AA.VV.: Objets et symboles. De la culture matérielle à l’espace culturel (Travaux de l’école doctorale Archéologie). 16 x 24 cm, 216 pages. 22 €. ISBN 978-2-85944-621-5.
(Publications de la Sorbonne, Paris 2009)
 
Compte rendu par Walter Leclercq, Université libre de Bruxelles
 
Nombre de mots : 2665 mots
Publié en ligne le 2010-02-09
Citation: Histara les comptes rendus (ISSN 2100-0700).
Lien: http://histara.sorbonne.fr/cr.php?cr=868
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Cet ouvrage collectif publie l’état de la recherche des jeunes doctorants de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne autour d’un thème commun "Objets et symboles. De la culture matérielle à l’espace culturel". Cette publication offre aux différents chercheurs d’horizons variés l’occasion de se rencontrer autour d’un même sujet de réflexion et fait connaître aux personnes issues d’autres universités, centres et laboratoires, les recherches en cours dans cette institution.

 

Introduction.

 

La culture matérielle est-elle soluble dans l’espace ? Serge Cleuziou

 

La notion de culture matérielle, fil conducteur de ces journées d’études doctorales, est difficile à cerner si on ne retrace pas son histoire. Son concept est indissociable des théories ethnographiques et logiques qui enveloppent l’archéologue et par conséquent l’influencent de manière consciente ou non. En France, dès les années 1980, une certaine tendance semble se dégager : élaborer une passerelle entre aspects matériels et non matériels, les gestes et choix des chaînes opératoires qui renvoyaient à de multiples facettes de la culture. À la même époque, un débat parallèle commençait sur le fonctionnalisme, lancé dans une recherche des traits descriptifs liés à l’usage, dans l’optique de déterminer des groupes à valeur géographique et chronologique. La seconde partie de l’article est consacrée à la notion "d’espace culturel" ou organisation spatiale des objets et des groupes humains qui les produisent. Cette notion trouve son origine au XIXe siècle avec, entre autres, les savants allemands Adolf Bastian et Rudolf Virchow qui ont pour but une classification des peuples et des objets, ainsi qu’une définition des cultures par les méthodes de la géographie. Les objets collectés des sociétés anciennes rentraient dans le cadre d’une idéologie primitiviste et d’une vision naturaliste et évolutionniste de la culture. Il en découle une perception "des cultures comme des êtres biologiques collectifs qui se développent, occupent une région, vieillissent et meurent, les transmissions culturelles pouvant s’effectuer éventuellement par des migrations". Ces conceptions influencèrent surtout l’anthropologie américaine grâce à son fondateur, Franz Boas, élève de Bastian et Virchow. 

 

I. Image et culture matérielle.

 

De Chauvet à Lascaux. Nouvelle perception de l’art pariétal "ancien" (ensembles ornés aurignaciens, gravettiens et solutréens) - Stéphane Petrognani

          À partir de deux grottes majeures, Chauvet et Lascaux, célèbres pour leurs représentations pariétales, cette recherche tient à mettre en évidence la présence d’un art plus discret et plus rare (la recherche se limitant au cadre aquitain), l’art pariétal "ancien" que l’auteur définit comme des ensembles ornés aurignaciens, gravettiens et solutréens. À ces deux grottes vont s’ajouter des découvertes plus récentes comme Cosquer et Cussac pour ne mentionner que quelques exemples, la totalité des sites comprenant 2000 représentations. Leur étude se fera dans un premier temps indépendamment de toutes considérations chronologiques et géographiques pour, dans un second temps aborder les chronologies relatives et absolues tout en réinsérant les sites dans leur contexte culturel de l’époque.

