultat que des vases du corinthien récent II, et donc de la période classique, apparaissent avec des vases du début du VIe siècle. De même, la céramique de la Grèce de l’Est est subdivisée en catégories proto-géométrique et géometrique, Style des Chèvres Sauvages, Style de Clazomènes, variétés, vases d’origine rhodienne. Les tessons provenant des fouilles sont pour la plupart exclus de la publication dans les volumes du Corpus Vasorum Antiquorum, si bien que la grande majorité du matériel présenté ici est dépourvue de la moindre information sur le contexte archéologique de découverte.
Le texte sur chaque vase individuel fournit les informations de base : provenance (dans la plupart de cas inconnue ou venant du commerce d’antiquités), origine (source de l’achat ou du don), dimensions, état de conservation, couleur de l’engobe et de la pâte, datation, bibliographie, ainsi que de brefs commentaires sur la forme et la décoration. Le commentaire présente des renseignements sur les rapprochements stylistiques, en citant quelques exemples. On aimerait voir une discussion un peu plus ample sur les rares vases à décor figuré intéressant. Le dessin du profil de tous les vases accompagne le texte, tandis qu’à la section des dessins à la fin du texte imprimé, avant les planches, sont présentés les dessins de la surface décorative, ce qui est fort utile, parfois même nécessaire, notamment pour l’étude de la céramique corinthienne peinte.
Le premier vase, une oenochoé conique corinthienne du géométrique moyen, s’avère d’un intérêt particulier de par son décor en cercles concentriques et par la date de son acquisition au Pirée, en 1855. Pour le reste, on note un cotyle miniature à chiens courants du proto-corinthien tardif (n. 2), 21 alabastres, aryballes, cotyles, exaléiptra, pyxides du corinthien moyen et récent I et une pyxide à deux anses verticales du style « conventionalisant » décrite incorrectement comme lébès gamikos à couvercle. L’apex de la collection corinthienne est une pyxide pansue du corinthien moyen (pl. 3.1-2, 4, pl. 4.1-3), décorée d’une théorie de 13 animaux sur la panse et de palmettes sur le couvercle. Le vase est attribué au Peintre d’Athènes 931, un peintre de vases travaillant dans le cercle du Peintre de Dodwell. Il y a six vases étrusco-corinthiens, deux aryballes, une oenochoé et trois olpai, dont la dernière seulement porte un décor figuré, consistant en de gros animaux et oiseaux, dans le style distinct du Cercle du Peintre des Rosaces, d’origine vulcienne.
Le matériel de la Grèce de l’Est à Uppsala est varié : des vases proto-géométriques, dont un kratériskos de Cos (le mot « Choan » à la p. 26 n’existe probablement pas en anglais, on utilise « Koan »), et quelques tessons du géométrique récent. Du style des Chèvres Sauvages, on note l’amphore acquise à Clazomènes (Vourla) en 1900, qui est du style dit Ionien du Nord, ou, dans la nomenclature traditionnelle, Style des Chèvres Sauvages Tardif. Il y a quelques tessons de vases du style de Clazomènes (les A. utilisent la graphie « Clazomene », au lieu du « Clazomenae », qui est la forme courante dans la littérature érudite), représentant des hommes à barbes très longues et des femmes dansant, des sphinges et des oiseaux. On pourrait ajouter à la bibliographie sur les danseurs clazoméniens le beau livre de T.J. Smith, Komast Dancers in Archaic Greek Art, Oxford 2010. Le reste du matériel gréco-oriental consiste en des vases sans décor peint ou à bandes, ainsi que quelques exemples de céramique classique tardive et hellénistique (dont une hydrie à décor estampillé imitant les produits attiques et deux pyxides rhodiennes).
Les collections de Lund et Malmö contiennent du matériel de qualité comparable, mais nettement moins varié. Il y a un certain nombre d’aryballes, alabastres, oenochoai et cotylai corinthiens, décorés d’animaux et d’hybrides, ou de files de guerriers (pl. 18.5-6), de cômastes (pl. 18.4), trois alabastres étrusco-corinthiens (l’un décoré d’un chien courant) sans beaucoup d’intérêt. Les vases de la Grèce de l’Est sont presque tous sans décor figuré (notamment des lécythes samiens et autres cruches à vernis noire, ainsi qu’un fragment de pithos rhodien à relief, décoré d’animaux). On distingue un groupe de vases plastiques provenant de Sianna, qui ont fait l’objet d’une étude récente par Giorgos Bourogiannis (Late Geometric, Subgeometric and Archaic Pottery from Rhodes at Lund: A Fresh Look at Some Old Finds, in Stine Schierup (éd.), Documenting Ancient Rhodes: Archaeological Expeditions and Rhodian Antiquities. Acts of the International Colloquium held at the National Museum of Denmark in Copenhagen, February 16-17, 2017, Gösta Enbom Monographs, Volume 6. Aarhus University Press, 2019, p. 221-240), où sont soulignées les nombreuses influences crétoises sur la cruche à couvercle anthropomorphe de la période géométrique (Inv. LA 62, pl. 24.6-7), le reste du groupe étant de date plus récente (VIIe siècle), mais dans une tradition plutôt sub-géométrique qu’orientalisante.
Le volume est destiné aux spécialistes de la céramique corinthienne et de la Grèce de l’Est, mais aussi aux étudiants s’intéressant à l’archéologie de Rhodes, d’où provient sans doute une partie importante du matériel.
TABLE OF CONTENTS Introduction: 5 Bibliography: 6-8
Gustavianum - Uppsala University Museum Collection of Greek and Roman Antiquities: History of the Collection by Gullög Nordquist: 9-11 Corinthian and Etrusco-Corinthian pottery by Ludmila Werkström and Mary Blomberg: 12-23 East Greek pottery by Gullög Nordquist: 24-45
The Historical Museum at Lund University. Collection of Classical Antiquities The Cultural Museum of Southern Sweden, Lund. Malmö Art Museum
Introduction by Eva Ryscedt: 46 Corinthian and Etrusco-Corinthian pottery by Mary Blomberg and Ludmila Werkström: 47-62 East Greek pottery by Paavo Roos: 63-71
Index: 72-73 Figures: 74-81 Plates 1-25
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Éditeurs : Lorenz E. Baumer, Université de Genève ; Jan Blanc, Université de Genève ; Christian Heck, Université Lille III ; François Queyrel, École pratique des Hautes Études, Paris |
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