 

Les signes des grottes ornées et leurs supports naturels. L’utilisation des reliefs dans la caractérisation d’espaces culturels au sein du Paléolithique supérieur européen - Eric Robert

          Longtemps dénigré dans l’analyse des représentations en cavité, le contexte naturel joue un rôle prédominant dans la réalisation des œuvres du Paléolithique supérieur, peintures comme gravures. Il faudra attendre les recherches du docteur Léon Pales, en 1969, sur la grotte de la Marche pour le voir intégrer dans l’analyse des représentations pariétales. L’insertion du contexte reste néanmoins confinée au site lui-même sans faire l’objet de comparaison avec d’autres. À l’instar des contextes, les signes furent, à l’exception des plus complexes, très peu mentionnés dans les analyses des préhistoriens car considérés comme secondaires, seul A. Leroi-Gourhan reconnut leur importance dans le dispositif pariétal. En effet, le relief peut intégrer de plusieurs manières le signe, que ce soit comme cadre ou partie intégrante de celui-ci (souvent pour les représentations animales), parfois le mettant même en valeur. Parmi la multitude de signes géométriques, le cas des tectiformes du Périgord est relativement illustratif du phénomène : il peut indiquer une certaine concentration géographique et une situation dans le dispositif pariétal de manière constante. 

 

Les difficultés de l’attribution. Nouvelles recherches sur la problématique de l’identification de l’espace culturel de Chypre au XIIIe siècle - Christina Spanou

          En ce qui concerne l’art chypriote du XIIIe siècle, on peut distinguer deux grands courants picturaux selon un critère géographique, une dichotomie entre la campagne avec de petites productions dans de petits ateliers et les centres urbains pluriculturels dans des ateliers organisés avec une grande productivité. C’est le cas de l’atelier de Moutoullas qui connut une grande activité à la fin du XIIIe siècle. Le premier courant, celui des petits ateliers, perpétue des formes et des modèles de l’art byzantin local et se caractérise par un style calme, classique s’intégrant dans la tradition. Le second courant est très semblable au premier par son intégration dans la tradition chypriote du XIIe siècle mais avec un rendu sensiblement différent. 

 

II. Objet, style et technique  

 

L’étude techno-stylistique de la céramique incisée de Barajas. Un élément de réflexion sur les traditions céramiques du Bajio, Guanajuato, Mexique - Chloé Pomédio

          La céramique, sujet principal de cet article, provient de plusieurs campagnes de fouilles et de prospection dans les sites du massif du Barajas. Cette céramique incisée est présente durant toute l’occupation du massif, de 450 à 1100 ap. J.-C. Le corpus de la culture de Barajas comprend des productions présentant un décor peint avec plusieurs types différents et un décor incisé qui se décline uniquement en trois types (le Lupe Inciso, le Rojo Esgrafiado et le Café Fino Inciso). L’analyse typologique met essentiellement en évidence des formes fermées. Elles se retrouvent en grande partie en contexte funéraire et dans les constructions et résidences monumentales, dans une moindre proportion dans les contextes de stockage et d’habitat. L’analyse techno-stylistique des décors a permis d’identifier quatre groupes distincts qui soulèvent la question de l’existence d’une chaîne opératoire différente à la base de ce caractère différenciateur. Cette problématique renvoie également à la question des productions et la mise en place de réseaux d’échanges au sein d’un même espace culturel.

 

Le mobilier céramique gaulois de la nécropole Avicenne (Bobigny, Seine-Saint-Denis) - Sandrine Durgeau

          Le site gaulois de Bobigny (IVe-Ier siècle av. J.-C.) a révélé la présence d’une bourgade à vocation artisanale et d’un complexe funéraire. L’étude porte essentiellement sur du matériel funéraire daté du IIIe siècle av. J.-C. Si les analyses pétrographiques sont toujours en cours lors de la publication de cet ouvrage, les études portant sur le montage des céramiques ont montré l’existence, au sein de la nécropole, de plusieurs techniques de façonnage : un premier groupe est composé uniquement de céramique montée au colombin et un second de céramique associant des techniques diversifiées, avec une finition au tour (ou plutôt à l’aide d’un dispositif rotatif). Les résultats préliminaires semblent indiquer une disposition des céramiques façonnées au colombin à côté essentiellement de sépultures d’immatures. Néanmoins, le petit nombre de nécropoles datées de cette époque ne permet pas de vérifier cette association.

 

Styles céramiques et limites culturelles dans la culture Rhin-Suisse-France orientale - Théophane Nicolas 

          Cette étude menée dans le cadre d’une thèse de doctorat tente de réévaluer la notion culturelle de Rhin-Suisse-France orientale qui fut abusivement utilisée pour désigner des ensembles du Bronze final IIb-IIIa. Elle se base essentiellement sur l’analyse d’un échantillonnage de sites, d’habitat et funéraires, sur une zone allant du sillon rhénan, à la Suisse, au Bassin parisien, à la vallée du Rhône et aux marges sud-occidentales du Massif central. Dans cette optique et pour contourner les problèmes liés à la chronologie, l’auteur établit une typologie fine du matériel céramique issu d’une séquence temporaire courte. L’étude souligne intelligemment les dangers de l’utilisation de certains termes (culture,...), ces derniers pouvant revêtir des réalités différentes en fonction des disciplines qui les utilisent. La recherche sur le groupe Rhin-Suisse-France orientale part du postulat d’une relation entre la variation des artefacts et la variation de la société. Se basant sur une approche typologique (prenant en compte le décor) combinée à une approche quantitative, il est possible d’opposer, selon l’auteur, deux grandes aires, septentrionale et méridionale, au Bronze final IIb. La caractérisation d’une zone d’interface entre les deux grands complexes, atlantique et continental, a pu être mise en place et a permis de définir trois types d’assemblages (RSFO "vrais"; RSFO "mixtes" ; non RSFO). 

 

III. Espaces d’échange, Espace de contact culturel  

 

Épaves et espace culturel. L’exemple de l’épave du XVIe siècle Arade 1 (Algarve, Portugal) et des traditions architecturales ibériques : une première approche - Vanessa Loureiro.

          Découverte en 1970 au cours de dragages du fleuve Arade - axe de pénétration à l’intérieur de l’Algarve - l’épave gisait brisée en deux parties. Mise en place selon le principe de construction "membrure-première", elle présente une structure transversale élaborée à partir de deux ensembles de varangues. L’étude de sa structure relève plusieurs caractéristiques pouvant être mises en parallèle avec les traités de constructions navales ibériques. Néanmoins, par une analyse approfondie, quelques singularités ont pu être relevées, notamment au niveau de l’absence d’écart en queue d’aronde dans les liaisons entre les varangues et les genoux qui constituent pourtant l’un des principaux indices de la tradition ibéro-atlantique. Outre l’étude complète de l’épave, cette recherche vise à la replacer dans le contexte économique et social de l’époque, ainsi que déterminer le rôle de la marine dans l’approvisionnement des matières premières.

 

Espace culturel / Espace politique. Territoire et numéraire gaulois : l’exemple biturige - Philippe Charnotet  

          À travers l’exemple biturige, cette recherche tente de mettre en évidence l’existence d’une dynamique monétaire - uniquement sur base des monnaies en or et en argent - interne au territoire. L’étude permettrait de voir également la répartition du monnayage à l’intérieur de ce dernier. Les résultats préliminaires montrent notamment, à travers une différence de métal et d’étalon, plusieurs influences géographiques qui dénoteraient une absence éventuelle d’autorité centrale.  

 

Armes et armement. Politique et innovation technique en Grèce aux Ve et IVe siècles av. J.-C. - Isabelle Warin

          L’étude dont est issu cet article couvre les territoires de la Grèce, de la Macédoine et de la Thrace pour une période chronologique allant du début du IVe siècle à la mort d’Alexandre le Grand en 323. Elle se base essentiellement sur l’analyse de l’armement défensif et offensif de l’infanterie et de la cavalerie. L’inventaire des découvertes illustre une spécialisation militaire et donc de l’armement selon des cadres régionaux. Cette régionalisation de l’armement semble être confirmée par les techniques de fabrication utilisées devenant de la sorte l’expression "de la puissance politique militaire par un choix d’armement voire d’une alliance avec des voisins susceptibles de leur faire bénéficier de leurs connaissances technologiques".

 

IV. Culture et espace de l’idéel et du symbolique  

 

Les sépultures du bassin de Mexico aux phases Zacatenco et Ticomán. Un éclairage pertinent de l’organisation de l’espace funéraire - Cybèle David

          Dans le bassin de Mexico, la phase dite "formative" - plus précisément les phases Zacatenco et Ticomán (700 av. J.-C. à 100 apr. J.-C.) - voit le développement proto-urbain de deux capitales majeures (Cuicuilco et Teotihuacan). Au cours de nombreuses fouilles, souvent liées à diverses contraintes (géologie, fouilles de sauvetage, ciblage des sites à des fins chronologiques,...), 625 sépultures ont été mises au jour ou ont fait l’objet d’une notice. Réutilisation d’anciennes fosses de stockage parfois au sein de l’habitat, elles comprennent généralement des inhumations primaires individuelles accompagnées d’un mobilier composé de céramiques, de figurines, de mobilier lithique ou autre types d’objets. Une seule exception est recensée à l’heure actuelle sur le site de Tetelpan : une fosse contenait les restes inhumés de seize individus portant sur les ossements des traces de découpe. Cette présence de sépultures au sein de l’habitat montre l’insertion de la dimension funéraire dans l’espace des vivants. Par la découverte de ses sépultures, une certaine constance des espaces funéraires a pu être dégagée : l’utilisation de l’habitat ou de l’architecture monumentale des villages pour y déposer les défunts, reflet d’un mélange des différents "espaces culturels" où le quotidien côtoie le domaine des morts.  

 

Vêtements et ustensiles de la religion au Proche-Orient : la marque d’une identité culturelle ? - Amélie Le Bihan

          Le Proche-Orient, au confluent de la Méditerranée et de la Mésopotamie, a subi diverses influences. La présence de ces différents courants soulève la question de l’existence d’une originalité sémitique propre. Cet article se penche sur le domaine religieux tant au niveau des divinités elles-mêmes et de leurs représentations que de l’architecture et des pratiques religieuses. Dès l’époque hellénistique, on constate une influence grecque dans la dénomination des divinités locales. Néanmoins, ce phénomène ne modifie en rien les diverses cérémonies, certaines divinités ne subissant aucun changement. L’exemple de Palmyre est particulièrement évocateur de ces multiples influences. En effet, les divinités peuvent revêtir des attributs gréco-romains tout en conservant le vêtement local ou parfois oriental. L’architecture des sanctuaires subit également le même type d’influence. En effet, si certains restent dans la lignée de l’ancienne tradition, d’autres empruntent des éléments architecturaux gréco-romains sans en modifier la structure profonde liée aux besoins liturgiques. Deux grandes pratiques rituelles subsistent dans la religion du Proche-Orient : brûler de l’encens sur les autels et les processions religieuses ; ces dernières permettaient aux fidèles de vénérer leurs divinités, la plupart du temps inaccessibles dans leur temple. Les acteurs du culte, les prêtres, subissent un processus d’influence similaire. La fonction sacerdotale semble indiquée notamment par la coiffe d’un "mortier". Hormis cet attribut, on dénote le port de quatre types de vêtements certains à consonances grecques, les autres restant plus traditionnels. En définitive, l’aspect gréco-romain reste superficiel, sans porter atteinte à la nature même des cultes et des dieux locaux de ces régions.  

 

L’influence des cultures du continent asiatique sur l’archipel japonais. La transition Yayoi - Kofun (Ier-IVe siècles), une période charnière - Linda Gilaizeau

          Le début de la période de kofun, vers 250 ap. J.-C. ne présente aucun changement majeur au niveau de l’économie de subsistance, de l’habitat, des technologies céramiques et métallurgiques. Néanmoins, le milieu du IIIe siècle voit apparaître une nouvelle forme de tumulus, les kofun (en forme de serrure), reflets de changements plus profonds dans la péninsule insulaire, causés par des influences en provenance de la péninsule coréenne et de la Chine. Le sujet de la recherche s’articule sur trois axes : caractérisation des kofun, localisation de l’origine des principaux éléments, compréhension de la signification géographique, culturelle et politique des kofun. Tumulus présentant dans leur partie sommitale une fosse généralement fermée en encorbellement pouvant contenir un ciste ou une chambre funéraire en bois, les kofun en forme de serrure trouvent leur origine dans de multiples influences. Si la forme si typique de ceux-ci semble bien originaire de l’archipel (le tumulus en lui-même étant d’influence chinoise), les objets en bronze constituant le mobilier funéraire proviennent de la péninsule coréenne à partir du IIe siècle av. J.-C. (contrairement au fer forgé dans l’archipel japonais à partir de lingots chinois). Une production locale débutera dans la foulée transformant les bronzes utilitaires en objets purement symboliques et rituels. On assiste donc à une double influence culturelle et politique du continent asiatique.

 

Sommaire :

 

Introduction. La culture matérielle est-elle soluble dans l’espace ? Serge Cleuziou (p. 9)

 

I. Image et culture matérielle.

 

De Chauvet à Lascaux. Nouvelle perception de l’art pariétal "ancien" (ensembles ornés aurignaciens, gravettiens et solutréens) - Stéphane Petrognani (p. 27)

 

Les signes des grottes ornées et leurs supports naturels. L’utilisation des reliefs dans la caractérisation d’espaces culturels au sein du Paléolithique supérieur européen - Eric Robert (p. 37)

 

Les difficultés de l’attribution. Nouvelles recherches sur la problématique de l’identification de l’espace culturel de Chypre au XIIIe siècle - Christina Spanou (p. 55)

 

II. Objet, style et technique  

 

L’étude techno-stylistique de la céramique incisée de Barajas. Un élément de réflexion sur les traditions céramiques du Bajio, Guanajuato, Mexique - Chloé Pomédio (p. 69)

 

Le mobilier céramique gaulois de la nécropole Avicenne (Bobigny, Seine-Saint-Denis) - Sandrine Durgeau (p. 85)

 

Styles céramiques et limites culturelles dans la culture Rhin-Suisse-France orientale - Théophane Nicolas (p. 101)

 

III. Espaces d’échange, Espace de contact culturel  

 

Épaves et espace culturel. L’exemple de l’épave du XVIe siècle Arade 1 (Algarve, Portugal) et des traditions architecturales ibériques : une première approche - Vanessa Loureiro (p. 115)

 

Espace culturel / Espace politique. Territoire et numéraire gaulois : l’exemple biturige - Philippe Charnotet (p. 131)

 

Armes et armement. Politique et innovation technique en Grèce aux Ve et IVe siècles av. J.-C. - Isabelle Warin (p. 145)

 

IV. Culture et espace de l’idéel et du symbolique  

 

Les sépultures du bassin de Mexico aux phases Zacatenco et Ticomán. Un éclairage pertinent de l’organisation de l’espace funéraire - Cybèle David (p. 159)

 

Vêtements et ustensiles de la religion au Proche-Orient : la marque d’une identité culturelle ? - Amélie Le Bihan (p. 175)

 

L’influence des cultures du continent asiatique sur l’archipel japonais. La transition Yayoi - Kofun (Ier-IVe siècles), une période charnière - Linda Gilaizeau (p. 189)